Au courant des prochaines 24 heures, le temps sera passagèrement nuageux sur la majeure partie du territoire.
La chaleur sera davantage ressentie sur le pays au courant de cette journée en raison de la dissipation des nuages denses. De fait, les températures maximales varieront ainsi entre 30°C à Dakar et 38°C à Kaffrine. La fraîcheur nocturne et matinale restera sensible sur le territoire notamment dans les localités du Centre, du Sud et du Nord où les minimas de température ne dépasseront pas 20°C. Les visibilités seront globalement bonnes ; néanmoins une légère couche de poussière pourrait être notée dans la zoneNord.
Les vents seront de secteur Nord-est sur le pays avec une intensité faible à modérée, devenant par moments assez forte sur le littoral nord.
Météo : Durant 24 heures à suivre
Le dossier pharmaceutique en pratique
Oui ! Quinze millions d’assurés ont pris l’habitude de se connecter régulièrement à « Mon espace santé ». Accessible depuis le site de la Sécurité sociale, ce dossier médical numérique et individuel offre aux personnes qui le souhaitent la possibilité de stocker et de partager avec leurs soignants ordonnances, résultats d’analyses, convocations de dépistages, attestations de vaccinations et autres informations utiles au suivi de leur santé.
Si l’existence de cet espace sécurisé est connue du grand public, celle de son petit-cousin pharmaceutique demeure un peu plus confidentielle. Créé le 30 janvier 2007 par l’Ordre des pharmaciens, le dossier pharmaceutique (DP) recense quant à lui les médicaments délivrés sur prescriptions ou achetés en vente libre, ainsi que les vaccins effectués et les traitements en cours. Ouvert automatiquement depuis le 5 avril 2023 par l’Ordre des pharmaciens (sauf avis contraire de l’intéressé), ce DP ne pouvait jusqu’à présent être consulté et mis à jour que par un pharmacien.
Les lignes bougent
Dans la continuité du DP, l’Ordre a profité de sa Journée, le 25 novembre, pour présenter l’application Dossier Pharma. Conçue pour renforcer l’autonomie des patients utilisateurs, elle s’obtient gratuitement sur les plateformes de téléchargement. Une fois activée dans le smartphone, ne reste plus qu’à la configurer pour consulter à volonté les informations contenues dans le DP comme l’historique médicamenteux sur 36 mois et vaccinal sur 21 ans. S’ajoutent à ce service différentes fonctionnalités qui permettent d’avoir, entre autres, des rappels de prises de traitement, des alertes sanitaires et des notices des médicaments. Libre à chacun d’y rajouter les traitements achetés sans ordonnance en scannant simplement leur QR Code. Enfin, Dossier Pharma permet d’accéder à des informations détaillées sur l’officine qui a dispensé le traitement en cours et de déclarer un effet indésirable.
Faux cils : Les avantages et inconvénients
OUI ! Les faux cils peuvent être une option de maquillage intéressante pour celles qui souhaitent accentuer leur regard. Même si porter des faux cils a des avantages, il faut cependant reconnaitre qu’il présente aussi des inconvénients.
Les avantages de porter des faux cils
Les faux cils sont une option populaire pour améliorer l’apparence des yeux. Ils peuvent ajouter du volume, de la longueur et de la courbe aux cils, ce qui les rend plus visibles. Les faux cils peuvent également aider à accentuer le regard et à améliorer l’apparence générale. Lorsqu’elles sont réalisées correctement, les extensions de cils donnent à vos cils un aspect long, plein et souple en permanence.
