SELON LE JOURNALISTE THIERNO DIOP -JP Morgan lâche le Sénégal : La dégringolade continue

Quand JPMorgan recommande à ses clients de se débarrasser des obligations sénégalaises,
ce n’est pas une simple note de marché, c’est un acte d’accusation. Traduction : la dette du Sénégal n’inspire plus confiance. Mieux vaut vendre avant que ça ne s’effondre complètement. Pourquoi ? Parce que ce gouvernement bricole l’économie comme un apprenti sorcier. Après des mois d’improvisation, d’excuses et de chiffres bancals, le Sénégal perd toute crédibilité sur les marchés financiers. Même Wall Street a compris que ce régime est un risque à lui seul, une vraie machine d’autodestruction.
Résultat ? Nos obligations plongent. Les investisseurs fuient. Les taux d’emprunt vont exploser.
Et devinez qui va payer l’addition ? Le peuple, qui verra le coût de la vie s’envoler pendant que l’État tentera désespérément de combler ses trous budgétaires. Mais au lieu
d’affronter la réalité, que fait ce gouvernement ? Il nous sert des distractions, crée des polémiques inutiles et accuse la presse d’inventer des crises. Pendant ce temps, les
financiers du monde entier ont tranché : le Sénégal est un pari trop risqué. Un pays qui perd la confiance des marchés, c’est un pays qui fonce droit vers une crise majeure. Et dans cette histoire, il n’y aura pas de VAR pour corriger leur erreur.
Violences sexuelles à l’encontre des femmes et des filles au Sénégal : constats et recommandations (DUPLICATE)
Les violences sexuelles sont des violations flagrantes des Droits des femmes et des filles au sein de la société. Elles sont récurrentes mais la sous dénonciation reste criarde. Ces violences ont des conséquences néfastes sur la santé des victimes et constituent un lourd fardeau économique. Au Sénégal, il ne se passe pas un seul jour sans que la presse ne relaie de comptes rendus de procès ou des récits d’abus sexuels à l’endroit des femmes et des filles. Cette recherche va permettre de faire une analyse situationnelle et de proposer des solutions pertinentes pour contribuer à l’éradication des violences faites aux femmes et aux filles au Sénégal. Pour se faire, une enquête qualitative a été menée auprès des acteurs impliqués notamment les victimes, les prestataires de soins, les procureurs et les responsables d’ONG de lutte contre les violences. Les violences surviennent le plus souvent au niveau des foyers. En milieu familial, elle émane principalement du mari. La victime refuse de dénoncer par peur de divorce. Cette sous dénonciation est plus fréquente chez les filles victimes de violences sexuelles car les parents proches ont peur de représailles du présumé agresseur et/ou de son entourage. Elles souvent victimes de viols des proies faciles pour les agresseurs sans aucune surveillance parentale. Les prestataires de soins éprouvent d’énormes difficultés pour la prise en charge des victimes de violences sexuelles liés au retard de consultation. Les procureurs soulignent que de rares cas de violences sexuelles parviennent en milieu judiciaire malgré les actions de sensibilisation menées par les acteurs des ONG. Ces derniers sont souvent stigmatisés ou « diabolisés » par la communauté. Face à ces constats, des recommandations sont formulées. Il s’agit de renforcer la communication sur les conséquences néfastes des violences sexuelles, l’éducation sur la sexualité, la formation en matière d’établissement et de délivrance de certificats médicaux, l’accessibilité financière aux certificats médicaux, des tests de diagnostic (tests ADN…) et l’autonomisation économique des femmes.
Selon l’OMS, la violence sexuelle signifie : « tout acte sexuel, tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaire ou avances de nature sexuelle, ou actes visant à un trafic ou autrement dirigés contre la sexualité d’une personne, en utilisant la coercition, commis par une personne indépendamment de sa relation avec la victime, dans tout contexte, y compris, mais sans s’y limiter, le foyer et le travail »[1]. La coercition vise le recours à la force. En dehors de la force physique, l’agresseur peut recourir à l’intimidation psychologique, au chantage, ou à d’autres menaces (blessures corporelles, renvoi d’un emploi ou ne pas obtenir un emploi). La violence sexuelle peut survenir alors que la personne agressée est dans l’incapacité de donner son consentement parce qu’elle est ivre, droguée, ou incapable mentalement de comprendre la situation. Faire des rapports sexuels avec des mineurs même s’ils « consentent » est considéré comme violence sexuelle. Au Sénégal, il ne se passe pas un seul jour sans que la presse ne relaie de comptes rendus de procès ou des récits d’abus sexuels à l’endroit des femmes et des filles. Face à cette situation, le Sénégal a pris des mesures pour lutter contre ce fléau. En effet, vers la fin des années 1990 et tout au long de la première décennie, des années 2000, un ensemble de dispositions législatives et réglementaires avait été pris par l’État du Sénégal sanctionnant les violences contre les femmes. Cette recherche vise à mettre en exergue la violation des Droits fondamentaux des femmes en matière de dignité, d’égalité et d’accès à la justice en vue d’aboutir à des mesures de lutte efficaces contre les violences sexuelles faites aux femmes et aux filles.
