Touba : un jeune homme se noie dans un bassin
Inondations à Touba : un jeune homme se noie dans un bassin
Serigne Bassirou Mbacké aux hommes politiques : «ils ont la fâcheuse habitude de renier leurs paroles une fois qu’ils sont élus»
« Ils tiennent des discours qu’ils font vite d’oublier quand ils sont élus. Et pire, ils ne veulent même plus entendre des autres ce qu’ils disaient eux-mêmes », souligne le porte-parole. Serigne Bass repris par nos confrères d’actusen , rappelle qu’en 2011, les politiciens exigeaient que les chefs religieux se tiennent à l’écart du champ politique. Pourtant, à l’approche de chaque élection, ceux qui se sentent désavantagés par la tournure que prend le processus électoral reviennent vers les guides religieux pour solliciter leur intervention. Dans cette optique, dit-il, autant adopter la même posture que Serigne Saliou quand les hommes politiques venaient de toute part solliciter du soutien et des prières à l’approche des élections locales de 1996. Il leur avait dit alors : « en dehors de la religion, toute autre activité me laisse indifférent ».
« En 2021, Serigne Mountakha avait adopté une posture pareille quand l’opposition réclamait son intervention. Il m’a dit : si je le fais, ils penseront que je suis là pour régler leurs divergences politiques. Or, cela ne fait pas partie de ma mission ; je me consacre à la religion et je n’ai pas le temps pour autre chose ».
Serigne Bass a aussi affirmé que les gens ont l’habitude de regretter le Président qu’ils ont démis, au détriment du nouveau. « Ceux qui ont combattu Wade au profit de Macky Sall ont été les mêmes qui ont combattu le magistère de Macky. Et le même cycle se répète avec le nouveau régime. Finalement, rien ne change. »
Le porte-parole de Serigne Mountakha Mbacké invite, ainsi, les politiques à plus de responsabilité, mais aussi et surtout à respecter leurs paroles. Il leur demande de mettre en avant les intérêts de la Nation et de privilégier le maintien de la stabilité. « Ceux qui sont dans l’opposition doivent souhaiter la réussite de ceux qui dirigent parce qu’il y va de l’intérêt du peuple tout entier. Malheureusement, ce n’est pas le cas. On peut avoir des visions politiques différentes, et ne pas être des ennemis. Je suppose que c’est si la bonne marche de la République qui vous importe tous, vous ne devez pas user de manœuvres visant à déstabiliser, encore moins à diviser le pays ».
Une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine prévue « dans les prochains jours »
Une rencontre est prévue entre Donald Trump et Vladimir Poutine « dans les prochains jours », annonce le Kremlin, ce jeudi 7 août 2025. Selon une information relayée par l’Agence France-Presse (AFP), les deux chefs d’États devraient se rencontrer la semaine prochaine, selon le conseiller du Kremlin Iouri Ouchakov.
« Réunion bilatérale » entre les deux présidents
Le conseiller du gouvernement russe détaille : « À la suggestion de la partie américaine, un accord a été essentiellement trouvé pour organiser une réunion bilatérale au plus haut niveau dans les prochains jours, c’est-à-dire est une réunion entre le président Vladimir Poutine et Donald Trump ».
« Nous débutons maintenant les préparations concrètes ensemble avec nos collègues américains », a ajouté Iouri Ouchakov lors d’une prise de parole télévisée. Il n’a pas précisé le lieu de la rencontre, mais des sources ont indiqué que les Émirats arabes unis pourraient être une possibilité. Vladimir Poutine doit rencontrer jeudi le président émirati.
La Bourse russe a pris 4,5 % après l’annonce de la rencontre entre les deux présidents, qui serait la première entrevue entre un dirigeant américain et un président russe depuis 2021 et le sommet entre Vladimir Poutine et Joe Biden, le prédécesseur de Donald Trump, à Genève.
Depuis quelque temps, des tensions étaient palpables entre les deux hommes. Sous fond de guerre entre la Russie et l’Ukraine, Donald Trump avait accusé, mardi 8 juillet, Vladimir Poutine de dire « beaucoup de conneries » à propos de l’Ukraine, tout en laissant entendre qu’il souhaitait imposer de nouvelles sanctions à la Russie.
