Sénégal : guerre larvée entre ses plus proches collaborateurs, le silence de Macky Sall intrigue
Depuis quelques semaines, le Président Macky Sall est témoin d’une guerre larvée au Palais entre son chef de Cabinet, Mame Mbaye Niang et son Directeur de Cabinet, Mahmoud Saleh (Photo). Ce dernier qui est en «rendez-vous» médical à Paris, est vivement contesté, malgré sa «loyauté» au président Sall, dont le silence intrigue plus d’un.
Le site d’informations www.opinion-internationale.com s’en fait l’écho en décrivant même une « crise au cœur du pouvoir » de Macky Sall. Selon le journal en ligne, Mahmoud Saleh, qui est le personnage central de cet affrontement, est pourtant un Ministre d’Etat et Directeur de Cabinet, très apprécié et redouté des milieux intellectuels français. Il anime même une «task force» où sont regroupés des penseurs et stratèges qui élaborent des notes et actions pour le Président afin de l’aider dans la gestion du pays. Ces stratégies sont conçues dans ce « laboratoire politique » géré de mains de maitre par Saleh.
Originaire de Dahra, cet ancien trotskyste qui fut étudiant et diplômé à Bordeaux, a été un militant actif des centrales syndicales. Il a participé à la naissance de la Ligue Communiste des Travailleurs Autonomes, de l’Union pour le Renouveau Démocratique avant d’adhérer à l’Alliance pour la République (APR).
Intelligent, cultivé, rigoureux, brillant, discret, il accompagne Macky Sall depuis la première heure et place l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de tout. Homme de confiance du Président, il n’a pas hésité à attaquer ceux qui, récemment, contestaient le chef de l’Etat, au sein de son parti, l’APR, et il a demandé leur démission. Ce qui fut fait pour Moustapha Diakhaté.
Alors pourquoi cette crise ? Ne voilà-t-il pas que le chef de Cabinet du Président attaque Saleh dans les médias, émettant des doutes sur la qualité de ses diplômes et son niveau pour occuper ses hautes fonctions auprès du Président, l’accusant même de tous les maux du pouvoir comme chef supposé des « faucons » au Palais.
D’aucuns considèrent que cette cabale est liée au rapprochement récent entre Macky Sall et Idrissa Seck, favorisé par Saleh alors que d’autres préféraient des retrouvailles avec l’ancien Président Wade.
En somme, à travers Mahmoud Saleh, l’opération de sabotage menée viserait la stratégie de réconciliation du Chef de l’Etat.
Gilbert Samb, jeune « apériste » de Thiès, a demandé que le chef de cabinet, par ailleurs accusé de corruption, soit démis de ses fonctions dans les plus brefs délais et traduit devant la commission de discipline du parti.
Chose étonnante dans cette affaire, le silence du premier concerné, Macky Sall ! Comment le Président sénégalais peut-il accepter que Saleh, son compagnon de fortune et d’infortune, qui ne lui a jamais fait défaut, puisse être ainsi mis en cause et agressé ?
Certes, beaucoup dans l’entourage présidentiel et dans les milieux politiques, même s’ils n’ignorent pas que la politique est souvent école d’ingratitude, considèrent que le Chef de l’Etat doit mettre fin à cette polémique et conforter son fidèle Saleh.
A défaut, l’Etat et la Présidence s’en trouveront affaiblis.
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Météo : L’Anacim annonce un vent fort sur la Grande Côte
L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) annonce un vent momentanément ‘’assez fort’’ de secteur Nord, qui pourrait intéresser la Grande Côte à partir du vendredi à 00h.
Afrique : Facebook ferme des comptes de désinformation liés à la France et à la Russie
Facebook a annoncé mardi avoir supprimé trois réseaux gérés de Russie et de France, dont un lié à l’armée française. Ceux-ci seraient responsables d’opérations d’interférence en Afrique.
Une tentative de désinformation coordonnée. Facebook a annoncé, mardi 16 décembre, avoir supprimé des réseaux gérés de Russie et de France, dont un lié à l’armée française, et accusés de mener des opérations d’interférence en Afrique.
Deux réseaux de comptes ont été attribués à des personnes associées à l’organisation russe Internet Research Agency (IRA) et un troisième s’est avéré avoir “des liens avec des personnes associées à l’armée française”, affirme Facebook.
Sollicité par l’AFP, l’état-major français n’a pas immédiatement réagi.
Ces réseaux visaient des pays du nord de l’Afrique et du Proche-Orient. Au sein de chacun d’eux, les participants usaient de faux profils, ce qui a conduit Facebook à agir.
Ces trois campagnes ont été supprimées parce qu’elles enfreignaient la politique du réseau social qui interdit “un comportement inauthentique coordonné au nom d’un gouvernement étranger”, ont déclaré le responsable de la politique de sécurité de Facebook, Nathaniel Gleicher, et le chef de l’équipe mondiale de perturbation des menaces, David Agranovich, dans un billet de blog.