Contexte
Le système de santé du Sénégal est organisé selon une structure pyramidale qui comprend un niveau central, un niveau intermédiaire constitué par les Directions Régionales de la Santé et un niveau périphérique appelé District sanitaire. Le Sénégal compte, en 2019, soixante-dix-neuf (79) districts sanitaires, cent trois (103) centres de santé, mille quatre cent quinze (1 415) postes de santé polarisant deux mille six cent soixante-seize (2 676) cases de santé. Les établissements publics de santé au Sénégal sont au nombre de quarante (40) dont trente-six (36) hospitaliers et quatre (4) non hospitaliers. Les EPS hospitaliers sont structurés en trois niveaux : les EPS de niveau 1 ; les EPS de niveau 2 et les EPS de niveau 3 (localisés uniquement dans les régions de Dakar et de Diourbel)[2].Sur le plan judiciaire, le Sénégal comptait 11 TGI. Les trois régions nouvellement créées en 2008, à savoir Kaffrine au centre, Kédougou au sud-est et Sédhiou au sud n’en disposaient pas encore et dépendaient respectivement des TGI de Kaolack, Tambacounda et Kolda.
Approche méthodologique
Une enquête qualitative a été menée. Les populations d’étude étaient constituées par les victimes, les responsables de services des urgences et / ou gynéco-obstétricaux des EPS 2 ou EPS 3, les responsables au niveau des tribunaux, les responsables des ONG de lutte contre les violences. Des entretiens individuels ont été réalisés pour recueillir les perceptions des différents acteurs. Les données issues de cette enquête ont été analysées.
Constats
– Profil des victimes de violences sexuelles
Les foyers sont les lieux de prédilection des violences. Les violences conjugales restent fréquentes. Pour la plupart du temps, la violence émane du mari. S. D., âgée de 40 ans affirmait : « …mon mari est revenu d’un voyage après 3 mois, tout se passait bien la journée, j’ai préparé un repas succulent et copieux à mes propres frais, juste pour lui faire plaisir. La nuit, au lit, il n’a même pas voulu me toucher, il m’a tourné le dos et a commencé à dormir. Son comportement bizarre ne m’a pas empêché de le réveiller mais ce dernier m’a intimé l’ordre de ne plus le déranger car il n’a pas envie d’avoir des relations sexuelles ; ce que j’ai considéré comme un refus de satisfaire sa femme après une longue absence ».
Certaines mamans ne prennent pas assez de temps pour surveiller leurs filles. D’autres fuient leurs responsabilités vis-à-vis de leurs progénitures. Celles-ci, laissées à elles-mêmes constituent des proies faciles pour les agresseurs provenant d’habitude de leur entourage proche. Il est fréquent de constater qu’il s’agit des parents ou des voisins. Ceci témoigne d’un manque d’attention des parents et on parle d’environnement social précaire prédicteur de la survenue de violences.
F. T., maman de SG (12 ans), violée par l’ami de son grand-frère disait : « …On se remet à Dieu, j’ai même envoyé ma fille vivre chez sa tante pour permettre que les blessures se cicatrisent mais c’est toujours difficile pour nous de nous acquitter des frais d’ordonnances pour sa prise en charge médicale… ».
Craignant d’être dénoncés, les agresseurs menacent leurs victimes. M. P., âgée de 51 ans affirmait : «…ma fille a été abusée par son père adoptif, ce dernier justifiait son acte comme motif pour sortir sa famille des difficultés financières. Je n’ai pas pu porter plainte par peur de perdre mon ménage vu que j’ai eu deux garçons avec lui. Depuis cet incident, j’ai confié ma fille à une de mes sœurs pour bien s’occuper d’elle… ».
Certes, le viol peut être dissimulé mais à un stade avancé, la grossesse est difficile à cacher, l’apparition soudaine d’un « gros ventre » pousse ainsi le voisinage à s’interroger sur l’identité de l’auteur. Une responsable d’une ONG de lutte contre les violences faites aux femmes témoignait : « F.S., 15 ans, victime d’inceste de son père et enceinte, a décidé de faire un abandon volontaire de l’enfant car pour elle c’est impossible de le garder, vu sa situation, nous continuons à la soutenir moralement, financièrement et même sur le plan judiciaire…».
– Difficultés rencontrées pour une bonne prise en charge médicale et/ou judiciaire de victimes de violences
Le dispositif de prise en charge des victimes de violences sexuelles présente des insuffisances. En effet, les victimes déplorent l’absence de psychologues, donc ne peuvent pas bénéficier de leurs prestations. La plupart des victimes restent abattues et se rappellent toujours la violence sexuelle subie.
Les victimes ainsi que leur entourage peinent à supporter les frais des examens paracliniques notamment le test ADN, la radiographie, le scanner. De même, les victimes sont confrontées aux difficultés à disposer d’un certificat médical jugé cher. Preuve médico-légale de l’agression subie, le certificat médical est souvent l’élément le plus important aux yeux de la victime et de son entourage qui le privilégie souvent au détriment des examens complémentaires. Il lui permet d’avoir une preuve de son agression et d’enclencher la poursuite judiciaire contre le présumé agresseur. Un gynécologue expliquait : « C’est fréquent en consultation, la semaine passée j’ai reçu une fille âgée de 19 ans accompagnée de sa mère. Après l’interrogatoire, l’examen a montré une défloration récente de l’hymen, je leur ai prescrit une ordonnance pour les soins et un bilan biologique à faire. Mais la maman de la victime privilégie le certificat médical au détriment des soins ; car pressée de défendre l’honneur de sa fille. Cet exemple, parmi tant d’autres, montre que les victimes ainsi que leurs accompagnants ont plus tendance à se préoccuper de l’obtention du certificat médical que d’effectuer les soins et les examens complémentaires… ».