Lundi 4 août, le dirigeant russe avait dû appeler à la « prudence », après l’envoi de deux sous-marins nucléaires par Donald Trump en réaction à des commentaires de l’ancien président russe Dmitri Medvedev. Donald Trump, qui s’est dit disposé mercredi à rencontrer son homologue russe, a exprimé une frustration croissante à l’égard du chef du Kremlin en l’absence de progrès vers un accord de paix et menace d’imposer dès vendredi de lourds droits de douane aux pays qui achètent de l’énergie russe, à commencer par l’Inde.
Moscou n’a pas donné suite après la proposition d’un sommet tripartite entre Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine et Donald Trump, a précisé le conseiller du Kremlin. « Nous avons proposé avant tout de nous concentrer sur la préparation de la réunion bilatérale avec Trump et nous pensons que le but principal de cette réunion est d’être réussie et productive », a-t-il déclaré. Pour rappel, le lundi 28 juillet, le président américain a donné « 10 à 12 jours » à son homologue russe pour cesser les combats en Ukraine, sous peine de sanctions américaines contre la Russie.
UEMOA | Croissance projetée à 6,7 % et une inflation maîtrisée à 3 % en 2025
L’Union économique et monétaire Ouest- africaine (UEMOA) table sur une croissance de 6,7% et une inflation contenue à 3,0%, avec un déficit budgétaire en recul à 3,7% du PIB en 2025, selon un communiqué publié par la Commission de ladite Union
Ces perspectives s’inscrivent dans la mise en œuvre du plan stratégique « IMPACT 2030 », aligné sur la vision UEMOA 2040, qui vise à accélérer l’intégration régionale à travers 13 écosystèmes porteurs et cinq axes structurants, notamment la production, les infrastructures, le capital humain, l’intégration et la gouvernance, précise-t-on de même source
Ces prévision, poursuit le communiqué, s’appuient sur les performances solides de 2024, marquées par une croissance de 6,3% contre 5,2% en 2023, et une inflation moyenne ramenée à 3,5%, portée par la baisse des prix alimentaires et énergétiques.
En outre, la dynamique économique de 2024 a été soutenue par la vigueur des secteurs primaire et extractif, dans un contexte régional encore fragilisé par des tensions géopolitiques et sécuritaires, explique l’UEMOA
Sur le plan des équilibres macroéconomiques, le déficit budgétaire a été réduit à 5 % du PIB, et le taux d’endettement s’est maintenu à 64,8%, sous le seuil de 70%, tandis que le déficit courant a également reculé à 5,9% grâce à une forte progression des exportations et un léger repli des importations.
Partenariat Sococim-Ville de Rufisque : La cimenterie va injecter 5 milliards de FCfa dans la collectivité territoriale
Le directeur de la Sococim Industries, El Hadji Mamadou Seck, et le maire de la Ville de Rufisque, Dr Oumar Cissé, ont procédé à la validation, hier, à la salle des Fêtes, des termes de référence, pour une future convention de partenariat entre les deux entités. Pour les cinq prochaines années, la cimenterie s’engage à contribuer à hauteur de 5 milliards de FCfa pour permettre l’amélioration des infrastructures et services publics.
