AttijariWafa Bank condamnée à payer 11 milliards à Bocar Samba Dièye
Boy Djiné lors de son procès : «je suis l’auteur des vols qui me sont imputés mais il y a un acharnement sur moi puisque je suis en prison depuis 2008»
Baye Modou Fall alias Boy Djiné a finalement été appelé, hier mardi, à la barre de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar. Poursuivi pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec escalade et usage de moyens de locomotion, il est en détention depuis 15 ans. Le représentant du ministère public a requis contre lui une peine de réclusion criminelle de 20 ans.
Ses multiples évasions lui ont valu le sobriquet de Boye Djiné. De son vrai nom Baye Modou Fall, il rappelle le héros de la série Prison Break, Michaël Scofield. Toutefois, Boy Djiné souhaite maintenant sortir par la grande porte de la maison d’arrêt de Camp pénal. Après que sa demande de mise en liberté provisoire est rejetée le 19 juillet dernier lors de son procès qui a été renvoyé à la date d’hier, 4 octobre 2022, l’As de l’évasion au Sénégal, Baye Modou Fall alias Boy Djiné a été finalement jugé hier, devant la chambre criminelle de Dakar. Les faits qui lui valent sa comparution datent de 15 ans.
Il est poursuivi pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec escalade et usage de moyens de locomotion. Pour ces faits qu’il avait commis durant la période de 2007-2008, il a été acquitté purement et simplement. En effet, les poursuites ont été abandonnées parce que tout simplement les droits de la défense ont été violés. Ce qui fait que la procédure a été déclarée nulle. Hélas pour lui, il ne sortira pas de prison suite à cette annulation des poursuites.
«Je suis l’auteur des vols qui me sont imputés à l’hôtel Lagon et à Mbour. Je regrette et je présente mes excuses. Il y a un acharnement sur moi puisque je suis en prison depuis 2008», a-t-il confié au juge. Après ses observations, le substitut du procureur a requis 20 ans de réclusion criminelle contre Baye Modou Fall qui a déjà purgé 15 ans. L’un des avocats de la défense, en l’occurrence Me Maïmouna Dieye, a souligné que dans ce dossier, à part les témoignages, aucune partie civile ne s’est présentée.
La robe noire a demandé à la chambre de lui appliquer les circonstances les plus atténuantes. «Il faut lui tendre la perche. C’est une personnalité qu’on a créé sur pièces. C’était un petit délinquant qu’on pouvait redresser. On pouvait le récupérer à 18 ans», a-t-elle déclaré. Me Doudou Ndoye de renchérir : « C’est un dossier qu’on a aggravé pour destituer ce petit garçon. Il a été à la chambre criminelle des mineurs en 2009. C’était un jugement à l’occasion d’une de ses évasions. Il n’a pas tué, ni poignardé personne. Ce qui a été fait, est impardonnable. Le juge d’instruction a violé les textes. Aucun prélèvement n’a été pris pour confirmer les accusations». À l’issue des débats, le juge a mis l’affaire en délibéré. Le jugement sera rendu le 15 novembre prochain.
Fimela : 150 kg de chanvre indien saisis par la brigade fluviale
Suite à un service de patrouille en mer, ce mardi 4 octobre, la brigade fluviale de Fimela a saisi cent cinquante kilogrammes de chanvre indien.
Selon les informations parvenues à Seneweb, la saisie répartie en six colis est estimée à 11 250 000 fcfa. La drogue était dissimulée à bord d’une pirogue.
Diourbel : Une explosion dans une usine agroalimentaire fait un mort !
C’est un drame qui vient de se produire à Nébé, une localité située dans la région de Diourbel. La chaudière de la société de transformation agroalimentaire a pris feu. Bilan : un mort et neuf blessés.
Ainsi , le corps n’a pu être identifié, pour l’instant, car sérieusement dégradé par les flammes. Les blessés, quant à eux, ont été transférés à l’hôpital de Diourbel. Le gouverneur et le préfet se sont rendus sur les lieux du drame.
