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Nomination de Moise Baba Diouf- La Cour Suprême annule l’arrêté du ministre de la Santé

La Cour suprême a annulé l’arrêté pris par le Ministre de la Santé, le 23 Septembre 2024 relatif à la nomination de Aloïse Moise Baba Diouf comme Directeur du Centre Talibou Dabo en remplacement de Monsieur Lansana Sidibé nommé par décret présidentiel le 13 Juin 2019 par le président Macky Sall.

La décision de la Cour Suprême sur le recours intenté par l’ancien Directeur du Centre Talibou Dabo contre l’arrêté nomination de Aloïse Moise Baba Diouf à ce poste est tombée.

Selon l’arrêt rendu à cet effet, sur le moyen tiré de l’incompétence en ce que le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale a pris l’arrêté attaqué pour le remplacer alors qu’en vertu des dispositions des articles 42,43, et 44 de la Constitution, le Président de la République préside le Conseil des Ministres, signe les décrets et nomme aux emplois civils.

Sur le moyen tiré du vice de forme et procédure en ce que le Ministre de la Santé et de l’Action Sociale a pris l’arrêté attaqué, alors qu’en vertu du parallélisme des formes, seule une délibération du Conseil des Ministres peut remplacer le Directeur, annuler ou abroger le décret le nommant.

Les moyens réunis sans qu’il ne soit besoin de statuer sur les autres moyens. Considérant que selon les articles 44 et 59 de la Constitution, le Président de la République nomme aux emplois civils et peut déléguer par décret certains pouvoirs au Premier ministre ou aux autres membres du Gouvernement à l’exception des pouvoirs prévus aux articles 42, 46, 47, 49, 51, 72, 87, 89 et 90.

Considérant qu’en l’espèce, le Président de la République a nommé Lansana Sidibé en qualité de Directeur dudit centre par Décret n°2019-1022 du 13 Juin 2019. Qu’en vertu du parraléllisme des formes, il est le seul détenteur du pouvoir pour prendre l’acte contraire à ce décret.

Qu’il s’ensuit que l’annulation est encourue. Par ces motifs, annule l’Arrêté n°017689/MAS/DAJ du 1er Août 2024 du ministre de la Santé et de l’Action Sociale.

Ainsi fait, jugé et prononcé par la première chambre administrative de la Cour suprême à son audience publique ordinaire, du 8 mai 2025 où étaient présents : Ibrahima Sambe, Président. Aïssatou Diallo Bâ, Ibra Samb, Yoro Diop, Jean Aloise Ndiaye, Fatou Faye, Lecor Diop, conseillers. El Hadj Babacar Diop, Avocat général et Matar Saloum Camara, Greffier.

L’ambassade des États-Unis à Dakar durcit les conditions d’obtention des visas

L’ambassade des États-Unis à Dakar a annoncé un durcissement des conditions d’obtention des visas non-immigrants, en particulier les visas de type F, M et J. Désormais, les demandeurs devront rendre publics les paramètres de confidentialité de leurs comptes sur les réseaux sociaux.

Cette nouvelle mesure, rendue publique via les canaux officiels de l’ambassade, vise à « faciliter les vérifications liées à l’identité et à l’admissibilité » des candidats souhaitant séjourner aux États-Unis.

Les visas concernés touchent principalement les étudiants : le visa F s’adresse aux étudiants universitaires, le M aux étudiants en formation professionnelle, et le J aux participants à des programmes d’échange.

Les postulants devront donc ajuster leurs profils sur les réseaux sociaux afin de se conformer à cette directive. Toutefois, l’ambassade n’a pas encore précisé quels réseaux sociaux sont concernés ni comment ces vérifications seront concrètement menées.

Face à ce durcissement des procédures, les demandeurs sont invités à se rapprocher des services consulaires pour obtenir davantage d’informations.

Crise à l’UGB : la CESL défend sa légitimité face aux accusations du SAES

Alors qu’une grève de 72 heures paralyse l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) est montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle considère comme une tentative de remise en cause de son autorité sur le campus. Dans une déclaration publique, ses membres ont fermement rejeté les accusations d’irruption dans les salles de classe, portées par le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES).