RUFISQUE – Une cérémonie s’est tenue, hier, à la salle des Fêtes de la Ville de Rufisque destinée à la validation des termes de référence (Tdr) entre la cimenterie Sococim et la collectivité territoriale qui recevra 1 milliard de FCfa par an, soit 5 milliards de FCfa dans les cinq prochaines années. Cette entente constitue, d’après le maire, Oumar Cissé, une étape décisive et novatrice dans l’histoire de Rufisque. Il indique que c’est la pierre angulaire de la future convention de partenariat. « L’acte que nous posons ensemble (…) en prélude à la signature, très prochainement, d’une convention (…) constitue une étape décisive marquant l’aboutissement heureux d’un processus de co-construction engagé, depuis plus d’un an et demi », a déclaré le maire de Rufisque. Selon Oumar Cissé, ce partenariat public-privé est plus qu’un modèle, il témoigne selon lui d’un « signal fort », et d’une « preuve palpable qu’il est bien possible, dans notre pays, de bâtir des relations équilibrées, transparentes et porteuses d’avenir entre le secteur privé et les institutions locales », croit-il fermement. À ce titre, le maire a tenu à magnifier cette dynamique de collaboration pour la satisfaction des besoins de ses habitants. « Jamais encore une collectivité territoriale sénégalaise n’a formalisé un cadre de partenariat aussi structuré et ambitieux avec une grande entreprise industrielle implantée sur son territoire », se réjouit-t-il. Ainsi, après la signature de la convention de partenariat, le maire précise que la Sococim-Industries va contribuer à hauteur d’un milliard de FCfa par an, sur une période de 5 ans. Ce partenariat, insiste Dr Oumar Cissé, ne vise pas à répondre à des besoins ponctuels, voire structurels. « Il s’inscrit plutôt dans la durée, avec l’ambition d’adresser, de manière cohérente, viable et coordonnée, des enjeux aussi cruciaux que l’amélioration du cadre de vie, l’assainissement, la voirie, la santé, l’éducation, la formation professionnelle, sans oublier la participation citoyenne », fait-il savoir. Ce choix des investissements structurants et de la stratégie de mise en œuvre, souligne-t-il, s’adossent sur les visions et orientations stratégiques du Plan de développement urbain durable (Pdud) d’une part, et de la stratégie de Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse) de Sococim-Industries, d’autre part. Pour sa part, le directeur de la Sococim, El Hadji Mamadou Seck, informe que ce partenariat de type nouveau, vise, au-delà de la politique de Rse, à changer d’approche, afin de rendre plus visible la contribution de la société. « Nous avons pensé qu’il était possible d’agir autrement, pour permettre à notre belle localité de compenser les déficits criants d’investissements. C’est en ce sens que des discussions ont été entreprises avec le maire, pour réorganiser nos modèles pratiques d’interventions, afin d’apporter des réponses durables, au besoin de financement des projets d’investissement de la ville », a-t-il rappelé.
Productions agricoles : ces contraintes qui plombent l’horticulture
Le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, et celui de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, sont revenus, mardi, sur les nombreux défis qui plombent l’essor du sous-secteur de l’horticulture.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a pris part, mardi 5 août, à Diamniadio, aux côtés de son collègue de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Mabouba Diagne, à l’ouverture du premier forum national destiné au secteur de l’horticulture. M. Diop a fait savoir que l’avenir du Sénégal repose sur l’agriculture et l’industrie, deux secteurs qui constituent 60 à 70 % du Pib. Malgré l’importance et le potentiel du secteur de l’horticulture, celui-ci est confronté à des défis persistants. « Ce secteur souffre, depuis de longues années, d’une sous-production et des dégâts liés aux pertes post-récolte », déplore-t-il.
À cet effet, il a identifié deux facteurs : l’organisation du marché et le stockage tampon. M. Guèye a rappelé que la production arrive en même temps sur le marché sans tenir compte de la demande. Pour éviter cette situation préjudiciable, il insiste sur l’urgence de disposer d’un stockage tampon (buffer). « Il nous faut ce stockage tampon qu’on n’a jamais réussi à faire en 65 ans », regrette-t-il. L’autre aspect demeure la qualité, un défi qui complique l’accès de nos produits aux marchés internationaux. « Un produit horticole qui n’est pas bien conditionné, pas bien séché et pas bien stocké ne peut pas être conservé. C’est ce qui fait qu’on a 10, voire 20 %, des récoltes qui pourrissent au bout de quelque temps », ajoute le ministre. *
La faible part de transformation de ces produits horticoles allonge la liste des problèmes. Serigne Guèye Diop demeure conscient que le déficit d’infrastructures et de la formation industrie constituent un obstacle pour booster la chaîne de valeurs. Challenge de la planification agricole Ce premier forum, au-delà de faire une radioscopie sans complaisance de la filière horticole, particulièrement des défis, a été l’occasion pour Mabouba Diagne et Serigne Guèye Diop de faire des annonces sur les ambitieuses initiatives en cours afin d’accompagner l’horticulture.