La société de transformation agroalimentaire a été inaugurée le 18 juin 2021. Elle produit de l’huile, des denrées alimentaires et des aliments bétail. Elle est logée à Nété, dans la région de Diourbel.
Pêche illicite non déclarée et non réglementée : Les pertes annuelles de 26 millions de tonnes de poisson
Les captures de pêche Inn sont estimées annuellement à 26 millions de tonnes de poissons, d’une valeur d’environ 23 milliards de dollars. Pour contrer cette pratique irrégulière aux conséquences majeures et multiples, les Etats-parties de l’Accord Psma sont en conclave à Dakar depuis hier pour cinq jours.
A l’échelle mondiale, la pêche Illicite non déclarée et non réglementée (Inn) est responsable de captures annuelles allant jusqu’à 26 millions de tonnes de poissons d’une valeur pouvant atteindre 23 milliards de dollars, environ 11 500 milliards de francs Cfa. Cette mauvaise pratique constitue, selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (Fao), une menace majeure non seulement pour la durabilité des ressources halieutiques, mais aussi pour les écosystèmes marins en général.
«La pêche Inn menace également les moyens de subsistance des pêcheurs légitimes, y compris les pêcheurs à petite échelle, et leur propre sécurité alimentaire», dénonce Mehdi Drisse, fonctionnaire principal chargé de Programme au bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest. Il s’exprimait hier à l’atelier de coordination régionale sur l’Accord relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port en cours depuis hier jusqu’au 7 octobre.
En 2020, souligne-t-il, 13% des captures marines mondiales provenaient des zones de pêche entourant le continent africain et le Proche-Orient, ainsi que la mer Méditerranée. «Ces mêmes zones de pêche représentaient entre 35 et 63% des stocks pêchés à des niveaux non durables. Tout obstacle qui entrave notre objectif de pêche durable, tant aux niveaux national, régional que mondial, doit être résolument levé», appelle Mehdi Drisse.
L’Accord sur les mesures du ressort de l’Etat du port (Psma), qui regroupe actuellement 72 Parties, est le premier accord international contraignant visant spécifiquement la pêche Inn. Son objectif est de prévenir, dissuader et éliminer la pêche illicite en empêchant les navires pratiquant cette activité d’utiliser les ports et débarquer leurs prises. «De cette façon, le Psma réduit la poursuite de ces activités illégales, en empêchant également ainsi les produits dérivés de la pêche illicite d’inonder les marchés nationaux et internationaux», a soutenu M. Drisse.
La réunion en cours témoigne, selon lui, de la volonté commune des parties prenantes à travailler ensemble, afin de coordonner la mise en œuvre de l’accord et contribuer au processus d’élaboration d’une stratégie visant à améliorer son application efficace.
«Avec la volonté de nos Etats, notamment dans le renforcement des arsenaux juridique et administratif, nous parviendrons sans doute à une gestion plus rigoureuse des ressources et promouvoir davantage leur durabilité», dira Ibrahima Diaw, directeur de la Protection et de la surveillance des pêches. A l’en croire, le Sénégal a progressé par rapport aux pertes liées à la pêche Inn grâce aux nombreux artifices mis en œuvre par le pays sur les plans légal, institutionnel et administratif pour lutter efficacement contre ce fléau.
A ce jour, 71 Etats et l’Union européenne, au nom de l’ensemble de ses 27 Etats membres, sont déjà parties à l’Accord Psma, et au moins deux autres Etats sont actuellement en passe de devenir parties. «Cela signifie que le Psma sera bientôt adopté par 100 pays dont 42 d’Afrique, du Proche-Orient et de la Méditerranée», se réjouit le fonctionnaire principal chargé de Programme au bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest.
Environ 80 délégués d’États d’Afrique, du Proche-Orient et d’Europe, ainsi que des organismes régionaux de pêche travaillant dans la région, sont en réunion à Dakar pour la prochaine réunion de coordination régionale sur l’Accord de la Fao relatif aux mesures du ressort de l’Etat du port (Psma) pour l’Afrique, le Proche-Orient et la Méditerranée. La tenue de cette rencontre à Dakar témoigne la reconnaissance faite du rôle majeur que joue le Sénégal dans le secteur des pêches.