Contrairement aux bandes de faux cils, avec les extensions de cils, vous pouvez vous réveiller chaque matin avec des cils de princesse sans effort. Elles sont aussi personnalisables. Que vous aimiez le look naturel ou que vous préfériez quelque chose de plus spectaculaire, vos extensions de cils peuvent être personnalisées pour s’adapter au look que vous souhaitez adopter. Elles peuvent durer longtemps. Faits de différents matériaux, y compris le nylon, le polyester et le silicone, les faux cils sont généralement fixés à la base des cils avec de la colle. Ils peuvent être portés de différentes façons, y compris en permanence, temporairement ou à la demande. Avec le temps, le cycle naturel de chute de vos cils fera tomber les extensions en même temps que vos cils naturels. Cela commence généralement à se produire quelques semaines après le premier rendez-vous et se poursuivra jusqu’à la fin du cycle (quatre à dix semaines).
Toutefois, vous pouvez vous faire poser régulièrement des « recharges », ce qui vous permettra de conserver indéfiniment l’aspect de vos cils. Autre avantage, c’est que le processus est indolore. Si les extensions de cils sont appliquées correctement, vous ne devriez jamais ressentir de douleur ni lors de la pose ni quand vous les portez.
Ghana : John Dramani Mahama élu président !
L’ancien président John Dramani Mahama a été réélu à la tête du Ghana, selon les résultats préliminaires validés par les autorités. Cette victoire, qui marque son retour au pouvoir après sept années dans l’opposition, reflète une volonté claire des électeurs de tourner la page sur la gestion actuelle du pays.
Mahamudu Bawumia, vice-président sortant et candidat du Nouveau Parti Patriotique (NPP), a salué avec dignité le choix des électeurs. « Le peuple ghanéen a clairement exprimé son choix en votant pour le changement, et nous respectons ce désir avec une profonde humilité », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Accra.
John Dramani Mahama, leader du Congrès National Démocratique (NDC), prend les rênes d’un pays confronté à des défis économiques majeurs. Malgré sa position de premier producteur d’or en Afrique et de deuxième exportateur mondial de cacao, le Ghana subit une inflation record et une dette publique considérable. En 2023, le pays a dû solliciter un prêt de trois milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI), mais les réformes qui en découlent ont exacerbé le mécontentement populaire.
Pendant sa campagne, Mahama a promis de mettre en œuvre des politiques inclusives pour relancer la croissance économique et moderniser les infrastructures. Sa victoire symbolise non seulement un retour au pouvoir pour le NDC, mais aussi une opportunité de revitaliser le Ghana tout en consolidant ses acquis démocratiques.
Le défi reste immense pour le nouveau président, dont la mission sera de rétablir la confiance des citoyens dans les institutions tout en posant les bases d’une croissance durable. Les prochaines semaines permettront de déterminer les priorités de son mandat et d’observer les premières mesures qu’il prendra pour honorer ses engagements de campagne.
Trophées meilleurs sportifs: Modou Lô et Zarco honorés
Des trophées ont été remis aux meilleurs sportifs de ces deux dernières saisons sportives (2022-2023- 2023-2024). Ainsi des Prix ont été décernés dans cinq catégories par l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS) ce samedi,
Il s’agit du Prix Abdourahmane Ndiaye Falang pour récompenser les meilleurs lutteurs (sans frappe et avec frappe). Modou Faye alias Ordinateur de l’écurie Tay Shinger (2022-2023) et Mouhamed Bayo dit Général Malika (2023-2024) sont les lauréats dans la catégorie lutte sans frappe.
Zarco de l’écurie Grand Yoff Mbollo (2022-2023) et Modou Lô de Rock Energy (2023-2024) sont les gagnants de la catégorie lutte avec frappe.
Le Prix Ibrahima Coulibaly pour le meilleur footballeur local est allé à Lamine Camara (2022-2023), lors de son passage à Génération foot (Sénégal) et Cheikh Lo Ndoye de Jaraaf (2023-2024).
Le Prix Jules François Bocandé pour primer le meilleur footballeur évoluant à l’étranger est remporté par Boulaye Dia (2022-2023, Salernitana, en Italie) et Nicolas Jackson de Chelsea (2023-2024). Le judoka Mbagnick Ndiaye a remporté le Prix Amadou Dia Bâ pour le titre du meilleur sportif sénégalais (2022-2023) et le sprinter Louis François Mendy (2023-2024).