Pour faire face à la problématique liée au manque de structures de stockage, le ministre de l’Industrie et du Commerce informe que son département et celui de l’Agriculture réfléchissent sur une solution définitive : le programme froid pour stocker les produits horticoles. Celui-ci vise à permettre au Sénégal de ne plus perdre un seul kilogramme de pommes de terre, d’oignons ou de tomates. Les deux ministres sont tombés d’accord sur l’urgence d’arriver à une planification agricole. « Le problème de l’horticulture demeure, en partie, l’absence de la planification », estime M. Diop, répétant que tout le monde sème et récolte au même moment.
Pour ce faire, il dit avoir sollicité l’Agence de Régulation des marchés (Arm) pour travailler sur un programme national de couverture des besoins de stockage. Sa conviction est qu’il urge de réfléchir sur un autre modèle, car celui en place ne marche pas. « Si la production nationale dépasse la planification proposée par l’Arm, des problèmes vont se poser », souligne le ministre qui s’est engagé à accompagner les acteurs à implanter des unités de transformation dans les fermes (des Pme).
Avec le soleil
Projet de loi : les lanceurs d’alerte pourront toucher 10% des avoirs récupérés
En Conseil des ministres du 30 juillet 2025, le Président de la République a présenté un projet de loi portant sur le statut et la protection des lanceurs d’alerte. Il a été adopté par le Conseil. Cette initiative vise à créer un cadre légal pour sécuriser celles et ceux qui dénoncent des dérives affectant l’intérêt général.
Qui est un lanceur d’alerte ?
Selon l’article premier du projet de loi, un lanceur d’alerte est « une personne physique qui, dans le cadre de ses activités professionnelles, signale, communique ou divulgue de bonne foi des informations relatives à la commission ou à la tentative de commission d’actes portant sur un crime ou un délit financier, une menace ou un préjudice pour l’intérêt général, une violation ou une tentative de dissimulation de violation affectant la gestion des finances tant dans le secteur public que privé ».
Toutefois, les divulgations touchant aux secrets protégés (défense nationale, délibérations judiciaires, secret médical ou relation avocat-client) sont expressément exclues.
Un élargissement de la protection
Le texte ne se limite pas aux lanceurs d’alerte stricto sensu. Il inclut également les « personnes physiques ou personnes morales de droit privé à but non lucratif qui fournissent aide et assistance à un lanceur d’alerte dans la divulgation ou la formulation d’un signalement ; les personnes physiques qui, en lien avec un lanceur d’alerte, seraient exposées à des risques de violences, menaces, intimidations ou représailles dans le cadre de leurs activités professionnelles de la part de leurs employeurs, de leurs clients ou des destinataires de leurs services ; et les entités juridiques contrôlées par un lanceur d’alerte, pour lesquelles il travaille ou avec lesquelles il est en lien dans un contexte professionnel ».
Par contre, le prête-nom, au sens de ce projet de loi, est à l’abri de sanction pénale s’il révèle lui-même son statut de prête-nom. Toutefois, « lorsque le “prête-nom de biens, de fonds ou d’avoirs illicites” est identifié à la suite d’une enquête ou d’une dénonciation préalable, il ne peut prétendre ni à l’abandon de poursuites ni à une compensation ».
Le lanceur d’alerte pourra choisir entre plusieurs canaux : un signalement interne au sein de l’institution, ou un signalement externe directement auprès de l’organe anti-corruption. D’ailleurs, le projet instaure la désignation d’un référent interne.
L’anonymat est garanti. En cas de silence des autorités, ou de risque de destruction de preuves, la divulgation publique est autorisée.
Une protection contre les représailles
Le projet de loi est particulièrement ferme sur la protection des lanceurs d’alerte. Aucune mesure de représailles ne pourra être engagée à leur encontre s’ils respectent les procédures : ni licenciement, ni intimidation, ni discrimination professionnelle. Cette protection s’étend aux membres de la famille proche.
En outre, le lanceur d’alerte ne pourra être poursuivi civilement ou pénalement pour ses actes de divulgation, y compris lorsqu’il soustrait des documents nécessaires au signalement. « Il ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé pour les informations signalées ou divulguées dans les conditions prévues dans la présente loi. La responsabilité pénale est également exclue dans les conditions où le lanceur d’alerte soustrait, détourne ou recèle les documents ou tout autre support contenant les informations dont il a eu connaissance et qu’il signale ou divulgue dans les conditions mentionnées dans la présente loi ». Le prête-nom bénéficie de la même protection.