Le retard de consultation médicale des victimes rend difficile la tâche des prestataires de soins dans l’établissement du certificat médical. Il s’agit d’une preuve pour les autorités policières et judiciaires pour l’inculpation du présumé agresseur suivie de sa sanction pénale une fois que les faits qui lui sont reprochés sont avérés. Selon le responsable du comité régional de lutte contre les violences faites aux femmes (CLVF) de Tambacounda : « … il existe un manque de moyens financiers et logistiques pour mener toutes les activités souhaitées dans le cadre de la lutte contre les violences … ». Les ONG indexent par ailleurs la stigmatisation dont elles font l’objet. Certaines utilisent le terme de « diabolisation » pour exprimer les problèmes rencontrés sur le terrain de la part des populations. Les ONG vont même jusqu’à être mal reçues des populations. Le responsable de l’ONG TOSTAN de Matam disait : « …On fait face à une forte intimidation quand on éveille les consciences on dit qu’on va à l’encontre de l’Islam. Même avec des guides religieux, parfois on n’est pas bien reçu dans les villages… ».
– Motifs de la sous dénonciation
Nature de la société sénégalaise
Pour la majorité des interviewés, la société sénégalaise est construite sur la base du « sutura ». Le « sutura » a comme élément fondamental la pudeur. Cette pudeur encourage les victimes à garder dans l’intimité leur souffrance. Pour préserver la cohésion familiale et sociale, elle impose un règlement à l’amiable des cas de violences. Elle dicte que la vie en communauté impose des sacrifices qui permettent de maintenir une certaine stabilité sociale. S’exposer publiquement serait gage d’opprobre général. Le procureur de Fatick affirmait : « … les gens vivent en communauté et dès que quelqu’un s’oppose à la communauté il est écarté de la société. De ce fait les victimes et leur entourage proche ont tendance à dissimuler les faits et optent pour une vie dans la souffrance sans que justice ne soit faite… ». Concernant les agressions des filles, ce « sutura » est d’autant plus important pour les victimes qu’il permet de « protéger la fille» et de préserver son avenir. Ainsi cet enfant ne risque pas une stigmatisation ultérieurement. Pour les règlements, ils se faisaient à l’amiable et dans ce cas on privilégie le dédommagement financier. Le type de société traditionnelle interviendrait également selon eux dans la sous dénonciation. Le procureur de Fatick affirmait : « Dans certaines sociétés traditionnelles, telles que les milieux sérères, en général, les gens n’aiment pas saisir la justice pour dénoncer les cas de violences ». Dans le Sud, selon le Procureur du tribunal de grande instance de Tambacounda : « …les croyances psycho-sociales qui font que la femme doit être soumise à l’homme, c’est comme une sorte de légitimation de la violence de l’homme envers la femme… ».
Nature des liens entre l’agresseur et la victime
La violence désolidarise la famille qui est un élément fondamental au sein de la société sénégalaise. Selon les interviewés, pour préserver la cohésion familiale, les victimes et/ou l’entourage proche optent souvent pour un règlement à l’amiable des cas de violence. Un procureur du tribunal de grande instance affirmait : « Les violences sont très fréquentes dans la zone surtout dans les quartiers populaires. Très souvent les auteurs de ces actes font partie intégrante de la famille, l’entourage sacrifie la victime au nom de la cohésion familiale et du « sutura ». Cela explique la sous dénonciation c’est-à-dire beaucoup de cas ne sont ni révélés aux autorités sanitaires ni aux autorités policières et judiciaires. Par conséquent, la victime est souvent affectée au plan psychologique (elle se sent coupable) d’où sa fragilité et sa peur d’entamer un combat qui la mettrait au-devant de la scène médiatique et sociale. Ainsi, l’absence de correction de l’agresseur peut pousser ce dernier à récidiver en reproduisant ces actes sur la même personne ou d’autres dans son environnement proche ».
Méconnaissance du Droit par les victimes
Selon les procureurs, la majorité de la population sénégalaise n’a pas assez de connaissances sur la justice. Cette méconnaissance, déterminant de la sous dénonciation s’explique par la non instruction, prépondérante chez les victimes et le manque d’informations sur leurs Droits. Les procédures de justice longues décourageraient certaines victimes et/ou leur entourage proche à entamer la poursuite judiciaire contre le présumé agresseur.
