La Conseillère en chef à la Sécurité pour le Système des Nations unies (SNU) au Sénégal prend trop au sérieux les risques de manifestations qui pèsent sur la capitale sénégalaise aujourd’hui, coïncidant avec le défèrement devant le parquet des jeunes de Sonko arrêtés et le début de la procédure de la levée de l’immunité parlementaire du député. Dans une note, Corinne Héraud a signifié à tout le personnel du SNU qu’il est possible que des manifestations, y compris des confrontations avec les forces de l’ordre, aient lieu aujourd’hui. Ainsi, elle demande aux employés du SNU d’éviter si possible les trajets non urgents, les déplacements non essentiels dans les abords du Parlement, le quartier du Plateau et la zone Sacré-Cœur (zone du domicile de M. Sonko), toutes les zones de rassemblements. Elle invite également le personnel à rester attentif aux communications de sécurité du SNU, à l’écoute des médias locaux et de rapporter tout incident dont ils seraient témoin à leur agence.
Covid-19 : la campagne de vaccination lancée en fin février
La campagne de vaccination dans le cadre de la lutte contre la Covid-19 sera lancée, au plus tard à la fin de ce mois de février 2021. En conseil des ministres, ce mercredi, le président Macky Sall a demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec le ministre des Finances et du Budget et les Ministres concernés, de prendre toutes les dispositions sanitaires, logistiques, financières et de mobilisation sociale, nécessaires au lancement sur l’ensemble du territoire national, des campagnes de vaccination, à la fin du mois de février 2021 au plus tard.
Macky a instruit Abdoulaye Diouf Sarr «de sensibiliser davantage les acteurs de la santé et les populations, sur le respect des rendez-vous médicaux et la fréquentation régulière des structures de santé, tout en veillant particulièrement sur le déroulement optimal du programme élargi de vaccination». Le chef de l’Etat «invite, ainsi, le ministre de la Santé et de l’Action sociale à faire un point hebdomadaire en Conseil des Ministres, sur les statistiques de vaccination Covid-19 au niveau national et international.
Les jeunes de Sonko déférés aujourd’hui
Sauf retournement de situation, le Procureur de Dakar va envoyer les militants d’Ousmane Sonko, interpellés lundi dernier lors des manifestations spontanées pour s’opposer à la convocation du leader de Pastef accusé de viol par une jeune massage, devant un juge d’instruction (le huitième cabinet) aujourd’hui, dès qu’ils lui seront présentés à son parquet. Serigne Bassirou Guèye que «les patriotes» ne ratent pas l’occasion de dépeindre sous des traits lugubres, prendra ainsi sa revanche. D’après nos sources, il a préparé un réquisitoire de feu qui liera de facto le juge d’instruction qui se fera le plaisir de les placer sous mandat de dépôt pour une kyrielle de délits et crimes. En dehors des 51 personnes déjà arrêtées, «L’As» a appris que d’autres sont dans la ligne de mire des flics qui continuent d’en interpeller. Certains insurgés identifiés ont éteint leurs portables pour échapper. Autrement dit, si l’on en croit des sources policières, le nombre de personnes arrêtées va aller crescendo. D’autant plus que le pouvoir ne se fait pas d’illusion que les sonkistes vont résister, par la force, à une éventuelle arrestation de leur leader dont la première réunion de l’Assemblée pour la levée de son immunité parlementaire est prévue aujourd’hui. Il s’agit en effet de rééditer le cas Karim Wade où tous les récalcitrants avaient été mis hors d’état de nuire avant même la condamnation de leur leader. Avec Ousmane Sonko, l’idée est justement de retenir longtemps les insurgés en prison afin de dissuader ceux que l’idée de se rebeller traverserait l’esprit. Ainsi donc, le ministère public ne s’y trompera pas outre mesure et ciblera des chefs d’inculpation du genre incendie volontaire, rébellion en plus des délits classiques de participation à une manifestation interdite, de destruction de biens publics et privés etc, pour les garder au moins six mois au chaud, le temps de les ramollir. Une méthode bien vieille en Afrique tropicale où la démocratie est encore un luxe.
