Journée sans presse : les journalistes passent à l’acte, ce mardi
Ce sera une première dans l’histoire politique du Sénégal que des médias observent une journée sans presse, ce mardi. C’est une décision prise par le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS) pour fustiger l’attitude des nouvelles autorités. « Face à cette situation (blocage des comptes bancaires, production d’état exécutoire de saisie de matériels de production, rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, gel des paiements, mise en demeure, refus de concertation), nous organisons une JOURNÉE SANS PRESSE, ce mardi 13 août 2024, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale », a dit le Cdeps.
Émigration irrégulière : 250 candidats arrêtés à Sokone
Le phénomène de l’émigration persiste toujours dans le pays. 250 candidats qui s’apprêtaient à embarquer ont été interpellés à Bambougar, une localité de la commune de Sokone, dans la région de Fatick. La pirogue, destinée à les transporter vers l’Europe, a été interceptée juste avant leur départ.
Gendarmerie: La mère de Marième Faye Sall convoquée
La mère de l’ex-Première dame, Marième Faye Sall, Oumou Diallo, est convoquée à la Section de recherches de la gendarmerie. «La belle-mère du Président Macky Sall devrait être entendue dans une procédure concernant une affaire foncière», rapporte Le Quotidien, qui donne l’information dans son édition de ce lundi 12 août.
Le journal du groupe Avenir communication repris par les médias ne précise pas le jour inscrit dans la convocation, mais il croit savoir que l’audition de la dame «devrait se dérouler de manière incessante».
La convocation de Oumou Diallo pose problème à sa famille. Celle-ci a fait remarquer aux gendarmes, d’après Le Quotidien repris par Senweb , que sa santé chancelante ne lui permettrait de répondre à leur convocation. Réponse de la Section de recherches, selon le journal : «si elle ne pouvait pas se déplacer, un panier à salade pouvait être mis à sa disposition pour la convoyer. Une manière, comme une autre, de mettre en évidence qu’il ne pouvait pas être fait d’exception, et que les règles s’appliqueraient à tous.» La mère de Marieme Faye Sall a été convoqué en même temps que son fils Adama Faye , impliqué dans le même dossier, selon le Quotidien
Cheikh Dieng va parler ce mardi !
L’ex-directeur général de l’office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) va prendre parole quelques jours après son limogeage par le président de la République.
Pour l’ancien maire de Djiddah Thiaroye Kao, il s’agira d’apporter les éclairages sur les contours de sa destitution de ce poste à la tête duquel il n’aura passé que 3 mois à la surprise générale. La rencontre avec la presse se tiendra à Pikine ce mardi à 17h…
EDITO COMMUN DE LA PRESSE SENEGALAISE : EMBARGO POUR LES SITES INTERNET ET L’AUDIOVISUEL JUSQU’À LUNDI 12 AOÛT 2024
Lorsqu’au soir de l’élection présidentielle, dimanche 24 mars 2024, au moment où les stations FM, les télévisions et les médias en ligne relayaient les données et chiffres, les résultats qui ont porté Bassirou Diomaye Diakhar Faye au pouvoir, pas un seul citoyen sénégalais, homme politique de l’actuelle équipe à la tête du Sénégal, ne pouvait médire la presse. Journaux, radios, télévisions, sites d’informations, d’un seul élan, ont transmis les résultats rassemblés aux quatre coins du Sénégal.
Combien étaient-ils à traquer les chiffres, bureau de vote par bureau de vote, à la recherche de la bonne information ? Des centaines de journalistes, envoyés sur le terrain par leurs organes de presse pour transmettre en direct les résultats et signaler le moindre dysfonctionnement, servant même souvent d’alerte aux autorités, sans aucune assistance publique ? Combien de millions de personnes étaient-ils, scotchés à leurs téléphones portables ou radios et télés, à s’abreuver de résultats donnés par ces «valeureux journalistes» sur le terrain ? Et combien ont sursauté de joie, à la publication de ces résultats, avant même que les commissions et institutions légalement habilitées ne le fassent ? Combien cela leur a-t-il coûté de savourer un tel «délice» ? Combien cela nous a-t-il coûté ?
Imaginons simplement un instant ce que serait cette élection du 24 mars 2024 et les autres qui l’ont précédées durant ce quart de siècle politiquement très mouvant au Sénégal, sans ce dispositif de relayage de l’information et de veille sur quasiment tout le territoire national ? Imaginons ce qui pourrait se passer dans la tête de certaines forces tapies dans l’ombre, si aucune information ne venait accompagner l’acte citoyen de vote ? La presse, nous a-t-on dit, au lendemain de cette échéance tant redoutée du fait de risques majeurs pour la stabilité de notre pays et des enjeux visibles ou cachés, a fait du bon travail. Vingt quatre ans (24 ans) après la présidentielle de 2000, qui avait consacré le point terminus de 40 ans de régime socialiste, elle a, encore une fois, été au rendez-vous de ce grand moment d’histoire. Good Job ! Un compliment comme un écho dans la nuit !