– Difficultés rencontrées pour une bonne prise en charge judiciaire de victimes de violences
Les difficultés ont trait à la gestion des preuves, à la nature des audiences judiciaires, aux difficultés financières des victimes.
o Nature des audiences judiciaires
Les audiences publiques augmentent le sentiment de honte et d’angoisse surtout pour les filles victimes de violences.Le procureur du tribunal de grande instance de Fatick disait : « …la majeure partie des dossiers portant sur des violences faites aux femmes et aux filles étaient des cas de viols, le plus souvent les victimes étaient mineures et travailleuses dans les champs ou parfois des élèves qui traversent les champs pour se rendre à l’école. Ces viols surviennent souvent durant l’hivernage où hommes, femmes et enfants se réunissent dans des champs ; cette zone qui fait partie du bassin arachidier crée l’affluence de plusieurs hommes qui viennent travailler pendant cette période (juillet à octobre) comme « sourga » et sont auteurs de la plupart des agressions. Face à cette situation nous rencontrons des difficultés surtout chez les victimes mineures … l’audience publique est un facteur bloquant… ». Un procureur du tribunal des mineurs de Dakar expliquait : « En procès la fille victime de viol refuse de parler parce qu’elle a peur et je suis obligée de l’interroger seule dans mon bureau. Je prends tout mon temps pour gagner sa confiance, la rassurer afin de l’amener à raconter toute l’histoire et dénoncer son agresseur. Je ne vous le cache pas : la majeure partie des victimes que j’ai eu à interroger connaissent bien leurs agresseurs. Ces derniers proviennent du voisinage ou de la famille : ceux qui sont censés les protéger. Certaines victimes ont dénoncé leurs pères comme violeurs donc des cas d’inceste ».
o Difficultés financières des victimes
Selon les procureurs, les violences surviennent le plus souvent dans les milieux où sévissent la pauvreté et l’analphabétisme. Ainsi, les familles qui y vivent éprouvent d’énormes difficultés pour assurer les frais médicaux et disposer du certificat médical. Ce qui concourt à une déperdition des preuves. Ce manque de moyens est criard surtout pour les victimes issues de familles pauvres.
o Insuffisance de moyens de la justice
La quasi-totalité des procureurs sont unanimes sur le manque de ressources humaines. Beaucoup de tribunaux de grande instance ne disposent pas d’archiviste. Par conséquent, les dossiers sont difficiles à exploiter, mal entretenus et mal rangés car entassés dans une salle.
Recommandations
– Ériger le bureau de prévention de la violence et des traumatismes du MSAS en programme national de lutte contre les traumatismes intentionnels et non intentionnels
Inscrire les « traumatismes et violences » comme un problème prioritaire de santé dans le prochain Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDSS) est une démarche importante pour une lutte efficace contre les violences sexuelles qui menace la vie des personnes surtout celles vulnérables (femmes et filles). Avec ce programme, un plan stratégique quinquennal sera élaboré prenant en compte la prévention et la prise en charge des violences avec la pleine participation des ministères, du parlement, de l’université, des collectivités locales, de la société civile (organisations communautaires), des ONG internationales de lutte contre les violences. Il sera un document de référence de toutes les stratégies planifiées à mettre en œuvre pour les 5 prochaines années. Ainsi, selon les recommandations de l’OMS, 4 orientations stratégiques (OS) doivent être prises en compte :
· OS1 : Leadership et gouvernance
· OS2 : Fournitures de services et capacité des soignants
· OS3 : Prévention
· OS4 : Information et bases factuelles
– Subventionner les coûts directs médicaux de prise en charge des victimes de violences sexuelles
Le Ministère en charge la santé et de l’action sociale doit mettre à la disposition des structures, des kits de prise en charge (consultation, hospitalisation, antibiotiques, contraception d’urgence, bilan biologique…). Il doit encourager les populations à adhérer aux mutuelles de santé pour une protection contre les risques financiers. Au préalable, l’État par l’intermédiaire de son agence pour la couverture sanitaire universelle doit rendre les mutuelles de santé plus attractives par une articulation avec les initiatives de gratuité (plan Sésame, gratuité chez les enfants de moins de 5 ans, gratuité de la césarienne). L’attractivité des mutuelles se traduit aussi par le renforcement du paquet de soins pour couvrir les gros risques. Cette articulation va permettre d’assurer la soutenabilité financière de ces mutuelles face aux dépenses de santé comme celles qu’auraient supporté les victimes de violences.
De même, le certificat médical doit être gratuit pour toute personne victime de violence sexuelle. Ce document est important pour la réquisition judiciaire afin que justice soit faite face au préjudice subi. Par ailleurs, il reste une preuve de l’indisponibilité de la personne au travail selon son état clinique.
– Élaborer et mettre en œuvre un plan national de communication sur les violences faites aux femmes et aux filles
Le but de ce plan est de contribuer à l’élimination des violences sexuelles au sein de la société.
La mise en œuvre dudit plan permettra de mener des activités de plaidoyer auprès des Ministères en charge la santé, de la famille et de la justice et des partenaires pour un financement conséquent des activités de lutte contre les violences. Au niveau de la communauté, il faut cibler les autorités religieuses et coutumières pour les amener à cerner la place de la femme au sein de la société et les méfaits de la violence sur leur état de santé. Les agents communautaires peuvent diffuser les messages auprès des différentes couches de la population au cours des causeries, lors des journées de mobilisation sociale. La mobilisation sociale doit être massive, répétitive, intensive et persistante. L’utilisation des mass médias reste des canaux de communication efficaces pour faire passer des spots publicitaires et des débats sur la lutte contre les violences en langues nationales. Les messages vont permettre d’informer, de créer des attitudes favorables et de susciter des actions. Ainsi, les messages doivent être compréhensibles, fiables et facilement mémorisables. Les messages véhiculés permettront de conscientiser les populations sur les Droits des femmes et des filles, leur position au sein de la société, la gravité des violences et les sanctions pénales attendues chez les agresseurs. Les « Badjenou Gokh » appelées femmes des quartiers, doivent mener fréquemment des visites à domicile pour sensibiliser les familles sur les risques des violences faites aux femmes et aux filles. Conformément à l’article 13 de la Loi n° 2005-18 du 5 août 2005 relative à la santé de la reproduction toutes les formes de violences, de sévices sexuels ou de traitements inhumains ou dégradants sont sanctionnées conformément aux dispositions pénales en vigueur[3].