Le climat social déjà tendu s’est davantage crispé lorsque le SAES a pointé du doigt des comportements jugés inacceptables de la part de certains étudiants. En réponse, le président de la CESL, Mouhamadou Kara Sadio, a pris la parole sur les ondes de la RFM pour dénoncer une campagne visant à salir l’image de la coordination. Il affirme que des acteurs, y compris certains enseignants, cherchent à imposer une “non-reconnaissance” de leur structure, ce que la CESL n’entend pas accepter.

Le responsable des étudiants  accuse également certains enseignants d’organiser des cours et examens malgré les mots d’ordre de grève étudiante, une attitude perçue comme une provocation. Il a toutefois tenu à rappeler que les actions de la coordination se déroulent dans un cadre structuré et respectueux, en privilégiant toujours le dialogue avec les enseignants.

En défendant la légitimité de ses actions et sa place au sein de l’espace universitaire, la CESL remet au centre du débat la question sensible de la reconnaissance des instances représentatives étudiantes. Un enjeu qui continue de cristalliser les tensions à l’UGB.

Saisie de médicaments illicites à Saly : l’Arp en alerte face au trafic

Deux individus ont été interpellés à Saly en possession d’une importante cargaison de médicaments non autorisés. L’Agence sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (Arp) est intervenue rapidement aux côtés des forces de l’ordre pour identifier les produits et rappeler les dangers de ce trafic.

Dans le cadre de la lutte contre le trafic de médicaments, l’Agence sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (Arp) a été alertée par le commissariat de Saly après l’arrestation de deux individus transportant illégalement des médicaments.
Une mission d’intervention composée d’inspecteurs pharmaceutiques et de juristes a été dépêchée sur le terrain. selon nos confrères de GFM , l’opération a permis de saisir une cargaison composée notamment de Paracétamol, Diclofénac, Caféine et autres produits non enregistré au Sénégal.

La valeur estimée de cette marchandise illicite s’élève à plusieurs millions de francs CFA. L’ARP alerte sur le risque que représente la circulation de médicaments non autorisés, qualifiée de menace pour la santé publique.
L’agence rappelle que l’importation et la distribution des médicaments sont strictement encadrées par la loi de juin 2023. Seuls les pharmaciens agréés peuvent en assurer la vente au Sénégal.

L’évaluation des projets et programmes de développement dans les pays africains au sud du Sahara : l’exemple du Sénégal

Dans les pays africains en développement au Sud du SAHARA, la catégorie d’évaluation la plus importante est celle relative aux domaines économique et financier.

Celle –ci doit répondre aux critères suivants :

– D’objectivité autrement dit, traiter avec équité tous les dossiers en appliquant tous les normes et critères retenus ;

– De neutralité notamment politique en n’appartenant à aucune obédience politique ;

– De conviction c’est-à-dire avec la sincérité et le souci de rechercher le bien-être de la collectivité ;

– D’autocritique en quelque sorte, de tester soi-même le bien fondé de ses arguments ;

– De critique c’est-à-dire d’accepter et d’intégrer les points de vue pertinents des autres ;

– De tenir compte de l’appréciation de la population locale et de leur comportement ultérieur.

Le but d’une telle évaluation est de satisfaire un ou des objectifs établis, ou d’en adopter ou de suivre de nouveaux. Ceux-ci seront de nature soit quantitatifs ou qualitatifs. Les seconds plus discrets sont cependant plus décisifs en matière de développement que les premiers qui sont néanmoins utiles pour apprécier le déroulement de certaines opérations en général.

Par ailleurs, en ce qui concerne les résultats d’un tel exercice, il est opportun de dissocier ceux de court terme de ceux de moyen et long terme ; les premiers se focalisant sur les évènements urgents et immédiats qui ont lieu dans le pays et qui affectent particulièrement les populations et leur environnement, tandis que ceux à moyen et à long terme concernent généralement les investissements de développement.

