Le théâtre sénégalais en deuil : disparition de Sophie Camara
Le théâtre sénégalais vient de perdre une grande dame. Il s’agit de Sophie Camara, ancienne membre de la troupe Daaray Cocc, qui avait notamment joué dans la pièce Une si longue lettre de la romancière Mariama Bâ. Pikine et l’ASC Jambar s’associent à cette douleur et présentent leurs sincères condoléances à son fils Khassim Mbengue, ancien joueur du club. L’enterrement est prévu demain au cimetière de Pikine. Paix à son âme.
Enlevé au Mali, Birane Ndiaye raconte le calvaire vécu avec ses collègues
Libéré avec ses cinq collègues routiers sénégalais kidnappés au Mali, Birane Ndiaye a confié à L’Observateur l’épreuve traversée. « Nous avons vécu une situation extrêmement difficile. Quiconque ose la minimiser, c’est parce qu’il ne l’a pas vécue ou ne peut l’imaginer », a-t-il déclaré.
Il raconte avoir passé la nuit du Gamou en pleine forêt, sous la pluie, allongé sur une toile noire, exposé aux moustiques, sous la menace des djihadistes. « Nous avons cru qu’ils allaient nous fusiller ou nous égorger », confie-t-il.
À sa libération, c’est grâce à un ami qui lui a offert 5000 francs qu’il a pu acheter un tee-shirt et un pantalon pour rentrer. « Nous rendons grâce à Dieu d’être revenus vivants. Nous remercions tous ceux qui ont prié pour nous. Ç’aurait pu être pire », a-t-il ajouté, encore marqué par ce drame.
La première réaction de l’ancien ministre Ousmane Diagne après son limogeage
Un peu plus de 24 heures après son limogeage, l’ex-ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a adressé un message de remerciement au président Bassirou Diomaye Faye et au Premier ministre Ousmane Sonko.
Dans sa lettre , M. Diagne exprime sa gratitude pour la confiance qui lui a été accordée : « Je voudrais remercier le Président de la République et son Premier ministre pour cette marque de confiance que je mesure à sa juste valeur. »
Il réaffirme également son soutien et ses prières pour la réussite du gouvernement, tout en saluant l’ensemble des membres du cabinet pour leur « extrême courtoisie et leur sens du devoir ».
Magistrat chevronné avec plus de 30 ans d’expérience, Ousmane Diagne a été procureur de la République sous les présidences d’Abdoulaye Wade et de Macky Sall, avant d’être muté à la Cour suprême.
Seydou Guèye dénonce une “justice des vainqueurs” et alerte sur la dette et la sécurité
L’ancien ministre Seydou Guèye est sorti de sa réserve pour commenter plusieurs dossiers brûlants de l’actualité nationale. Revenant sur la question des inondations, il a rappelé les efforts « sans précédent » du président Macky Sall, notamment à travers le Programme décennal de lutte contre les inondations, doté de 766 milliards de FCFA sur dix ans. Toutefois, il a tempéré les attentes, affirmant qu’« une solution durable à ce fléau ne pourra pas être trouvée, même dans les dix années à venir », qualifiant les inondations de « problème systémique » lié à la complexité de l’urbanisme dakarois.
Interpellé sur l’endettement, l’ancien porte-parole du gouvernement a rejeté l’existence de « dettes cachées » évoquées par les nouvelles autorités. Selon lui, le FMI n’a fait état que d’un « problème systémique dans la comptabilité publique », et non de dettes occultes. « Les autorités du pays ne peuvent contracter une dette sans que la Banque centrale n’en soit informée ni sans qu’il y ait une traçabilité », a-t-il insisté, rappelant que le recours à l’emprunt est « indispensable pour gouverner ». Dans le même souffle, il a accusé le régime actuel d’avoir contracté près de 5000 milliards de FCFA depuis son installation, « sans que les retombées ne soient encore visibles ».
Seydou Guèye a également dénoncé les récentes arrestations d’anciens ministres, dont Mansour Faye, qu’il a qualifiées de « vengeance » et de « justice des vainqueurs », estimant qu’aucune preuve tangible n’avait été apportée contre eux.
Sur le plan sécuritaire, au lendemain d’une attaque près de la frontière sénégalo-malienne, il a appelé les autorités à renforcer la sécurité dans la zone, tout en privilégiant la voie diplomatique. « Il faut renouer le dialogue avec le Mali », a-t-il plaidé, rappelant le rôle déterminant joué par l’ex-président Macky Sall au sein de la CEDEAO dans la coordination de la lutte contre le djihadisme.
Alioune Ndoye alerte sur une “menace pour la démocratie” après la nomination de Me Bamba Cissé à l’Intérieur
Le remaniement gouvernemental opéré samedi soir par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, continue de susciter de vives réactions. Parmi les changements notables figure la nomination de Me Bamba Cissé, avocat personnel d’Ousmane Sonko, à la tête du ministère de l’Intérieur, en remplacement de Jean-Baptiste Tine.
Cette décision a immédiatement provoqué une vague de critiques, notamment dans les rangs de l’opposition. Dans une note publiée le 7 septembre, Alioune Ndoye, maire de Dakar-Plateau, ancien ministre et cadre du Parti socialiste, a dénoncé une « menace manifeste pour l’équilibre démocratique » et pour « la sauvegarde de l’État de droit ».
Selon lui, confier la gestion des élections à l’avocat du chef du parti au pouvoir remet gravement en cause l’impartialité requise pour l’organisation de scrutins libres et transparents. « L’incapacité avérée de cet avocat à assurer l’impartialité du scrutin ne saurait être tolérée, car elle met en péril les fondements mêmes de notre démocratie », a-t-il martelé.