– Affecter au moins dans chaque établissement public de santé de niveau 2 un psychologue clinicien
L’État devra intégrer le corps des psychologues dans la nomenclature de la fonction publique afin que ces derniers soient recrutés. En fait, actuellement, la non intégration à la fonction publique les pousse à s’installer dans les structures sanitaires privées inaccessibles financièrement pour la majeure partie des populations. Ainsi, les victimes sont obligées de se prendre en charge auprès des psychiatres, vu que ces derniers ont une certaine compétence dans ce domaine. Malheureusement, ces psychiatres sont inégalement répartis sur le territoire national. Le Ministère en charge la santé doit mettre à la disposition de chaque EPS 2 une unité de veille et de prise en charge psychosociale avec un psychologue et un assistant social. Il doit aussi collaborer avec la Faculté de Médecine, Pharmacie et Odontologie de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar et les unités de formation et de recherche (UFR) santé des universités des régions pour la mise en place d’un diplôme d’études spécialisées (DES) en psychologie médicale car n’étant pas encore disponible au Sénégal.
– Renforcer les capacités des médecins du secteur public comme privé en matière d’établissement et de délivrance de certificats médicaux
Le certificat médical est une attestation écrite, destinée à constater un fait d’ordre médical. Il s’agit d’un document rédigé par le médecin décrivant les lésions présentées par les victimes. Il est essentiel pour la réquisition judiciaire de ces dernières. Le certificat médical doit être rédigé après examen du malade. Le contenu doit être lisible, clair et compréhensible. L’exactitude des données renseignées sur le certificat médical permet de qualifier certaines formes de violences. C’est un acte médical qui n’est pas spécifiquement corrélé à un spécialiste dans le domaine de la médecine mais il est préférable que le gynécologue fasse le certificat de constatation de viol si possible. Au cas où le certificat médical ne satisferait pas la plaignante ou le présumé agresseur, le juge peut saisir l’Ordre des médecins qui propose un expert. Le juge fait une ordonnance de désignation de l’expert. Ce dernier signe le serment et s’engage à travailler dans la transparence, l’honnêteté et l’impartialité. Ainsi, le certificat de constatation de viol est déterminant pour la sanction judiciaire des agresseurs. Il doit être délivré en mains propres à l’intéressée qui est ici la victime. Si elle est mineure, son tuteur légal est le seul habilité à disposer de son certificat médical. Certains praticiens, inconscients des risques encourus, continuent de délivrer des certificats médicaux dit de « complaisance » alors qu’ils ne sont nullement tenus de les fournir. En général, les demandeurs de ces certificats ont comme motifs d’échapper à la justice, ou de causer du tort au présumé agresseur. Les médecins des secteurs privé et public doivent bénéficier d’un renforcement de capacités en matière de certificats médicaux. Il s’agira d’ateliers régionaux voir nationaux avec des formateurs spécialisés sur les questions de la médecine légale et sur celles de la justice. Ces ateliers de renforcement de capacités peuvent être financés par les ministères en charge la santé et la justice.
– Appliquer la loi relative à la criminalisation du viol
La criminalisation des actes de viol et la pédophilie entraine un surpeuplement des prisons car la durée de détention provisoire des présumés coupables n’est pas encadrée par des délais en cas de crimes. Cette situation doit encourager les autorités judiciaires à appliquer davantage la loi publiée dans le Journal Officiel, numéro spécial du lundi 27 juillet 2020. Il s’agit de la Loi n02020 – 28 du 07 juillet 2020 modifiant la loi n065-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal et consacrant le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines[4]. L’application de la Loi vise à désencombrer les prisons et à maintenir les liens familiaux de la personne concernée. Au cours de son placement sous surveillance électronique, le juge mène son enquête. Ce dernier reste confronté parfois à des difficultés pour apporter des preuves permettant d’incriminer le présumé coupable. Parmi ces preuves, le test ADN reste crucial mais il n’est pas accessible financièrement pour la majeure partie des populations et n’est disponible qu’à Dakar, au niveau du Centre de Diagnostic et de Recherche en Médecine Moléculaire (CDRMM) et de l’Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF). Pour y apporter des solutions, l’État doit renforcer les capacités diagnostiques et techniques en biologie moléculaire au niveau des établissements publics de santé de niveau 2 et 3. Cette disponibilité du test ADN doit être accompagnée par une subvention de l’État pour une meilleure accessibilité des populations. Ce renforcement ne doit pas épargner la police scientifique afin qu’elle soit plus efficace dans les enquêtes criminelles. Elle doit être renforcée en outils de diagnostic en biologie moléculaire à titre d’exemple et en ressources humaines qualifiées notamment des pharmaciens spécialistes en biologie moléculaire, des médecins anatomistes, des médecins légistes. Cette police scientifique doit disposer d’une base de données ADN. Il s’agit d’un fichier numérisé de profils génétiques à partir d’échantillons ADN qui permet d’identifier le présumé agresseur par son ADN. L’application de la loi sur la criminalisation du viol doit pousser les médecins à plus de rigueur dans l’établissement de certificats médicaux, preuves médico-légales pour la sanction judiciaire des agresseurs. Un programme de renforcement des capacités des médecins en matière de certificats médicaux de qualité est nécessaire.