A court terme (un an au plus) les préoccupations des pays africains situés au sud du Sahara sont les urgences des populations autochtones qui doivent être résolues « illico-presto » Ces besoins essentiels sont principalement d’ordre alimentaire et sanitaire ou bien adressent des problèmes d’inondations, de débordement de lits de fleuves et rivières, d’envahissement par l’océan de certaines parties mal protégées du continent et, surtout d’environnement et de désertification ; la résolution de ces deux derniers fléaux dépassant la capacité de ces pays pris individuellement sont généralement pris en compte par des organismes sous régionaux créés à cet effet.

Pour tous ces problèmes, une bonne appréciation des populations locales notamment sénégalaises des efforts entrepris pour les juguler, est un critère essentiel d’une bonne exécution des préoccupations signalées ci- dessus. Les démarches récentes entreprises par les nouvelles autorités de ce pays : distributions de nourritures au plus nécessiteux, débouchages et évacuations des eaux d’inondation, assainissement etc…vont dans ce sens.

Ces activités d’ordre social sont d’une grande portée psychologique sur le développement d’un pays comme le Sénégal à cause du réarmement moral et de l’encouragement à l’initiative individuelle et collective qu’elles génèrent.

C’est dans cet esprit qu’il faut considérer au niveau départemental, les référentiels de développement qui apparaissent petit à petit confirmant ainsi l’adhésion des populations à cette forme d’approche de développement.

A moyen et long terme une telle adhésion va encore être plus évidente si l’on considère que l’objectif multisectoriel de souveraineté est celui qui est appliqué d’une manière générale non seulement dans toutes les activités nationales d’investissement, mais aussi celles de coopération nationale et internationale du Sénégal.

En effet, le seul exemple de son application montre déjà la preuve de son efficacité en matière de formation et d’emploi des jeunes.

Dans le domaine de la formation et surtout de la formation supérieure, avec les réformes en cours des programmes de l’Enseignement Supérieur et de la Formation technique et professionnelle, il est déjà prévu le recrutement de cinq cents enseignants dans cette première discipline et deux cents autres dans la seconde où l’on prévoit pour la première fois, l’insertion d’étudiants de langue arabo-musulmane par le biais de séminaires-ateliers qui formeront dans plusieurs disciplines professionnelles.

Enfin, l’afflux récent d’investisseurs étrangers et l’invitation de notre pays à participer à des rencontres internationales sur l’investissement constaté au niveau de la coopération internationale prouve bien le bien fondé des options des autorités sénégalaises en matière d’investissement de développement. L’avenir nous en montrera plus.

ABDOU MALICKY SOW

Ex Directeur National de la Planification

Ex Directeur National du Service de l’Expansion Rurale ;

Officier de l’Ordre National du Lion

 

La Chine et le Sénégal : compagnons et bons frères sur la voie du développement et du redressement

La Chine et le Sénégal sont des compagnons et de bons frères sur la voie du développement et du redressement. En juin dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko s’est rendu en Chine pour participer au Forum d’été de Davos 2025. Il s’est entretenu à cette occasion avec le Président chinois Xi Jinping et le Premier ministre Li Qiang. Ce déplacement s’inscrit dans la droite ligne de la visite d’État du Président Bassirou Diomaye Faye en Chine lors du Sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine, dans le but de renforcer la solidarité et la coopération sino-sénégalaises et de promouvoir le développement et le redressement des deux pays.

Une longue amitié fondée sur l’égalité et le respect

En dépit de la longue distance géographique et des différences entre la Chine et le Sénégal en termes d’environnement et de culture, la Chine reste fermement attachée au principe selon lequel tous les pays sont égaux, quelle que soit leur taille, et aucun n’est supérieur ou inférieur à un autre, et elle n’a jamais cherché à imposer sa volonté à autrui. Sous la conduite du Président Mao Zedong et du Président Léopold Sédar Senghor, les peuples chinois et sénégalais se sont soutenus dans la lutte pour l’indépendance et la libération nationale et ont noué une coopération sincère. Depuis, la fraternité sino-sénégalaise ne cesse de se renouveler et de gagner en intensité. J’ai rencontré récemment la première étudiante sénégalaise en Chine et aussi la fille du premier ambassadeur du Sénégal en Chine, Mme Aminata. Elle évoquait avec beaucoup d’émotion les audiences accordées à son père par les plus hautes autorités chinoises, dont le Président Mao et le camarade Deng Xiaoping.