On aura beau caricaturer, manipuler, falsifier l’histoire, on ne pourra pas dénuer aux médias le rôle capital qu’ils ont joué ces dernières décennies, dans l’affermissement de la démocratie, par l’éveil du citoyen, en lui permettant d’accéder, surtout avec les langues locales, aux outils qui lui ont permis d’affûter sa conscience citoyenne.
Nous avons en vérité connu des moments cruciaux, dans l’histoire de notre jeune démocratie, où le curseur a souvent viré au rouge, mais la presse a toujours répondu présent, relevant les défis avec professionnalisme, sans avoir besoin d’aucun guide, sinon son sens éthique et l’intériorisation de l’éthique professionnelle et de responsabilité, conformément à l’héritage de nos aînés dont la plupart repose en paix, pour l’éternité. Aurions-nous agi autrement que la face de ce pays aurait été changé. Mais comme le dit si bien l’adage peulh, «le lait de la vache trait tous les jours en abondance, finit par ne plus avoir de saveur». Les Sénégalais que nous sommes, habitués à voir la presse assurer durant ces grands rendez-vous d’histoire, en oublient le rôle majeur que les médias jouent dans la stabilisation des institutions de la République et surtout la sauvegarde de l’État de Droit. Si un des pères fondateurs de la Nation américaine a pu dire qu’il préférait un État sans gouvernement plutôt que sans presse, c’est parce qu’il sait que celle-ci est un des piliers de la démocratie.
Depuis bientôt trois mois, la presse sénégalaise vit une des phases les plus sombres de son histoire. Une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias, ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois, ne s’acquittant d’aucune de leurs obligations, surtout fiscales. Parallèlement, une campagne est menée pour mettre à mal les éditeurs de presse avec leurs confrères, en créant un fossé entre ceux qu’on appelle «patrons de presse» et leurs collaborateurs.
La presse sénégalaise ne saurait accepter cette entreprise de dénigrement orchestrée à dessein pour la décrédibiliser. Nous sommes aguerris pour avoir expérimenté les méthodes des pouvoirs précédents pour comprendre ce qui se trame. Il s’agit de noircir le décor et procéder ensuite à une sélection artificielle et une liquidation des entreprises de presse privée, en fonction de ses intérêts politiques immédiats. L’objectif visé n’est autre que le contrôle de l’information et la domestication des acteurs des médias. C’est tout simplement la liberté de presse qui est menacée au Sénégal.
Face à cette situation (blocage des comptes bancaires, production d’état exécutoire de saisie de matériels de production, rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, gel des paiements, mise en demeure, refus de concertation), nous organisons une JOURNÉE SANS PRESSE, ce mardi 13 août 2024, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale.
Les régimes passent, la presse demeure !
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS), Dakar 11 août 2024.
Déficit de chariots: Des scènes à l’aéroport( AIBD) qui ternissent l’image du Sénégal
Alors que l’on parle de performances au 1er semestre de 2024 avec un accueil de 1.427.663 passagers, l’Aéroport International Blaise Diagne de Dakar fait aujourd’hui face à un déficit de chariots. Une situation qui indispose chaque jour les passagers surtout lorsque deux 2 à 3 avions débarquent au même moment.
Hier, la situation a occasionné une ruée vers le peu de chariots disponibles à l’aéroport. Selon nos sources, des passagers ont d’ailleurs failli en venir aux mains sous les yeux des étrangers surpris d’assister à ce genre de scènes à la limite ” intolérable” pour un pays comme le Sénégal.
Les passagers qui ont débarqué avec 2 valises de 23 kg ou 32 kg, ont eu du mal à se déplacer, faute de chariots. Et ceux qui ont réussi à en avoir, peinaient à les tirer du fait de leur vétusté. Cette situation à l’allure d’un scandale crée une véritable insécurité dans cette infrastructure aéroportuaire à cause de la confusion qui s’installe du côté des passagers.
Ainsi, un appel a été lancé à la direction et la tutelle afin que des mesures hardies soient prises dans les meilleurs délais pour juguler cette problématique, sans quoi le Sénégal s’expose à la risée des étrangers qui foulent chaque jour le tarmac de cet aéroport…