Sonko contredit par son chargé de Com
Ousmane Sonko gagnerait à harmoniser sa communication avec ses proches chargés de le défendre sur les plateaux de télévision, suite aux accusations de viol et de menaces de mort portées contre lui. Invité de l’émission « Faram Facce » hier sur la TFM, le Secrétaire national à la communication du parti Pastef l’a carrément contredit à propos de la propriétaire du salon de massage « Sweet Beauté ». Malick Ndiaye a confié à Pape Ngagne Ndiaye que celle-ci fait partie du deal pour incriminer Ousmane Sonko. Pourtant ce dernier, lors de sa déclaration dimanche dernier, avait défendu bec et ongles la dame, affirmant que ceux qui complotent contre lui dans cette affaire veulent exercer une torture morale sur elle pour l’obliger à revenir sur sa déclaration dans laquelle elle « lavait » Sonko à grande eau. Autre contradiction dans ce dossier qui défraye la chronique, l’époux de la propriétaire de « Sweet Beauté » a dit aux enquêteurs de la Section de Recherches que sa femme était absente de la maison le jour des faits.
Correspondance à Niasse: la révélation des avocats de Sonko (Document)
C’est connu. L’Assemblée nationale a été saisie pour la levée de l’immunité parlementaire de Ousmane Sonko. Mais, les avocats du président des patriotes viennent de poser un acte à la veille de la réunion du bureau de l’Assemblée nationale.
Mes Khoureychi Bâ, Bamba Cissé et Cie ont envoyé une correspondance dans laquelle ils demandent à Moustapha Niasse, de bien vouloir requérir des deux autorités de saisine, c’est-à-dire le Juge d’instruction du 8ème cabinet et au Procureur de la République, de s’acquitter de quelques préalables.
Les avocats invitent Niasse à demander aux magistrats de lui produire «le seul rapport médical existant, produit moins de 24heures après les faits supposés de viol ».
Puis, de leur présenter «des déclarations des témoins et de l’accusatrice» ainsi que la déposition «d’un des témoins ayant nommément cité une personnalité membre du Groupe Benno Bokk Yakaar, majoritaire dans votre Assemblée chargé d’examiner la question immunitaire d’un député opposant à ce groupe».
Ils disent aussi à Moustapha Niasse de demander aux deux magistrats de lui fournir «le réquisitoire introductif du Parquet, lequel constitue un acte de poursuite initié avant même que l’immunité ne soit levée, en violation de la loi.»
«De tels éléments vous détermineront, sans aucun doute, sur la levée de l’immunité parlementaire de l’honorable député Ousmane SONKO », disent-ils à Niasse.

CESE : Idy garde “ses” 100 jours dans le silence
Le président du Conseil Économique sociale et environnemental reste toujours dans l’ombre, 100 jours après sa nomination. En effet, il n’a toujours pas communiqué sur les grands projets et dossiers dans l’institution qu’il dirige. Le patron de Rewmi n’a toujours pas posé un acte, du moins connu du grand public. Pour rappel, lors de son point de presse de prise de service, il avait esquissé les axes qui seront au cœur de sa mission à la tête du Cese.
Affaire Sonko : révélations sur le fils d’un responsable de BBY ‘’impliqué’’
Le journal Libération s’est penché, dans sa livraison du jour, sur le mystérieux homme qui est venu récupérer l’accusatrice du leader du Pastef, Ousmane Sonko, le jour des faits.
Le journal révèle qu’il se nomme Sidy Ahmed Mbaye. Il est le fils d’un célèbre responsable de Benno Bokk Yakaar. D’ailleurs son cas intéresse beaucoup les avocats De Ousmane Sonko qui ont même alerté l’Assemblée Nationale. Lors de son audition à la section de recherche de la gendarmerie, il s’est dit ami de longue date d’adji Sarr qu’il a épaulé selon ses propos le jour des faits et l’a récupéré devant l’institut de beauté.
Vaccin anti-covid-19 : L’Oms à la rescousse d’AstraZeneca et… de Covax.
Le vaccin développé par le laboratoire anglais AstraZeneca et l’Université est mis à rude épreuve. Son efficacité sur les plus de 65 ans et contre le variant sud-africain fait l’objet d’un débat aussi bien en Europe qu’en Afrique. D’ailleurs, il a été déconseillé pour les personnes âgées tandis que l’Afrique du Sud qui avait acheté un million de doses d’AstraZeneca a suspendu son large programme de vaccination. C’est dans ces moments on ne peut plus troubles, que l’Organisation mondiale de la Santé est intervenue.