À la nouvelle ère, le partenariat stratégique global entre la Chine et le Sénégal a enregistré un développement vigoureux. Le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko portent haut levé l’étendard du panafricanisme et s’engagent à explorer une voie de développement adaptée aux réalités sénégalaises. Au moment où l’Afrique connaît un nouveau réveil, le Sénégal répond au courant de notre époque en faisant de la Chine sa priorité diplomatique. Quels que soient les aléas internationaux, la Chine se tient toujours aux côtés des frères africains et œuvre à l’équité et à la justice internationales. Elle soutient résolument le Sénégal dans sa poursuite d’un développement indépendant.

Une coopération pragmatique mutuellement bénéfique

La coopération entre la Chine et l’Afrique est un partenariat mutuellement bénéfique fondé sur les intérêts communs et caractérisé par une synergie des capacités et des réalisations conjointes. En 2024, la Chine est devenue le premier partenaire commercial du Sénégal, avec un volume d’échanges atteignant 5,82 milliards de dollars. Réalisées avec le concours des entreprises chinoises, les autoroutes Thiès-Touba et Thiès-Mbour servent d’axes vitaux pour la connexion des régions intérieures et côtières du Sénégal, et le parc industriel de Diamniadio est devenu un vrai pôle d’investissement international. Les entreprises chinoises, en particulier du secteur privé, sont toujours plus nombreuses à s’installer au pays de la Teranga. Elles ont créé plus de 11 000 emplois, dont plus de 85 % sont occupés par des locaux, apportant une contribution importante au développement économique et social du Sénégal. Grâce à la politique chinoise d’exemption de droits de douane pour 100 % des lignes tarifaires sur les produits des pays africains, les flux commerciaux entre la Chine et le Sénégal au premier semestre 2025 ont atteint 3,299 milliards de dollars, soit une hausse de 18,7 % en glissement annuel. Les exportations sénégalaises vers la Chine ont connu une augmentation de 117,9 %.

La coopération sino-sénégalaise dans la modernisation agricole et la formation des talents a obtenu de grands succès. La Chine accompagne activement les efforts de développement agricole du Sénégal, avec la mise en place d’un programme de formation sur la chaîne industrielle complète de l’arachide, l’assistance à la surveillance et à l’évaluation des risques de catastrophe agricole grâce au système chinois de navigation par satellite BeiDou, et l’intensification de la formation et du transfert de technologie agricole. Grâce aux efforts des agronomes chinois, le rendement moyen des champs de démonstration de culture de riz s’élève à plus de 7 tonnes par hectare, soit environ trois fois la moyenne locale. L’introduction des semences de riz à haut rendement contribue au renforcement de la sécurité alimentaire sénégalaise. Par ailleurs, le gouvernement chinois a proposé à la partie sénégalaise un grand nombre de bourses d’études et de multiples places de formation technique, couvrant des domaines aussi variés que la gouvernance d’État, le développement agricole, l’économie numérique et le développement des PME. Les entreprises chinoises basées au Sénégal s’investissent activement dans la formation des talents locaux. De nombreux Sénégalais formés servent aujourd’hui de pont et de lien d’amitié entre la Chine et le Sénégal.

