Le ministère du pétrole décline sa feuille de route
Départ à la Saed : les producteurs de la Vallée en grogne
Les producteurs de riz de la Vallée du fleuve Sénégal ne sont pas contents du limogeage du directeur général de la Saed, Samba Kanté et l’affectation à l’Ofor de son désormais ex-adjoint Seyni Ndao. Réunis à St-Louis, les producteurs rizicoles de la Vallée sont montés au créneau pour dénoncer cet état de fait. Ils se disent inquiets de la poursuite correcte des programmes déjà entamés, notamment l’objectif d’atteinte de l’autosuffisance en riz. Selon les producteurs, le départ des deux responsables de la Saed va entraîner des conséquences désastreuses. Bien plus, ces départs vont causer un lourd préjudice.
Investissement – Le Kenya et l’Ethiopie futurs poids lourds africains
Le Kenya et l’Ethiopie sont en voie de devenir les nouveaux poids lourds du continent africain en termes d’investissements. Avec, en perspectives, la possibilité de supplanter les géants actuels que sont le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte.
Cette éventualité constitue l’une des principales conclusions de la première édition du rapport Africa Risk-Reward Index, élaboré par le cabinet d’expert-conseil mondial sur les risques, Control Risks et NKC African Economics, filiale majoritaire d’Oxford Economics, spécialisée dans la recherche politique et macroéconomique en Afrique et basée en Afrique du Sud.
Selon Control Risks, ce nouvel index, qui entre dans la continuité de ces activités de conseil sur le risque lié à l’investissement en Afrique, fournit aux investisseurs actuels et potentiels, une synthèse des risques et des opportunités dans 25 pays de la région.
Ainsi, l’indice Africa Risk-Reward répertorie le rendement de chaque pays par rapport aux pairs africains et souligne comment certaines des plus grandes économies africaines sont dépassées par de plus petits concurrents. La position de chaque pays est définie par son score de risque et de récompense ; la taille de sa bulle représentant la taille du PIB du pays.
A cet effet, le rapport souligne que certaines économies africaines ne peuvent raisonnablement être négligées par un investisseur sérieux. L’Afrique du Sud, le Nigéria et l’Égypte, les poids lourds du continent, sont à juste titre sur les radars de tous. Et la reprise récente au Nigeria et en Afrique du Sud sont de bons signes pour les entreprises.
L’Afrique enregistre une forte hausse des arrivées de touristes internationaux
Selon une analyse du cabinet international d’études de marché, Euromonitor, rendue publique à l’occasion de la 41ème Conférence annuelle sur le tourisme mondial à Kigali au Rwanda, les arrivées de touristes étrangers en Afrique ont augmenté de 6,5% en 2017, pour atteindre 18,55 millions, contre 16,35 millions en 2012.
Euromonitor attribue cette croissance à plusieurs facteurs.
D’une part, le tourisme a été facilité par la disponibilité croissante d’outils numériques qui unifient la réservation de vols, d’hôtels et la planification de tout le séjour, au sein d’un seul service. Plus précisément, la forte pénétration digitale des hôtels, des compagnies aériennes et entreprises de location de véhicules, a été rendue possible grâce aux réseaux sociaux et moteurs de recherche.
D’autre part, le tourisme de niche, sorte de tourisme sur mesure, comme les safaris, l’éco-tourisme, est devenu très prisé chez les riches qui envisagent de plus en plus de découvrir les endroits les plus exotiques d’Afrique.
L’Afrique du Sud, le Kenya, la Zambie, le Botswana, le Nigeria, le Mozambique, le Cameroun, l’île Maurice et la Tanzanie sont les principaux marchés de ce boom touristique. Ensemble, ces pays se taillent 70% des arrivées en 2017.
A l’horizon 2022, les arrivées internationales en Afrique subsaharienne devrait atteindre 25 millions, favorisées par les tarifs plus compétitifs par rapport à d’autres destinations présentant les mêmes atouts.
Alcoolisme – Le parfum «boul faalé» fait des ravages à Ranérou
L’oisiveté est mère de tous les vices. À Ranérou, certains jeunes, à force de ne rien faire, s’adonnent à l’alcoolisme. Et de quelle manière! Leur boisson prisée est le «boul faalé», un parfum de 90° qui inonde les loumas de Ranérou qu’ils absorbent. Une fois ivres, bonjour les dégâts. Les bagarres ne manquent pas. Et elles sont suivies d’homicides ou de graves blessures. Et c’est l’oisiveté qui est tenue par certains pères de famille comme responsable de cette situation désolante. Aveu d’impuissance ? «Un jeune oisif ne peut pas résister à toutes les tentations», nous dit-on.