Le projet fait aussi mention de l’auto-dénonciation, mais il l’encadre. « L’auto-dénonciation n’est recevable que lorsqu’une enquête ou information judiciaire n’est pas ouverte et lorsque son auteur n’a pas été interpellé ou appelé à témoigner sur les faits dénoncés ».
Un Fonds spécial pour récompenser le courage
Pour encourager les signalements, un Fonds spécial de recouvrement des biens et avoirs illicites est institué. Ce fonds servira à financer des programmes sociaux, soutenir la lutte contre la corruption et verser une récompense équivalente à 10 % des montants recouvrés aux lanceurs d’alerte. « Un lanceur d’alerte ou prête-nom de biens, de fonds ou d’avoirs illicites qui fait une divulgation, conduisant à la condamnation de la personne poursuivie, est récompensé à partir du Fonds. La récompense susvisée est fixée à hauteur de dix pour cent (10 %) du montant recouvré ou du montant déterminé par l’organe anti-corruption », précise le projet.
L’assemblée nationale doit statuer sur cette loi ainsi que trois autres ce 18 août.
Sénégal: Liste des assujettis à la déclaration de patrimoine
Voici la liste des assujettis à la déclaration de patrimoine en application de l’article 2 de la loi n°15/2025 relative à la déclaration de patrimoine.
Section 1.- Les présidents d’Institutions de la République
1. Le Président de l’Assemblée nationale
2. Le Président de la juridiction constitutionnelle 3. Le Premier Président de la Cour suprême
4. Le Procureur général près la Cour suprême
5. Le Premier Président de la Cour des Comptes 6. Le Procureur général près la Cour des Comptes
Section 2.- Les membres de l’Assemblée nationale 1. Les questeurs
2. Le Trésorier de l’Assemblée nationale
3. Le Directeur du Budget et des Finances de l’Assemblée nationale
Section 3.- Les membres du Gouvernement et autres personnalités relevant de la Présidence de la République, de la Primature et du Secrétariat général du Gouvernement
Section 4.- Les autorités ci-après :
- Les chefs de Cour et de Tribunaux.
- Les chefs de parquet.
- Le Doyen des juges d’instruction et les juges des chambres d’accusation.
- Les magistrats du Pool judiciaire financier.
- Les membres des corps, organes, services et bureaux de contrôle, d’inspection,de vérification, d’audit, d’enquête et d’investigation qu’ils soient civils, militaires ou paramilitaires ainsi que leurs supérieurs hiérarchiques directs.
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- Les autorités administratives chefs d’Exécutif régional et départemental notamment les Gouverneurs et Préfets.
- les Présidents de Conseil départemental.
- les maires.
Section 5.- Le Médiateur de la République et les dirigeants et hauts cadres des autorités administratives indépendantes dont la liste suit :
1. les présidents des organes délibérants
2. les directeurs généraux
3. les secrétaires généraux, secrétaires permanents ou secrétaires exécutifs 4. les directeurs ou chefs de service financier et comptable ou assimilés ;
5. les agents comptables.
Section 6.- Les dirigeants et hauts cadres des sociétés nationales, des établissements publics, des agences d’exécution et autres structures similaires ou assimilées (offices, commissions, délégations, fonds, caisses, entreprises du secteur parapublic, établissements publics à caractère administratif similaires ou assimilés) au sens de la loi d’orientation no 2022-08 du 19 avril 2022 relative au secteur parapublic, au suivi du portefeuille de l’Etat, au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique :
- Les directeurs généraux.
- Les directeurs ou chefs de service financier et comptable ou assimilés.
- Les agents comptables.
- Les directeurs, chefs de services administratifs, financiers et comptablesdes sociétés de gestion, d’exploitation ou de patrimoine.
Section 7.- L’Agent judiciaire de l’État et les agents publics des ministères dont la liste suit :
- Les secrétaires généraux.
- Les directeurs centraux (directeurs généraux, directeurs nationaux, directeursd’administration centrale).
- Les directeurs des moyens généraux.
- Les coordonnateurs, les responsables et chefs de projet ou programmes.