Une relation sans cesse enrichie grâce aux échanges humains et culturels

L’année 2026 sera « l’Année sino-africaine des échanges humains et culturels », et Dakar accueillera la quatrième édition des Jeux olympiques de la jeunesse d’été (JOJ), qui seront aussi le premier événement sportif olympique organisé en Afrique. La Chine se félicite sincèrement de cette réalisation historique du Sénégal et des peuples africains. Il est également à noter que le Wushu, art martial traditionnel chinois, est officiellement intégré aux épreuves des JOJ de Dakar. En tant que bon frère, bon partenaire et bon ami du Sénégal et du reste de l’Afrique, la Chine soutient le Sénégal dans ses efforts de réhabilitation des stades, d’organisation de la cérémonie d’ouverture et d’entraînement des athlètes, et en fournissant des équipements et matériels sportifs. Soucieuse d’organiser des JO verts, la Chine a partagé son expertise en la matière avec le Sénégal. À l’issue des Jeux asiatiques de Hangzhou 2023, le comité d’organisation chinois a fait don de 13 000 articles des Jeux à la partie sénégalaise, y compris des ordinateurs, imprimantes, tables, chaises, etc.

La Chine est aussi très attachée à l’échange et à l’apprentissage interculturel à travers le sport. J’ai récemment rencontré le Président de la Fédération sénégalaise de Wushu à l’occasion du Championnat des jeunes de Wushu à Dakar. Je lui ai posé la question sur ce que le Wushu a apporté aux Sénégalais, surtout aux jeunes. Il m’a répondu en quatre mots : la confiance en soi, le respect pour autrui, la discipline et le dialogue interculturel.

Comme l’a souligné le Président chinois Xi Jinping, « Sans la modernisation de la Chine et de l’Afrique, il n’y aura pas de modernisation du monde ». L’éveil et l’essor du Sud global annoncent la fin de la domination du monde par une poignée de pays occidentaux. Tournée vers l’avenir, la Chine entend travailler main dans la main avec le Sénégal pour concrétiser rapidement les consensus importants dégagés par les chefs d’État de nos deux pays, promouvoir la mise en synergie de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et de « la Vision Sénégal 2050 », et renforcer la solidarité et la coopération en vue de gagner en indépendance et en puissance. La Chine est aussi disposée à travailler avec le Sénégal pour mettre en œuvre l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale, à défendre l’équité et la justice internationales et à améliorer la gouvernance mondiale. Joignons donc nos efforts pour inscrire de nouvelles pages brillantes dans les annales de la construction conjointe d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de tout temps pour la nouvelle ère.

Li Zhigang, Ambassadeur de Chine au Sénégal

DES METIERS MENACÉS PAR LES AVANCÉES SCIENTIFIQUES

Dans les ruelles des villes ou les villages reculés du Sénégal, certains métiers manuels, autrefois nobles et essentiels, s’effacent lentement sous le poids du progrès technologique. Maréchaux-ferrants, cordonniers, horlogers ou photographes traditionnels voient leur art marginalisé, concurrencé ou balayé par des innovations qui bousculent les usages. Une mutation silencieuse mais profonde, qui questionne l’avenir des savoir-faire artisanaux et leur place dans la société moderne.

UN MONDE ARTISANAL EN RECUL

À l’heure où le monde célèbre l’intelligence artificielle, les objets connectés ou la fabrication 3D, des métiers ancestraux disparaissent presque sans bruit. Ils portaient pourtant en eux une mémoire vivante, une dextérité transmise de génération en génération, et un ancrage fort dans les économies locales. Leur disparition n’est pas seulement une perte économique, mais aussi une fracture culturelle et identitaire.

MARECHAL-FERRANT : LE PAS LENT DU DECLIN

Dans les zones rurales comme le Sine ou le Ferlo, il arrive encore d’entendre le cliquetis d’un marteau sur l’enclume d’un maréchal-ferrant. Artisan du cheval et du feu, il assurait jadis la ferrure, le soin des sabots, parfois même des interventions proches de la médecine animale. Mais la mécanisation de l’agriculture et le recul de l’usage des chevaux ont drastiquement réduit le besoin. « Je suis le dernier dans mon secteur. Mon fils est à Dakar, il travaille dans le transport. Moi, je continue par passion », raconte El Hadji M., maréchal à Nioro. À cela s’ajoutent les effets de la science vétérinaire moderne, qui propose des techniques plus précises, réservées à une clientèle élitiste de chevaux de sport ou d’apparat.