– Renforcer l’éducation à la sexualité en milieu scolaire
L’éducation complète à la sexualité reste une stratégie importante pour préparer les jeunes à une vie saine et productive. Le milieu scolaire est un bon cadre pour connaître les avantages d’une éducation à la sexualité de qualité basée sur les programmes scolaires. Le milieu scolaire est un grand apport pour éduquer les élèves sur la sexualité. Ainsi, il est important de réviser les curricula de formation en introduisant des modules de formation sur l’éducation à la sexualité ciblant les adolescents notamment durant les cycles moyen et secondaire. Pour une meilleure appropriation, ce processus de révision devra impliquer toutes les parties prenantes du secteur éducatif notamment les associations des parents d’élèves, les représentants des élèves, les syndicats des enseignants, les directeurs, principaux et proviseurs, les ONG et les représentants du Ministère de l’Éducation Nationale. Ce processus devra s’adosser sur le respect strict de nos principes et valeurs culturelles. La promotion des clubs éducation à la vie familiale (EVF) ouvre des espaces aux jeunes afin qu’ils puissent s’informer et sensibiliser leurs paires sur la santé sexuelle. Ainsi, il est opportun d’encourager les élèves à adhérer aux clubs et/ou à participer activement aux activités de sensibilisation afin de les amener à avoir de bonnes connaissances, attitudes, valeurs. Les parents doivent compléter cette éducation en amenant les jeunes à connaitre leurs valeurs citoyennes et civiques. Le niveau de connaissances sur leurs Droits sexuels et reproductifs sera amélioré. Ainsi, l’acquisition de compétences leur permet de développer des relations sociales et sexuelles responsables, de jouir de leurs Droits humains tout au long de leur vie.
– Promouvoir l’autonomisation économique des femmes
L’autonomisation des femmes passe par l’éducation qui leur permettra de sortir du monde de l’ignorance. De ce fait, elles peuvent prendre des initiatives notamment la création d’activités génératrices de revenus. L’État doit accompagner les associations féminines en leur adaptant les mécanismes de financement existants à leurs besoins et capacités. Ainsi, elles doivent être formées selon leurs domaines d’intérêts notamment la fabrication de jus naturels, de savons, au maraichage, à l’embauche bovine ou la pisciculture… L’État doit mettre à la disposition des associations féminines des spécialistes dans leurs domaines d’activités en vue de les encadrer à toutes les étapes, de la production à l’écoulement de leurs produits de qualité sur le marché. Ces activités encadrées leur permettront de générer des bénéfices qui vont servir à rembourser les prêts auprès des structures décentralisées de l’État, à assurer les dépenses de production notamment les charges en ressources humaines et matérielles. L’autonomisation économique exige un accès aux ressources et une capacité des femmes à les contrôler et à les utiliser d’où la nécessité de renforcer leurs compétences. Elle donne aux femmes plus de pouvoir de décision leur permettant de prendre des mesures émancipatrices notamment la revendication de leurs Droits au sein de la société. Les femmes doivent occuper des postes de responsabilité comme les hommes au sein du secteur public comme privé. Ainsi, elles peuvent devenir des gestionnaires de programmes et être capables de prendre des décisions.
Auteur : Mamadou Makhtar Mbacké LEYE
Professeur Titulaire des Universités
Médecin – Spécialiste en Santé Publique
ISED / FMPO / UCAD
Contact : mamadou.leye@ucad.edu.sn
RDC : Le gouvernement met à prix la tête des dirigeants du M23
Le gouvernement de la République Démocratique du Congo a lancé une récompense de 5 millions de dollars pour toute personne fournissant des informations permettant l’arrestation de trois dirigeants du groupe armé M23.
La prime vise Corneille Nangaa, ancien chef de la commission électorale et actuel chef de l’Alliance du fleuve Congo, une alliance qui comprend le M23. Ce dernier a souvent pris la parole en public, lors de rassemblements dans des villes contrôlées par les rebelles.
Le commandant militaire du M23, Sultani Makenga, et le dirigeant politique Bertrand Bisimwa sont également cités dans la récompense. Ces dirigeants du m23, ont récemment pris le contrôle de Goma et Bukavu, dans l’est du pays.
Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa, et Sultani Makenga, ont été condamnés à mort par contumace en août 2024.
Une prime de 4 millions de dollars est également offerte pour l’arrestation de leurs complices et d’autres individus recherchés.
Soutenu par 4 000 soldats rwandais selon des experts de l’ONU, le M23, a repris les armes fin 2021 contre le gouvernement congolais. Ce groupe armé contrôle les villes de Goma et Bukavu, dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, depuis fin janvier.
Trump tient sa revanche sur le Canada: des droits de douane de 250% sur les produits laitiers
Donald Trump a menacé d’imposer de nouveaux droits de douane au Canada, notamment des droits de douane de 250 % sur les produits laitiers et le bois d’œuvre importés du pays.