Le Psma, qui est entré en vigueur en 2016, est le premier accord international contraignant à cibler spécifiquement la pêche Inn.
A terme, la réunion fera le point sur l’état et l’application du Psma dans la région, abordera les défis propres à la région et les stratégies régionales de mise en œuvre des mesures du ressort de l’Etat du port, y compris par l’intermédiaire des organismes régionaux de pêche compétents. La rencontre coordonnera les préparatifs des prochaines réunions mondiales du Psma, y compris la quatrième réunion des parties au Psma.
Deux évasions et une grève de la faim à la Mac de Mbour
Deux détenus se sont évadés de la maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour. La fuite de ces pensionnaires a été constatée depuis samedi dans l’après-midi.
Selon nos informations, les évadés étaient en détention pour des délits différents. L’un est mis en cause pour vol et viol. Des infractions qu’il a commises lors des événements de mars 2021. L’autre doit répondre du délit d’homicide devant la chambre criminelle.
L’administration pénitentiaire ne veut pas, pour le moment se prononcer sur la disparition de ces pensionnaires. Elle a, toutefois, renforcé la sécurité de la maison d’arrêt et de correction de Mbour.
A cette situation, s’ajoute une grève de la faim des pensionnaires de l’établissement pénitentiaire. Les détenus contestent contre la diminution drastique et même une suspension des heures de promenade. Ils dénoncent également les sévices qu’auraient subis des occupants de la Mac de Mbour.
Toujours est-il que deux détenus sont encore dans la nature et que les mâtons sont à pied d’œuvre pour les retrouver.
Probabilité d’une amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall : l’équation à mille inconnues des milliards d’amende
L’hypothèse d’une loi d’amnistie au profit de Karim Wade et Khalifa Sall évoquée par le chef de l’Etat, Macky Sall, remet au goût du jour l’équation du recouvrement du montant des amendes retenus par le juge dans le cadre des procédures judiciaires ouvertes contre ces deux responsables politiques. Estimé à plusieurs milliards de francs CFA, ce montant qui devait être reversé dans les caisses du Trésor public ne risque-t-il d’être emporté par cette loi d’amnistie ?
Que vont devenir les milliards de francs Cfa d’amendes retenus par le juge contre Karim Wade et Khalifa Sall dans le cadre des procédures judiciaires qui les ont visés ? Nombreux sont les Sénégalais qui se posent cette question. Depuis que le chef de l’Etat, à la surprise générale, a demandé au Garde des Sceaux, ministre de la Justice lors de la réunion du Conseil des ministres de mercredi 28 septembre dernier, « d’examiner, dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdus leurs droits de vote », la suite à accorder à ces fonds occupe toutes les pensées. Accusé d’enrichissement portant sur un montant estimé à 694 milliards de FCFA par le régime actuel du président Macky Sall, Karim Wade a été reconnu coupable et condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) à six ans de prison ferme assorti d’une amende de 138 milliards de francs CFA à payer à l’Etat du Sénégal.Considéré comme le principal prête-nom de Karim Wade dans le cadre de la procédure de traque des biens mal acquis, Ibrahim Aboukhalil dit Bibo Bourgi a écopé lui aussi dans cette procédure d’une condamnation de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 138,239 milliards. Mamadou Pouye et Alioune Samba Diassé également considérés comme des complices de Karim Wade et Bibo Bourgi dans cette procédure ont écopé chacun de cinq ans de prison ferme et de 69,119 milliards de francs CFA d’amende. Ainsi, le cumul total du montant des amendes retenues contre eux fait 414, 477 milliards de francs Cfa à verser dans les caisses du Trésor public. Seulement, il est difficile de dire aujourd’hui si le fils de l’ancien président du Sénégal et ses co-condamnés dans cette procédure ont versé un franc de ce montant dans les caisses du Trésor public en guise de paiement de cette amende.