‘’Nous sommes là pour fêter l’excellence, les performances XXL de nos athlètes. La particularité de cette 18e édition est qu’elle combine deux saisons sportives. L’’autre particulière est que certains trophées sont dédiés à des autorités pour récompenser leur leadership’’, a soutenu le président de l’ANPS, Abdoulaye Thiam.
Il a cité le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), Mamadou Diagna Ndiaye, du président de la Ligue africaine de basketball, Amadou gallo Fall, du président d’Afrique Aquatics (anciennement nommée Confédération africaine de natation amateur), Mohamed Diop, le président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, entre autres.
Selon M. Thiam, par ailleurs président de l’Association internationale de la presse sportive, zone Afrique, ‘’ le sport est un réel moyen de cohésion sociale. Il transmet de nombreuses valeurs et quelques règles sociales’’.
C’est aussi, a-t-il poursuivi, un ensemble d’exercices le plus souvent physiques pratiqués sous forme de jeu individuel ou collectif pouvant donner lieu à des compétitions.
Le journaliste Abdoulaye Thiam a surtout rappelé que les ‘’sportifs ont besoin des médias, surtout de la presse sportive pour relayer leurs performances et les pousser à se transcender’’. Car, a-t-il ajouté, ‘’ il est de bon aloi que la presse sportive la rendre ostensible, d’où le but de ce gala ’’.
Gouvernement-Presse : Sonko entre crête et cuvette (par Babacar Justin NDIAYE)
Les tensions persistantes entre les médias hautement précieux et les dirigeants très légitimes du Sénégal sont regrettables.
Voilà deux compagnons de route marchant séparément mais, chacun armé de sa truelle, se donnant la double vocation de cimenter la démocratie, d’une part, et de créer la prospérité, d’autre part !
Sous cet angle, la posture du gouvernement, les faits et les gestes du puissant Premier ministre et non moins plébiscité homme politique Ousmane Sonko demeurent essentiels.
Un jour, on a demandé au Roi Hassan II (Monarque absolu) ce qu’il pense de l’organisation Amnesty international. Réponse du Souverain : « Amnesty international m’emmerde, mais elle pourrait être, un jour, utile aux petits Princes ».
Réponse avisée d’un visionnaire ! Car, en effet, si le coup d’État des aviateurs de 1972 avait réussi, l’artisan du putsch aérien, le Général Mohamed Oufkir, aurait réservé un sort incertain (c’est un euphémisme) au Roi actuel Mohamed VI alors âgé de moins de dix ans.
Moralité : l’opacité du futur et les vicissitudes de la vie politique suggèrent voire recommandent la modération tous azimuts. La modération n’étant nullement la faiblesse. Bien au contraire ! Elle est la synthèse de la responsabilité assumée et de la souplesse opportune.
Indiscutablement, la presse (à l’instar de quelques segments tenaces de la Société civile) empêche de gouverner en rond sous tous les cieux. Aussi bien dans la cruelle dictature de Birmanie que dans l’enchanteresse démocratie de l’Ile Maurice où un Premier ministre aguerri a trébuché suite à la forte médiatisation d’un scandale.
En effet, le propre de l’homme politique et la caractéristique de l’homme d’État sont la peau cuirassée et le mental d’acier. Toujours dopé jamais démoli par les critiques et les persiflages.
Des qualités requises, singulièrement chez un Premier ministre (fusible devant l’Éternel) dont le pain quotidien est l’orage social en cours ou la tempête politique en perspective.
Tout réside donc dans l’art et la manière de faire face à la pugnacité normale et aux harcèlements habituels des médias. La panoplie des recettes est assez fournie à la lumière des expériences historiques et instructives.
