Affaire Omart City : Abdoulaye Mamadou Guissé et ses complices envoyés en prison pour « association de malfaiteurs, escroquerie… »
Abdoulaye Mamadou Guissé, président d’Omart City, ainsi que pour deux de ses complices, Pape Boubacar Camara, son directeur de cabinet, et Khady Faye, présentée à tort comme la tante du président Bassirou Diomaye Faye.
Selon Libération, qui rapporte l’information, les trois individus ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt par le juge du deuxième cabinet du tribunal de Pikine-Guédiawaye. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, escroquerie et blanchiment de capitaux. Le journal rappelle également qu’Abdoulaye Mamadou Guissé fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par le doyen des juges du tribunal de Diourbel pour des faits similaires.
Guissé a été arrêté, samedi dernier, par les gendarmes de la brigade de la Zone franche dans le cadre de l’enquête en cours sur le projet de logements sociaux porté par Omart City Sénégal.
Les victimes, invitées à verser des « frais d’adhésion » de 5 500 FCFA sans reçu ni garantie, se comptent par centaines. Ces fonds, destinés aux charges d’Omart City, auraient été détournés à d’autres fins.
L’enquête de la brigade de gendarmerie de la Zone Franche a mis au jour une vaste opération frauduleuse. Plus de 500 plaintes ont déjà été enregistrées, tandis que les logements promis restent introuvables.
Assemblée nationale : vers la radiation de Barthélémy Dias !
Barthélémy Dias vit-il ses derniers moments en tant que député ? En effet, la tête de liste de “Samm Sa kaddu” aux législatives est aujourd’hui sur siège éjectable. En cause : le principe juridique qui veut que tout élu ayant fait l’objet d’une condamnation pénale définitive perde son mandat. Pour un député, cette initiative revient au Garde des Sceaux, et dans le cas de Barthélémy Dias, c’est sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf qui a été visée par le ministre de la Justice, Ousmane Diagne.
Selon L’observateur, le ministre de la Justice a adressé une correspondance au président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, pour l’informer de l’éviction de Barthélémy Dias de son mandat de député. Les membres du bureau de l’Assemblée nationale, récemment élus et réunis hier jeudi à l’Hémicycle, ont été mis au courant de cette décision.
Après cette communication, la notification officielle devait être transmise à Barthélémy Dias avant la fin de la soirée, sauf changement de dernière minute. Aujourd’hui, vendredi, les autres députés de la 15e Législature, installés lundi dernier, seront informés, à leur tour, de la révocation de leur désormais ex-collègue. L’annonce est prévue lors de la plénière consacrée à la ratification des commissions.
Assemblée nationale : Barthélémy Dias vers la déchéance de son mandat de député
Tête de liste de la coalition Samm Sa Kaddù aux dernières législatives qui a obtenu 3 sièges, Barthélémy Dias pourrait perdre son mandat de dépôt.
Selon le site d’informations Seneweb, « l’Assemblée nationale a été saisie en vue de la révocation de Barthélémy Dias », d’après une source proche du groupe parlementaire de la majorité présidentielle.
Ce rebondissement intervient après la confirmation, par la justice sénégalaise, du jugement en première instance dans l’affaire Ndiaga Diouf. Ce dernier avait été tué par balle en 2011, dans un contexte de violences pré-électorales à la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur. Barthélémy Dias, alors maire de la commune, avait été condamné en 2017 à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour « coups mortels ». Actuellement maire de Dakar et député d’opposition, il pourrait perdre son poste à l’Assemblée nationale à la suite de cette condamnation.
Escroquerie : La fille du chanteur Ismaila Lô condamnée à deux ans de prison
Le procureur de la République avait requis deux ans de prison ferme contre elle. Ce jeudi, le Juge du Tribunal correctionnel de Dakar a finalement infligé 22 mois de prison ferme à Marie Lô. En effet, la fille du chanteur Ismaila Lô, dont le procès vient de connaître son épilogue, a été reconnue coupable pour escroquerie dans une affaire de 500 millions de francs Cfa. Elle devra aussi payer 600 millions de francs Cfa à ses nombreux plaignants qui avaient intenté une action judiciaire contre elle.
Levée de fonds sur le marché de l’Uemoa : le Sénégal a reçu zéro soumission !
Le Premier ministre Ousmane Sonko nous promet enfin sa Déclaration de politique générale (Dpg) «pour bientôt». Le Conseil des ministres, avant-hier, dans son communiqué, nous a informés que les différents services du gouvernement s’attelaient à lui préparer le meilleur discours jamais entendu par des députés, depuis que l’Hémicycle de la Place Soweto en accueille. D’ailleurs, Ousmane Sonko n’est-il pas le meilleur Premier ministre que le Sénégal ait jamais connu, si l’on en croit notre Bien Elu président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye ? Ce dernier ne saurait donc juste exprimer ce qui lui passe par la tête, pour rester dans le cadre du respect dû.
Pour en revenir au chef du gouvernement, au-delà de son discours déjà historique, on attend de lui qu’il mette enfin en œuvre les recettes qu’il a gardées en réserve pour sortir le pays du marasme. On se souvient qu’il n’y a pas longtemps, il a reconnu lui-même que ses déclarations «défaitistes» sur l’état des finances publiques de l’Etat ont contribué à effaroucher des partenaires techniques et financiers du Sénégal. Au point que le pays a des difficultés à trouver des fonds pour le financement de ses projets.
La dernière illustration en date vient de se dérouler sur le marché financier sous-régional. Le Sénégal a voulu lever, sur le marché de l’Uemoa, la somme de 25 milliards de francs Cfa. Une broutille pour notre pays dont on imagine que les autorités en avaient besoin pour des urgences. La somme, soumise le vendredi 29 novembre, sous forme de Bons assimilés au Trésor (Bat), avait pour date de valeur le lundi 2 décembre dernier. Or, à cette date, le Sénégal a reçu… Zéro soumission ! Personne n’a voulu de l’émission de la seconde économie de l’Uemoa !
Aucun des spécialistes de l’Uemoa-Titres n’a pu donner des explications sur ce défaut du marché, quant à la demande des autorités sénégalaises. Et du côté des pouvoirs publics, le maître-mot est le silence. Personne ne veut se prononcer. Cela est assez étonnant, quand on sait que la dernière levée des fonds sur le même marché, par le Sénégal, date du 15 novembre. Les autorités cherchaient 180 milliards de Cfa, en Bat, qui ont été largement couverts, même pour une échéance d’un mois.
Les 25 milliards qui sont revenus infructueux, étaient aussi des Bat, qui avaient une échéance de 39 jours. Il faut chercher avec patience pour trouver une demande du Sénégal qui revienne aussi infructueuse. Il faut toutefois noter également que depuis l’arrivée au pouvoir du Président
Diomaye Faye, il ne se passe pas un mois sans que le Sénégal ne fasse recours au marché de l’Uemoa, entre autres, pour une levée de fonds. La plus courante étant de placer des bons du Trésor à des échéances excédant rarement un an. Ce qui montre un gros besoin de trésorerie que les nouvelles autorités n’ont pas beaucoup de moyens à couvrir. Le rejet de la dernière opération serait-il la preuve d’une certaine saturation quant aux nombreuses sollicitations, ou plus prosaïquement, l’expression d’une méfiance du marché par rapport aux performances du Sénégal ? En tout cas, le gouvernement, sous la houlette de notre brillant Premier ministre, serait bien avisé de dissiper rapidement ce début de malaise.