“Des commentaires favorables à l’armée française”
Concernant le réseau basé en France, celui-ci visait essentiellement la Centrafrique et le Mali, et dans une moindre mesure le Niger, le Burkina Faso, l’Algérie, la Côte d’Ivoire et le Tchad, précise Facebook.
Donnant la parole à de faux habitants de ces pays, ces comptes commentaient par exemple la politique française sur place, ou exprimaient un soutien à l’armée française.
Facebook précise avoir, dans le cas français, supprimé 84 comptes, six pages, neuf groupes ainsi que 16 comptes Instagram.
“Bien que les personnes derrière cela aient tenté de cacher leur identité et leur caractère coordonné, notre enquête a trouvé des liens avec des individus associés à l’armée française,” assure Facebook dans son communiqué.
Sur ces comptes étaient postées en français et en arabe des informations sur des événements actuels évoquant “la politique de la France en Afrique francophone, la situation sécuritaire dans divers pays africains, des allégations sur de possibles ingérences de la Russie dans les élections en République centrafricaine et des commentaires favorables à l’armée française”, précise encore Facebook.
France 24
Famara Ibrahima Sagna plie bagage : Les raisons d’une démission ?
Le président Macky Sall avait entamé son deuxième mandat présidentiel par un appel au dialogue national, lancé le 28 mai dernier. Pour mener à bien cette mission qui vise à aider le Sénégal en tant que facilitateur et catalyseur des échanges sur toutes les questions politiques, économiques, sociales et culturelles du pays. Macky Sall porte son choix sur Famara Ibrahima Sagna, homme politique sénégalais, originaire de Casamance, plusieurs fois ministre et ancien Président du Conseil économique et social de la République du Sénégal sous la présidence d’Abdou Diouf.
Ce mercredi matin, nous apprenons une mauvaise nouvelle pour la poursuite de ce dialogue national. D’après le journal Les Echos qui a donné l’information, l’ancien ministre de l’Intérieur sous Abdou Diouf évoque un problème de budget et de décret qui devait proroger sa mission.
Absence de budget
Le journal ajoute dans sa parution du jour “que depuis fin juillet, Famara Ibrahima Sagna avait réuni tous ses collaborateurs afin de les remercier du fait qu’il ne pouvait plus honorer certaines choses parce qu’il n’avait pas de budget“.
La Commission politique choyée
Au delà du budget, Pape Diop leader de Bokk Gis Gis regrettait à peine deux jours dans un communiqué que ” les discussions se sont tellement enlisées qu’on est fondé à croire qu’elles n’étaient qu’un simple moyen de légitimer l’entente entre la coalition au pouvoir et les deux composantes politiques qui ont rejoint récemment la majorité sous le fallacieux prétexte d’une ouverture du gouvernement à l’opposition. Ce fameux dialogue national s’apparente en effet à une sorte de caution morale à des négociations souterraines qui ont abouti à la formation du nouveau gouvernement. Sur les huit commissions mises en place dans le cadre de ces concertations, seule la Commission politique a rendu son rapport en août dernier sans qu’il y ait un accord sur des questions majeures dont la réforme permettrait à notre démocratie d’enregistrer des avancées notables.”
Colère des syndicalistes
Du coté des syndicats c’est l’indignation totale. “Nous ne sommes pas informés de la même manière que nous l’avons été lorsqu’on installait le dialogue. Donc l’information n’a pas été conduite comme il fallait mais nous avons appris quand même que le président Famara Ibrahima Sagna s’est retiré du comité de pilotage du dialogue national. C’est un grand regret de constater que cet important instrument qu’on était en train d’élaborer s’estompe de cette façon. En tout cas, ça avait suscité beaucoup d’espoir au niveau des forces vives, au niveau aussi des populations“, regrette Cheikh Diop, secrétaire général du Cnts/Fc sur IRadio.
Macky, l’initiateur et son souhait
Pourtant, le Président Macky Sall avait mis les bouchées doubles pour la réussite de l’initiative.
“Je serai à votre écoute, pour la mise en œuvre de toutes les conclusions consensuelles du dialogue national. Et j’ai instruit le gouvernement d’être à votre disposition dans l’exercice de la mission qui vous a été confiée”, avait-il dit en s’adressant aux membres de cette instance de concertation.
Nous rappelons qu’il est actuellement difficile d’entrer en contact avec M. Famara Ibrahima Sagna.
Affaire à suivre…
Interdiction des rassemblements: Léona Niassène maintient sa ziarra annuelle
La mesure d’interdiction des rassemblements publics, qui avait été décidée par Aly Ngouille Ndiaye et qui est réactivée par son successeur, Antoine Diome, n’est pas du goût de la communauté tidjane de Léona Niassène (Kaolack).
Par la voix de l’imam Mouhamed Ibrahima Niasse, Léona Niassène a fait savoir que la ziarra annuelle dédiée à Mame Khalifa Niasse sera célébrée à date échue.