Alioune Ndoye appelle ainsi l’opposition à « vigilance et mobilisation » afin de défendre les acquis républicains du Sénégal. Il met également en garde contre toute tentative d’altérer ou de détruire les archives politiques et sécuritaires récemment constituées, qu’il considère comme un « corpus documentaire précieux pour la mémoire collective et la transparence démocratique ».
Accident à Tamba : un mort et 34 blessés dans le renversement d’un bus

Un grave accident de la circulation s’est produit dans la nuit d’hier, aux environs de 22 heures, sur l’axe Sinthiou Malem – Koussanar. Un bus s’est renversé à la suite d’un dérapage, provoquant un bilan particulièrement lourd : 34 blessés graves et un mort.
La victime décédée a été identifiée comme Chekou Sissao, un ressortissant malien âgé de 38 ans. Les blessés ont été acheminés en urgence au centre hospitalier régional de Tambacounda.
D’après les témoignages recueillis auprès des rescapés, l’accident serait dû à une vitesse excessive. Sur place, les sapeurs-pompiers et la compagnie de gendarmerie de Tambacounda ont rapidement organisé les opérations de secours et d’évacuation.
Le chauffeur du bus, Malick Diouf, domicilié à Mbour, a été arrêté et placé en garde à vue pour homicide involontaire.
Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame.
Fass Mbao : un adolescent poignardé à mort par son ami pour 1 500 F CFA
Le quartier Cheikh Tidiane Khamade, à Fass Mbao, est plongé dans la consternation après un drame survenu dans la nuit du samedi 6 septembre. Une querelle entre deux amis d’enfance a viré à la tragédie, coûtant la vie à un jeune homme de 18 ans.
Selon les informations rapportées par L’Observateur, un différend autour d’une somme de 1 500 F CFA a été à l’origine de la dispute entre Pape Malick Dia, apprenti maçon passionné de lutte, et Amady, 20 ans, receveur de bus.
Après une première altercation maîtrisée par les habitants, la tension est repartie de plus belle. Au cours de l’échange, Amady a brandi un couteau et a porté un coup fatal à la gorge de son ami. Malgré les tentatives désespérées du voisinage pour stopper l’hémorragie, Pape Malick a succombé à ses blessures avant d’être évacué à l’hôpital.
D’après L’Observateur, la dispute aurait pour origine une vieille dette de 1 500 F CFA, prêtés lors d’une sortie à l’île de Ngor. Bien que remboursée par la suite, cette somme aurait laissé un climat de rancune entre les deux jeunes. Le soir du drame, Pape Malick aurait insulté Amady, ce qui aurait ravivé le conflit.
La cavale du suspect a été de courte durée. Rapidement interpellé par la police de Sicap-Mbao, Amady a reconnu les faits et livré sa version : « Pourquoi j’ai tué mon ami… », aurait-il confié, expliquant avoir craqué sous l’effet des insultes répétées de la victime.
Une enquête est en cours pour élucider tous les contours de cette tragédie qui endeuille Fass Mbao et met en lumière la fragilité des liens d’amitié face à la colère et à la rancune.
Remaniement : Thierno Alassane Sall dénonce « un aveu de faiblesse » du président Faye
Le remaniement ministériel continue de provoquer des réactions au Sénégal. Cette fois, c’est Thierno Alassane Sall, ancien ministre et leader de la République des valeurs, qui a livré une analyse sévère à travers une publication sur X.
Selon lui, trois enseignements majeurs se dégagent de ce processus « laborieux », annoncé depuis le 28 juillet mais concrétisé seulement début septembre.
D’abord, il estime que Bassirou Diomaye Faye a « cédé aux pressions » des partisans de Pastef, en confiant à son Premier ministre Ousmane Sonko les ministères de la Justice et de l’Intérieur, deux portefeuilles de souveraineté. Une décision qui, à ses yeux, ouvre la voie à « une accentuation de la répression et de la vengeance politiques ».
Ensuite, Thierno Alassane Sall dénonce le retard pris sur le front économique. « Les réformes économiques attendront », écrit-il, pointant le maintien de certains ministres « notoirement incompétents », conséquence d’un manque de consensus entre le président et son chef de gouvernement.
Enfin, il prédit une aggravation des tensions internes au sommet de l’État. Selon lui, la « guerre froide » entre Diomaye Faye et Ousmane Sonko risque de se propager dans l’administration et les institutions. Il conclut en décrivant le premier comme « le président légal » et le second comme « le président légitime », jugeant cette cohabitation comme « un aveu de faiblesse qui finira par casser le pays ».
Kédougou : trois individus interpellés pour détention de stupéfiants à Bantaco
La Brigade Régionale des Stupéfiants de Kédougou (OCTRIS) a arrêté trois individus dans le village de Bantaco pour possession de substances illicites.
Lors de l’opération, les forces de l’ordre ont saisi 66 cornets de chanvre indien, 17 comprimés de Tramadol, 3 joints, un lot de sachets en plastique, une paire de ciseaux, 4 téléphones portables, une moto et 20 000 FCFA en espèces.
Les suspects ont été placés en garde à vue et l’enquête se poursuit pour déterminer l’origine de ces produits et les éventuelles ramifications de ce trafic dans la région.
La Brigade Régionale des Stupéfiants rappelle l’importance de la vigilance citoyenne et invite toute personne disposant d’informations à collaborer pour lutter contre la drogue.