C’est une question d’ingéniosité et de finesse gouvernementales et non de débarquement de mammifères dans un magasin de porcelaines.
En décembre 1973, le très travailleur Ministre de l’Intérieur français, Raymond Marcellin, ulcéré par l’avalanche d’informations secrètes régulièrement publiées par «Le Canard enchainé », décide de poser des micros dans les murs et sous les tapis des locaux de l’hebdomadaire satirique.
Cette opération (ratée) menée par des policiers de la DST en tenues de plombiers donne une idée de la large gamme des moyens disponibles pour un État désireux de tacler, d’endiguer, d’infiltrer, de noyauter et même d’espionner la presse. Sans la neutraliser par des armes létales d’origines fiscale et légale.
Bien entendu, le droit à l’existence ne signifie pas que les entreprises de presse doivent faire litière de la Loi qui induit la conformité. Une loi n’est jamais une contrainte arbitraire mais une contrainte…légale. Donc digne respect par tous. D’où son application sans restrictions troublantes ni géométrie variable.
Cependant, la gouvernance couvre et dépasse le champ étroit des lois. La trajectoire enviable, les acquis réels, l’image scintillante et le rayonnement croissant du Sénégal sont à porter au pinacle.
Dans cette optique-là, qui mieux que le leader Ousmane Sonko, politiquement debout sur le toit du Sénégal, est conforté et outillé pour le faire ? Personne.
L’homme qui a élu un Président de la république au premier tour puis meublé l’Assemblée nationale par une majorité écrasante et homogène doit camper sur la crête de la gloire.
Ousmane Sonko (bien conseillé) ne doit pas descendre dans la cuvette boueuse où se déroulent des bagarres picrocholines. Or son mutisme et son flegme, lui la dynamo de l’Exécutif, suggèrent sa bénédiction tacite dans le choc Ministère-Presse.
Le Premier ministre Ousmane Sonko doit siffler la fin de la récréation. En le faisant, il évacue l’idée (fausse ou vraie) que les nouveaux dirigeants sont plus enclins à assassiner qu’à assainir la presse. L’immobilisme prolongé favorise évidemment les procès d’intention ou les procès en sorcellerie.
Faut-il rappeler encore que, du point de la genèse institutionnelle (contrôle démocratique du pays), le Projet pastéfien domine la Révolution de Thomas Sankara et surclasse la Révolution de Fidel Castro. Les « Ruptures » sankarienne et cubaine ayant été accouchées aux forceps par l’habituelle sage-femme de l’Histoire : la violence.
Au Sénégal, ce sont les urnes qui ont supplanté les armes ; ce sont les longues processions des citoyens-électeurs qui ont remplacé les vagues d’assaut des insurgés pour le triomphe du Projet.
La rue a certes bougé mais elle n’a pas vaincu l’armada du Général Moussa Fall. Ce qui a été fort heureux au demeurant. Sinon Diomaye Faye aurait été le chef d’un État évaporé.
En réalité, les leviers vecteurs de rapprochement bienfaisant et fécond entre l’État et les médias sont trouvables dans l’héritage légué et le génie trempé. Ils ont pour noms : volonté, intelligence et dialogue. Dans le respect de la Loi.
La discussion n’est pas synonyme de capitulation. Dans le dialogue, personne n’ira à Canossa. Le Ministre de tutelle et journalistes iront tous vers le Sénégal, terre de concertation légendaire et, surtout, de quiétude propice pour la gouvernance performante et favorable à l’essor de la presse.
Par Babacar Justin Ndiaye
Douanes : 977 kg de chanvre saisis entre fin novembre et …
Dans une série d’opérations menées entre Niodior, Guéréo et Sendou, les agents de la brigade fluvio-maritime des douanes de Fimela ont d’abord intercepté 10 colis de chanvre indien pesant 293 kg. Deux jours plus tard, une autre embarcation a été arraisonnée avec 114 kg supplémentaires, portant le total à 407 kg, renseigne un communiqué.