CORDONNIER : LE CUIR USE DU MODELE JETABLE

Autrefois omniprésents dans les marchés, les cordonniers voient aujourd’hui leur activité concurrencée par les chaussures importées bon marché. Fabriquées en plastique ou en mousse, elles ne sont ni durables ni réparables. Le geste du raccommodage, le coup de poinçon sur le cuir, le soin du talon usé deviennent rares. Dans son atelier exigu de Keur Massar, Amadou ajuste une sandale déchirée. Il soupire : « Les jeunes viennent me voir seulement quand c’est une chaussure chère. Sinon, ils achètent neuf à Sandaga ou chez les vendeurs ambulants. » Le cordonnier, artisan de la durabilité, se trouve ainsi relégué à la marge. Pourtant, dans un contexte de crise écologique et de recherche de consommation responsable, son rôle pourrait redevenir central, à condition d’un changement de regard et de politiques d’appui ciblées.

HORLOGER : LE SILENCE DES AIGUILLES

Avec la numérisation du temps, l’horloger traditionnel a perdu son rôle de gardien du rythme quotidien. Smartphones, montres connectées et objets intelligents ont détrôné l’horloge mécanique. Les outils de mesure du temps sont devenus des gadgets multifonctions, souvent jetables. « Une montre suisse, je peux encore la réparer. Mais les montres chinoises à 1500 francs CFA ? C’est de la mécanique de masse, conçue pour être remplacée », explique Moustapha, artisan horloger à Thiès. Les écoles techniques qui formaient ces orfèvres de la précision ferment ou réorientent leurs programmes vers l’électronique et le codage.

PHOTOGRAPHE : L’IMAGE DESINCARNEE

Autre métier profondément bouleversé : celui de photographe traditionnel. Il fut un temps où les studios photo, avec leur toile de fond colorée et leurs spots rudimentaires, rythmaient les cérémonies, les cartes d’identité ou les portraits de famille. Aujourd’hui, le téléphone portable a remplacé l’objectif. « Tout le monde est photographe maintenant. On prend des selfies, on ajoute un filtre, on partage… mais plus personne n’imprime une vraie photo », déplore Fatou Diagne, photographe à Kaolack. Les laboratoires ferment, les pellicules se raréfient, et le métier se perd dans la foule numérique. Certains résistent, en se spécialisant dans les archives visuelles ou les reportages haut de gamme. Mais pour beaucoup, le métier a perdu son aura d’antan, son rituel, et son revenu.

DES METIERS EN PERIL… MAIS PAS SANS AVENIR

Les avancées scientifiques ne sont pas les seules responsables. La transition économique et culturelle, la mondialisation des produits manufacturés, et le désintérêt des jeunes générations y participent tout autant. Pourtant, ces métiers ont un potentiel de renaissance, à condition d’être repensés et adaptés. Des solutions existent : – Créer des écoles mixtes tradition/technique pour préserver les gestes tout en intégrant les innovations ; – Inscrire ces métiers dans une économie circulaire et durable; – Revaloriser l’artisanat dans les politiques publiques de l’emploi, de la jeunesse et de l’environnement ; – Soutenir les filières locales de production au lieu de les abandonner à la concurrence étrangère.

RESISTER OU SE REINVENTER

Ces métiers menacés sont des trésors d’expérience, de patience et de lien social. Ils incarnent une autre vision du travail, fondée sur la matière, la transmission, la lenteur. Face aux machines et à l’intelligence artificielle, ils rappellent que la main humaine, l’œil de l’artisan, le temps long de la réparation ont encore une valeur. Redonner leur place à ces métiers, c’est aussi construire une modernité plus ancrée, plus humaine, plus solidaire

Bac 2024 à Kaolack : 64 candidats détenteurs de téléphones exclus crazytime Quelque 64 candidats au baccalauréat ont été expulsés aujourd’hui par le président glory casino online du jury 1506 du centre nouveau lycée de Kaolack pour détention