Alors que le président américain avait exempté certains produits canadiens de droits de douane, il a ravivé les tensions en affirmant que le Canada trompait les États-Unis depuis des années.
“Nous pourrions le faire dès aujourd’hui, ou nous pourrions attendre lundi ou mardi”, a déclaré Trump vendredi. “Mais c’est ce que nous ferons. Nous allons faire payer la même chose. Ce n’est pas juste, cela n’a jamais été juste.”
En réponse, la ministre canadienne du Commerce, Mary Ng, a rejeté les allégations de Trump, insistant sur le fait que ses accusations étaient inexactes. “Ces droits de douane, s’ils sont imposés à cette ampleur, sont complètement injustifiés”, a-t-elle indiqué aux journalistes.
Sonko dépouille l’armée et menace l’intégrité territoriale du Sénégal
Au Sénégal Ousmane Sonko, bien que Premier ministre, s’arroge depuis avril 2024 les pouvoirs de chef suprême des Armées. Afrique Confidentielle avait relaté les péripéties ayant conduit à l’affectation du général Souleymane Kandé à New Delhi, consécutivement au refus de ce dernier d’exécuter des instructions qui ne venaient pas du Chef de l’État et chef suprême des Armées. Pour rappel, par lettre confidentielle numéro 0431/MFA du 16 Mai 2024 Ousmane Sonko avait demandé au Ministre des Forces Armées, à l’État Major Général des Armées et à la Division Coopération de lui proposer « avant la fin du mois de mai 2024 » une révision de accords militaires avec quatre pays partenaires du Sénégal : la France, les Etats-Unis, le Canada et la Grande Bretagne.
Dans cette logique, il a obtenu le retrait des Éléments Français du Sénégal (EFS) mais en même temps souhaite le maintien d’une partie du dispositif de l’armée française pour la formation contrairement aux idées souverainistes affichées publiquement.
Il a ainsi instruit le général Biram Diop et le général Mbaye Cissé, respectivement ministre des Forces armées et Chef d’État-major, qui lui obéissent au doigt et à l’œil, de demander aux Français de maintenir un dispositif de formation et du matériel nécessaire à la dissuasion anti-terroriste. Comme quoi Sonko veut le départ des soldats français pour en obtenir un dividende politique populiste mais sait pertinemment que sans leurs capacités opérationnelles en termes de renseignement et de puissance de feu le Sénégal est à la merci des djihadistes, notamment installés dans la région de Kayes, au Mali.
Ousmane Sonko s’emploie aussi à réduire drastiquement les capacités opérationnelles de l’armée sénégalaise. Il menace gravement l’intégrité territoriale du pays dont les unités, largement suréquipées et modernisées, en plus des recrutements massifs, sous les régimes Abdoulaye Wade et Macky Sall, voient leur capacité opérationnelle désormais en baisse.
Prétextant une conjoncture économique difficile, suite aux accusations de maquillage des comptes publics, Ousmane Sonko a reçu des notes techniques d’économistes lui suggérant de montrer l’exemple avant de demander des efforts au peuple. Les propositions ont trait à la réduction significative du train de vie de l’État. Il lui a été suggéré la réduction voire la suppression des fonds politiques du Président, du Premier ministre et du Président de l’Assemblée nationale, la suppression d’une vingtaine d’agences et la réduction des salaires des ministres et DG. Des experts ont même appelé à un gel des fonds communs des administrations fiscales le temps du retour à l’embellie économique. Refus catégorique du premier ministre Sonko qui pense que c’est aux Sénégalais de faire des efforts mais pas les dirigeants du Pastef, qui ont besoin d’un « trésor de guerre » pour se constituer des bases politiques en vue des prochaines élections locales.
Il a préféré réduire le budget de l’armée. Ainsi l’armée de Terre, qui avait une dotation annuelle en carburant de 75000 litres a vu ce volume passer à seulement 10 000. Les troupes ne peuvent même pas s’entraîner avec une si faible dotation. Les Forces spéciales envoyées à l’Est du pays pour sécuriser l’axe frontalier avec le Mali, où pullulent des groupes terroristes, ont été obligées de revenir à leur camp de base faute de carburant pour s’entraîner et se déployer en cas de menace grave. Le général Biram Diop n’a pipé mot pour infléchir la position du Premier ministre sur ces menaces graves sur les populations.
Le général Mbaye Cissé n’a pas non plus exigé du gouvernement le paiement des primes d’opération pour les soldats engagés en Casamance, risquant ainsi de miner leur moral surtout au moment où le gouvernement a décaissé 5 milliards pour récompenser les manifestants des émeutes de 2021 à 2024.