La brigade maritime de Toubacouta a, pour sa part, déjoué une tentative d’introduction de 570 kg de chanvre indien via l’Île aux Oiseaux, dans le parc national du delta du saloum. En plus de cette cargaison, deux pirogues et deux moteurs ont été confisqués. Quelques jours plus tôt, une autre opération avait permis de saisir une pirogue transportant des flacons de paracétamol injectable d’une valeur de 6 millions de francs CFA.
Un bilan impressionnant pour 2024
Entre janvier et novembre 2024, la subdivision des douanes du littoral sud a intercepté plus de 3,4 tonnes de chanvre indien, 4 tonnes de faux médicaments et 26 tonnes de cuisses de poulet congelées, pour une valeur totale de 1,335 milliard de francs CFA.
Renforcement des moyens pour un contrôle accru
Ces succès s’expliquent par le renforcement des capacités des unités maritimes, qui bénéficient désormais de moyens navals modernes et de personnels bien formés. La Direction générale des Douanes appelle les populations à collaborer davantage pour éradiquer les trafics illicites et protéger le territoire.
CHAN 2024 :Vers aux boycotts
Vers la fin du CHAN ? La prochaine édition du tournoi, prévue du 1er au 28 février 2025 au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda en prévision de la Coupe d’Afrique des Nations 2027, également attribuée au trio, pourrait bien être celle avec le moins de succès. À ce jour, plusieurs équipes nationales ont déjà décidé de ne pas prendre au sérieux la compétition.
Pour la phase qualificative du CHAN, qui se déroule de novembre à décembre, l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Botswana, le Cap-Vert, les Comores, l’Égypte, le Gabon, la Gambie, l’Île Maurice, le Malawi, Sao Tomé, les Seychelles et la Tunisie n’ont pas envoyé leur sélection locale.
Des boycotts qui viennent s’ajouter aux forfaits d’autres équipes, en l’occurrence ceux de l’Érythrée et de la Somalie, pas en mesure d’aligner un effectif pour le championnat d’Afrique des nations. Au total, quinze des cinquante-quatre fédérations affiliées à la CAF ont fait le choix de ne pas y participer.
Des dates annoncés tardivement et qui ne collent pas avec les calendriers nationaux
Dans un témoignage pour Le Monde Afrique, Saïd Ali Saïd Athouman, président de la fédération des Comores et membre de la commission d’organisation du CHAN, explique que l’instance africaine a pris trop de temps pour concrétiser l’édition 2025 :
« La CAF a annoncé tardivement [le 16 septembre] les dates de la phase finale et des éliminatoires, ce qui a dissuadé plusieurs fédérations. Les championnats nationaux avaient déjà commencé, et cela aurait engendré des bouleversements de calendrier ».
En Tunisie par exemple, le calendrier du championnat était déjà fixé. Alors la FTF a décidé de ne pas y envoyer les Aigles de Carthage après une réunion fin novembre. « Les dates du CHAN ont été connues trop tard », a confié Lyes Ghariani, vice-président de l’Espérance sportive de Tunis, au Monde.
Pour la même raison, l’Algérie, pourtant organisatrice et finaliste de la dernière édition, mais aussi l’Afrique du Sud et l’Egypte, qui n’ont pris part au championnat d’Afrique des nations qu’à une reprise, ne se sont pas présentés aux qualifications.
VOL EN RÉUNION : Quatre ans de réclusion criminelle contre T. Diallo et B. Ndiaye
Si le juge de la chambre criminelle suit le réquisitoire du parquet , Thierno Tahibou Diallo et Babacar Ndiaye risquent quatre ans de réclusion criminelle, . Ces maçons sont attraits devant la barre de cette juridiction pénale pour répondre des chefs d’association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, de vol en réunion avec port d’arme.