- Les Directeurs généraux, les Directeurs et chefs de service centraux, régionauxet départementaux de la Douane, des Impôts et Domaines, du Cadastre et duTrésor.
- Les autres agents, fonctionnaires ou non des administrations des impôts et desdomaines, de la douane et du Trésor qui exercent des fonctions liées à des missions d’enquête ou de contrôle sur pièces et/ou sur place et du cadastre ;
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Section 8.- Tous les administrateurs de crédits, les ordonnateurs de recettes et de dépenses et les comptables publics, effectuant des opérations portant sur un montant total annuel supérieur ou égal à cinq-cents millions (500.000.000) de francs CFA.
Section 9.- Toute personne dont la signature donne accès aux ressources publiques naturelles, notamment pétrolières, gazières, minières, minérales, halieutiques, domaniales, foncières, à l’eau, à l’air, est soumise à la déclaration de patrimoine.
Section 10.- Les autres assujettis identifiés dans le décret portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères.
La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.
Véhicules âgés de 10 ans : T. Monteil et C. O. Sy jugent « mauvaise » l’idée de Sonko, ils appellent à refuser la régression
Après la volonté de céder les espaces militaires stratégiques, le choix de laisser importer des voitures de plus de dix ans est une autre mauvaise idée.
Au moment où partout dans le monde, on discute de la qualité de l’air et de ses implications sur la santé publique, des millions de Sénégalais respirent chaque jour un air saturé de particules toxiques. Nos enfants toussent et nos quartiers se transforment en casses sauvages. Malgré tout cela, l’État dans un élan de redressement de notre économie, nous sort la mauvaise idée de laisser importer au Sénégal des véhicules d’occasion âgés de 10 à 15 ans.
Pour justifier une telle décision, on nous sert, le gros concept de solidarité sociale. Mais ce choix n’est pas solidaire, il est régressif. Il ne répond ni aux ambitions climatiques, ni aux exigences sanitaires, ni à la justice environnementale dont le pays a besoin.
Comment on va faire pour bénéficier des fonds verts si on choisit délibérément de polluer et d’asphyxier les populations.
Le secteur des transports rejette 70 % des gaz polluants. Le coût annuel de cette pollution dépasse 20 milliards de FCFA. Et ce sont les plus fragiles qui en paient le prix fort : les enfants, les personnes âgées, les habitants des quartiers populaires. Qui défend leur droit à respirer ?
Pendant que Dakar se congestionne, que Sacré-Cœur et la VDN se couvrent de garages informels et d’épaves rouillées, le gouvernement met de côté les promesses de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN).
Le Sénégal doit se fixer un cap audacieux : zéro pollution en 2050. Pourquoi nous ramener vingt ans en arrière ? Où se trouve la cohérence dans une telle démarche ?
Le Sénégal, précurseur dans de nombreux domaines, devrait-il faire moins que le Maroc qui a instauré une taxe dissuasive sur les véhicules usagés, l’Éthiopie qui fabrique ses voitures électriques et le Rwanda qui mise sur l’urbanisme durable ? Ces pays montrent que l’Afrique peut être pionnière. Et le Sénégal peut faire mieux, beaucoup mieux.
Dans le plan de redressement économique et social présenté au grand théâtre par le Premier Ministre, il fait mention du recours aux fonds verts. Devons-nous préciser que le recours à ces fonds est conditionné et que leur utilisation est encadrée.
Ne choisissons pas la facilité, osons plutôt le difficile en donnant des crédits verts et des incitations fiscales pour rendre les véhicules propres accessibles. Ayons de la détermination pour une industrie automobile nationale, forte, écologique, tournée vers l’Afrique. Enfin faisons le choix d’un urbanisme repensé, sans garages informels ni parkings pirates.
Il s’agit là d’un combat citoyen, le nôtre.
Citoyens, entrepreneurs, décideurs, journalistes, étudiants, leaders religieux : chaque voix compte. Mobilisons-nous pour faire entendre nos choix. Refusons la politique de la casse. Réclamons un Sénégal respirable, juste et moderne.
Le redressement ne se fera pas sans nous et le changement ne viendra pas sans courage.
Alors osons le virage. Faisons entendre notre souffle. Et bâtissons, ensemble, un Sénégal propre.