De son côté, le régime en place qui avait initié cette procédure de traque des biens supposés mal acquis lancée en grande pompe avec l’arrestation de Karim Wade et l’indexation de 25 autres dignitaires du régime libéral de Me Abdoulaye Wade, entretient un flou total sur les résultats de sa campagne de recouvrement des biens de l’Etat du Sénégal. Les dernières informations relatives aux biens recouvrés par l’Etat remontent en 2016. Publiées par le ministère de la Justice, alors dirigé par Me Sidiki Kaba, elles faisaient état d’un montant total de 50 milliards FCFA restitués à l’Etat au Sénégal entre 2012 et 2016. Depuis lors, rien, aucune information ne filtre autour de cette question. Il en est de même pour l’ancien Maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. Accusé de détournement des deniers publics portant sur un montant total de 1,8 milliard de francs CFA de la caisse d’avance de la ville de Dakar dont il était le maire de 2009 à 2017, Khalifa Ababacar Sall a été reconnu coupable et condamné à 5 ans de prison ferme, assortie d’une amende pénale de 5 millions francs CFA et à verser solidairement la somme de 1,8 milliard de francs CFA avec ses trois coaccusés dans cette procédure à l’Etat du Sénégal partie civile. Comme dans l’affaire Karim Wade, aucune information relative au paiement de ce montant d’amende n’a été communiquée par les services de l’Etat.
Vdn : voici toute la vérité sur l’accident causé par le fils de la ministre Mariama Sarr
Le fils de Mariama Sarr Cheikh Sonhibou Mbaye sera jugé devant le tribunal des flagrants délits vendredi prochain. Il est poursuivi pour les délits de fuite et conduite sans permis, après avoir renversé un motard sur la Vdn, vendredi dernier, avant de prendre la fuite. Il a été déféré au parquet hier, lundi, puis mis en liberté provisoire en attendant son procès.
‘’SourceA’’ qui relate cette affaire dans sa parution de ce mardi, indique certaines informations ayant circulé autour de ce dossier sont fausses. La preuve, explique le journal, le procureur reproche à l’adolescent le délit de fuite et la conduite sans permis de conduire alors qu’il est bien détenteur d’un permis de conduire.
Aussi, ajoutent nos confrères, aucune personne n’est morte encore moins dans le coma. ‘’SourceA’’ précise que la victime de l’accident a décidé de lui pardonner disant qu’elle a eu juste quelques égratignures. Aucun autre plaignant ne s’est signalé.
CAN : le Sénégal vise l’organisation de l’édition 2025
Le tout nouveau ministre des Sports, Yankhoba Diatara, a saisi le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, à propos de la possibilité pour le Sénégal d’abriter la CAN 2025 dont l’organisation a été retirée à la Guinée vendredi dernier.
«Nous avons joint le président de la Fédération pour disposer du cahier des charges et faire, avec les services (concernés), une analyse de la situation. Après, naturellement, nous ferons une note à la plus haute autorité du pays, qui appréciera», a confié le ministre à L’Observateur, rapporte Seneweb.
Yankhoba Diattara a souligné que «la vision du chef de l’Etat est de doter le Sénégal d’infrastructures sportives de classe mondiale pour permettre au pays d’abriter n’importe quelle compétition». La CAF a retiré à la Guinée l’organisation de la CAN 2025, estimant que les infrastructures et les équipements ne sont ni adaptés ni prêts pour accueillir la compétition biennale. C’est ainsi que le président de l’instance, Patrice Motsepe, a encouragé des pays comme le Sénégal à postuler pour une co-organisation.
Une bonne option pour le Sénégal, selon l’ex-Directeur de la Haute compétition, Souleymane Boun Daouda Diop, au vu du court délai d’ici à 2025. Ce dernier estime que le pays peut s’allier avec le Mali, la Guinée et la Mauritanie pour accueillir qu’il a déjà abrité, seule, en 1992.
En tout cas, le Sénégal n’a jamais caché ses intentions d’abriter la CAN 2025. Pour rappel, l’ex-ministre des Sports, Matar Ba, avait déclaré que le pays de la Téranga veut être prêt en 2023 afin de pouvoir déposer sa candidature pour l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025. C’était bien avant le retrait de cette édition à la Guinée. Il semble donc que le nouveau patron du sport joue la carte de la continuité.