Il était 11 h, à Ouakam, lorsque la partie civile s’attelait à la préparation du repas de midi. Soudain, son attention est attirée par la sonnette. N’attendant pas d’invités à pareille heure, elle a continué ses activités de plus belle. Mais c’est sans compter sur les personnes devant la porte qui persistaient. La jeune dame, qui s’est enfin résignée à ouvrir, a été violentée. Les deux jeunes hommes qui se sont présentés devant elle, armés jusqu’aux dents, se sont jetés sur elle. Elle a été rouée de coups et l’un d’entre eux l’a neutralisée en l’étranglant tandis que l’autre s’est introduit dans l’appartement avant de la dépouiller de tous ses biens. Ils se sont emparés de ses téléphones portables, d’une chaîne en or ainsi que de la somme de 500 000 F CFA.
Au lendemain de cette mésaventure, à bord d’un taxi, elle a aperçu les deux jeunes hommes sur le bord de la route. Un coup de chance qu’elle a saisi en alertant tous les passagers qui les ont vite cueillis.
Les deux malfaiteurs, identifiés sous les noms de Thierno Tahibou Diallo et Babacar Ndiaye, sont des maçons. Appréhendés, ils ont été placés sous mandat de dépôt. Après trois ans de détention préventive, les accusés ont été présentés aux magistrats de la Chambre criminelle de Dakar pour répondre des chefs d’association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, de vol en réunion avec port d’arme.
Devant le parquet, Babacar Ndiaye a reconnu à moitié les chefs d’accusation. Selon sa version des faits, ‘’ce jour-là, on n’a pas eu de travail au chantier. C’est ainsi que j’ai eu l’idée d’aller rendre visite à mon ami nommé Ibrahima. Arrivé devant l’immeuble, je suis allé au 3e étage, mais je ne l’ai pas trouvé. J’ai vu la porte de la chambre d’en face ouverte. Je suis entré avant de prendre les téléphones portables. Diallo m’attendait devant la maison. Il ne savait même pas que j’avais volé des téléphones. N’étant pas pourchassés, on a quitté le quartier avant de nous rendre au marché noir où j’ai vendu les appareils’’, a-t-il raconté. Alors qu’à l’enquête le monsieur avait avoué avoir été armé, mais comptait juste intimider la dame.
Son coaccusé, en appui, a juré n’avoir jamais participé au vol. D’ailleurs, dit-il, il ne savait pas ce que son acolyte faisait dans cet immeuble. ‘’C’est en cours de route que Ndiaye m’a fait savoir qu’il a volé des téléphones et m’a demandé de l’accompagner pour les vendre’’, a-t-il dit.
Cependant, le ministère public estime que les accusés tentent de réduire leur responsabilité pénale en contestant le recours à la violence ainsi que le port d’arme. ‘’Diallo nous dit qu’il ne savait pas ce que son acolyte voulait faire. Il reconnaît le fait de vol commis en compagnie du sieur Ndiaye. Ce qui caractérise le vol en réunion’’, a expliqué le maître des poursuites qui indiquent que ces personnes ne doivent pas s’en sortir impunies.
À cet effet, il a requis de déclarer les accusés coupables des chefs d’accusation avec une peine de quatre ans de réclusion criminelle. Toutefois, le conseil de la défense pour les intérêts de Diallo a déclaré que celui-ci n’a pas commis un acte qui peut faire qu’il puisse être considéré comme complice. De son avis, ce n’est pas parce que l’accusé s’est rendu sur le lieu où le vol a été perpétré qu’il doit avoir un rôle à y jouer. ‘’Les faits ne permettent pas de le condamner, ni pour complicité, ni pour auteur principal, ni pour un recéleur’’, a plaidé la robe noire qui a sollicité l’acquittement. Le conseil de Babacar Ndiaye a demandé de requalifier les chefs en vol simple. L’affaire sera délibérée le 17 décembre prochain.