Un comité d’experts de l’OMS a indiqué ce mercredi 10 février que ce vaccin peut être injecté aux plus de 65 ans. Mieux, d’après le groupe stratégique consultatif d’experts de l’Oms sur la vaccination (SAGE), il peut être utilisé « même si des variants sont présents dans un pays ». Cette position, le Dr Richard Mihigo, Coordinateur du programme de développement de la vaccination et des vaccins à l’Oms pour l’Afrique, l’avait rappelé au cours d’une conférence virtuelle organisée le jeudi 4 février 2021. Il n’est cependant pas sûr que ces recommandations de l’OMS soient suivies par les pays membres.
Déjà, la Haute autorité française de la santé maintient l’interdiction du vaccin pour les plus de 65 ans en raison de la timidité des données dans cette tranche d’âge lors des essais cliniques. L’Afrique du Sud a décidé ce mercredi de poursuivre sa campagne de vaccination non pas avec AstraZeneca mais avec Johnson et Johnson dont elle doit recevoir les premières doses à partir de la semaine prochaine.
La persistance des réticences malgré les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé donne l’impression que l’institution internationale chercherait à sauver l’Initiative Covax à travers laquelle elle veut rendre accessibles les vaccins anti-covid. Dans cette facilité mise en place avec l’Alliance du Vaccin, l’ambition est de distribuer 2 milliards de doses dont 1,3 milliards aux pays défavorisés. En ce sens, des accords ont été signés avec des laboratoires pharmaceutiques mais AstraZeneca/Oxford focalise tous les espoirs de Covax de distribuer ses premières doses durant le premier trimestre de 2021.
Au total, 240 millions de doses d’AstraZeneca/Oxford sous licence SII, 96 millions de doses du vaccin d’AstraZeneca/Oxford dans le cadre du contrat anticipé conclu avec Gavi, sont attendues dans le cadre de cette facilité. Selon les premières prévisions de distribution provisoire, les premières doses de ce vaccin seront acheminées vers les pays demandeurs fin février tandis que Pfizer/BioNTech qui doit livrer 1,2 million de doses ne devrait être prêt que dans les 6 premiers mois de l’année. Ce qui veut dire qu’on est dans une opération de sauvetage de la Facilité Covax sur laquelle les pays à revenu faible et intermédiaire placent tous leurs espoirs pour vacciner leurs populations.
Rappelons que c’est à travers ce dispositif que le Sénégal attend une première livraison de 1,3 million de doses du vaccin anglais mais sous licence Serum Institute of India (AZI/SII). Le ministre de la Santé a réceptionné la semaine dernière des réfrigérateurs adaptés à la conservation de ce vaccin. Mais face au débat sur l’efficacité de ce vaccin, Abdoulaye Diouf Sarr a rappelé que le Sénégal intègre toutes les options pour mener à bien sa stratégie de vaccination.
Le procès en appel d’Assane Diouf renvoyé au 23 mars prochain
Le procès en appel d’Assane Diouf, qui devait se tenir hier, a été renvoyé au 23 mars prochain, informe le quotidien national Le Soleil.
Ce report s’explique par la blessure que l’activiste a eue lors des manifestations pro-Sonko de lundi dernier. “Il s’est fait casser la tête”, a soutenu son avocat, Me Ciré Cledor L’y.
Libéré le 28 janvier, Assane Diouf est poursuivi pour des faits de diffusion de fausses nouvelles et outrage à agents.
La Conférence des leaders exige la libération immédiate des Pro-Sonko
Des personnes arrêtées, ce lundi 8 février, lors de la manifestation de soutien à Ousmane Sonko accusé de viol sont en attente d’être déférés devant le procureur de la République. Et selon des informations reçues, elles seraient maltraitées dans leur lieu de détention.
Ainsi, dans une déclaration parcourue, ce mercredi 10 février, la Conférence des Leaders du Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD) « And Dekkil Bokk » a d’emblée condamné « la convocation d’un député à l’Assemblée Nationale en dépit de son immunité parlementaire en parfaite violation de la loi ainsi que la provocation du Ministre de l’Intérieur qui utilise les forces de défense et sécurité dans des missions politiques de répression d’adversaires et qui, comme tout le monde constate, font usage d’une violence inouïe contre des manifestations légitimes ».
C’est ainsi que les membres du CRD exigent la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes arrêtées. « A cet égard, le Congrès de la Renaissance Démocratique prend Macky, Félix Antoine Dione et Serigne Bassirou Guèye comme seuls et uniques responsables de tout ce qui pourrait leur arriver », a fait savoir le porte-parole du jour le Professeur Alassane Kitane.