En tout état de cause, ça grogne dans les rangs de l’armée au moment où – chose inhabituelle – le Premier ministre lui-même se rend à Bissau pour assister à une réunion de suivi des accords de paix entre l’État et le MFDC…
Avec afriqueconfidentielle
Le Real Madrid s’impose contre le Rayo Vallecano et met la pression …
Ils ont assuré l’esentiel. À domicile lors de cette 27e journée de Liga, les Madrilènes avaient à cœur de profiter du faux pas de l’Atlético contre Getafe (2-1) pour reprendre la deuxième place du championnat. Avec 57 points, les Merengues sont revenus à hauteur du FC Barcelone, qui compte un match de retard. Contre le Rayo Vallecano, les deux attaquants stars du Real ont pu briller. Kylian Mbappé d’abord, qui a ouvert le score après un crochet intérieur sur Lejeune (30′), puis Vinicius deux minutes plus tard sur une action en solitaire où le Brésilien s’est joué de la défense adverse. Malgré la réduction du score de Pedro Diaz (45+2′) et une meilleure seconde mi-temps de la part du Rayo, le Real s’est imposé et peut désormais se concentrer sur son match retour contre l’Atlético en Ligue des champions.
Faux monnayage : Douanes Sénégalaises saisissent plus de 2 milliards de francs CFA
Les Douanes sénégalaises ont mené une opération majeure de lutte contre le faux monnayage, permettant la saisie de billets noirs d’une contrevaleur de plus de 2 milliards 284 millions de francs CFA. Cette opération a été orchestrée par les Subdivisions des Douanes de Dakar-extérieur et de Louga, selon un communiqué officiel de la Division de la Communication et Relations publiques de la Direction Générale des Douanes (DGD).
« Ces opérations combinées ont été déclenchées le 28 février 2025, à la suite de l’exploitation d’un renseignement faisant état d’activités délictuelles liées à la fabrication et au lavage de billets noirs dans la zone périurbaine de Dakar », indique le communiqué.
La première intervention, menée par la Brigade mobile N°2 de la Subdivision des Douanes de Dakar-extérieur, a permis l’arrestation d’un individu à Mbao le 28 février. « Les agents ont trouvé par devers lui 4 300 billets noirs d’une contrevaleur de plus de 282 millions de francs CFA », précisent les Douanes.
La même unité a poursuivi ses investigations et a appréhendé deux autres suspects le 2 mars à Gandigal. « Les deux individus étaient en possession de billets noirs d’une contrevaleur de plus de 1 milliard 967 millions de francs CFA », ajoute la même source.
Le même jour, une troisième opération a été menée par la Brigade mobile des Douanes de Louga. « Un dernier individu a été intercepté à Louga, avec 549 coupures de billets de cent dollars, d’une contrevaleur de plus de 34 millions de francs CFA déjà lavés », détaille le communiqué.
Les quatre prévenus ont été remis au Parquet financier, et l’enquête suit actuellement son cours. L’Administration des Douanes souligne sa détermination à poursuivre la lutte contre la criminalité économique et financière, en particulier le faux monnayage.
« Nous réaffirmons notre engagement à combattre ce fléau qui porte atteinte à la stabilité économique du pays », conclut la Division de la Communication et Relations publiques de la DGD.
Football : L’Europe à l’heure du Ramadan, Omerta en France
De plus en plus de ligues de football, à travers l’Europe, règlent leurs montres à l’heure du Ramadan, permettant ainsi à leurs joueurs musulmans de rompre leur jeûne lors des matchs en soirée. Au-delà du continent, d’autres organisations s’inspirent de certaines fédérations en instaurant cette pause. En revanche, en France, cette question reste absente des discussions officielles.
L’obligation du jeûne pour les pratiquants de l’Islam a toujours été un défi pour les clubs et les organisations sportives. Face à cette réalité, le football international adopte une approche de plus en plus inclusive, en permettant aux joueurs musulmans de rompre leur jeûne durant les matchs, témoignant ainsi du lien fort entre le sport et la religion. Cependant, en France, la réalité est tout autre. Depuis plusieurs années, la Fédération Française de Football (FFF) a décidé de ne pas appliquer cette décision, choisissant cette année de faire l’autruche en refusant de s’exprimer publiquement sur le sujet.
Pour les autres pays tels que l’Angleterre, l’Allemagne ou encore les Pays-Bas, les principales ligues européennes ont instauré une pause réglementaire de 90 secondes afin que les joueurs pratiquant le jeûne du Ramadan puissent rompre leur jeûne. Cette flexibilité est accordée aux athlètes d’élite en raison des exigences physiques de leur métier.
La première mise en application de cette pause a eu lieu lors d’un match de Premier League opposant Bournemouth à Crystal Palace. À cette occasion, Dango Ouattara, joueur de l’équipe hôte, s’est dirigé vers le banc pour rompre son jeûne. Ce geste a été soutenu par les joueurs, les supporters et l’équipe arbitrale, qui ont interrompu la rencontre pour lui permettre, à genoux sur la pelouse, de se restaurer.
L’international marocain, Noussair Mazraoui, a également bénéficié de cette pause, dimanche 03 mars, à Old Trafford lorsque Manchester United a affronté Fulham en huitièmes de finale de la FA Cup. Mazraoui s’est mis au bord du terrain au moment de la rupture du jeûne. Avec empressement, l’équipe officielle de Man United lui a donné une bouteille de boisson et des provisions. Le Marocain de 27 ans s’est ensuite agenouillé, mangeant ses plats légers près de l’entraîneur, Amorim.
Le moment de la rupture du jeûne de Mazraoui au milieu de ce match est un symbole de l’engagement et du professionnalisme d’un athlète dans la réalisation de ses convictions. Il montre également que le football au sein de la Premier League montre les valeurs de tolérance et de respect mutuel.