Le préfet du département dénonce l’usage fait de ce parfum et qui fait des ravages chez les jeunes. «C’est un alcool à 90°, mais sur le plan sanitaire, il a des conséquences néfastes notamment sur la santé mentale», note Amadoune Diop. Le phénomène du «boul faalé», dit-il, est très répandu dans le département, notamment dans la commune de Louguéré Thiolly. «C’est la cause de beaucoup de conflits et d’insécurité parce quand on est ivre, on est capable de faire des atrocités», note-t-il. Pis, regrette-t-il, «il arrive de voir des parents acheter ce produit pour leurs enfants pour les amener à être encore plus courageux». De l’avis du préfet, seul l’argumentaire médical peut aider les populations, surtout les jeunes, à abandonner l’usage de cette «boisson» néfaste à leur santé.
Pour Adama Ba, le «boul faalé» est une réalité dans le département mais, se défend-t-il, «les jeunes qui usent de cette boisson viennent de Louguéré Thioly, Vélingara et autres localités». Selon lui, «Ranérou a une jeunesse saine dont le seul souci est d’aller de l’avant». Bocar Diallo, président du Cdj, soutient que la donne a complètement changé par rapport aux années 2007-2008. «Les jeunes abusaient dangereusement de cet alcool, mais depuis il y a eu quelques changements avec notamment la présence de la gendarmerie qui a pris des mesures pour limiter les dégâts».
Les efforts du préfet en ce sens sont salués par le directeur du Cdeps. «Il en a fait son cheval de bataille et essaie d’éradiquer l’utilisation du «boul faalé». Lors de ses tournées dans le département, il ne parle que de ça», indique Mamadou Diallo.
Le préfet Amadoune Diop assure que des séances de sensibilisation ont été menées sur les méfaits du «boul faalé» et aux catastrophes qu’il représente au sein de la société. «L’action fondamentale, c’est de lutter contre ce produit nocif, eu égard aux conséquences qu’il engendre. Si l’enfant est malade, tous les biens de la famille sont mobilisés pour le soigner et ce sont les femmes les principales perdantes dans cette affaire parce que ce sont elles qui s’occupent des familles», note le préfet.
Des mesures sont prises pour contrecarrer l’usage de ce produit, selon le préfet, avec notamment une surveillance accrue dans les différents marchés hebdomadaires du département. «La gendarmerie a déjà mené une grande opération dans le département. Il y a eu des arrestations et d’importantes quantités de «boul faalé» ont été saisies». Pour lui, c’est par la sensibilisation que la tendance pourra être inversée. Dans le cadre du renforcement de la sécurité de la zone, ajoute le préfet, une compagnie de gendarmerie sera installée à Ranérou, avec des postes à Louguéré Thioly, Vélingara, Salalatou. Ce qui permettra, à son avis, de renforcer le maillage et permettre une meilleure sécurisation contre la délinquance dans le département. «Une partie de Ranérou est frontalière avec Koumpétoum, dans la région de Tambacounda. C’est une zone qui fait souvent l’objet de braquages. Nous allons aussi sécuriser les “loumas” (marchés hebdomadaires), le territoire et toute la zone», soutient le préfet Amadoune Diop.
L’Etat et les collectivités locales pointés du doigt
Les autorités locales et l’Etat sont pointés du doigt pour avoir négligé des années durant l’aspect loisirs, laissant ainsi la jeunesse livrée à elle-même. De l’avis de Coumba Diallo, les autorités sont incapables de répondre aux attentes des jeunes en matière de loisirs et d’activités distractives. Et pourtant, dit-elle, ces espaces auraient permis aux jeunes de se détendre, mais aussi d’assurer une stabilité sociale en luttant contre l’oisiveté qui est la mère de tous les vices. «Le ministère de la Jeunesse, celui des Sports et aussi de la Culture sont censés mettre en place une politique dans ce sens pour permettre à notre jeunesse de s’épanouir comme tous les jeunes du pays, mais je ne crois pas qu’ils puissent localiser Ranérou sur la carte du Sénégal», se désole cette élève.
Pour Bocar Diallo, les collectivités locales ont leur part de responsabilité dans cette oisiveté des jeunes. «Depuis l’érection de Ranérou en département en 2002, aucun investissement pour la jeunesse n’a été noté. On n’a eu que des promesses à la place. Les autorités promettent qu’elles vont accompagner la jeunesse, mais elles n’accordent aucun moyen aux jeunes. Elles n’ont pas de politique de jeunesse». Cette situation freine, à son avis, l’épanouissement des jeunes qui n’ont d’autre choix que de prendre leur mal en patience.
Le directeur du Cdeps estime pour sa part que c’est à l’État d’aider la population en mettant en place des infrastructures. «Le ministère de la Jeunesse sait ce qui se passe ici. Pendant les vacances citoyennes, il vient à Ranérou. Alioune Sow et Mamadou Lamine Kéïta sont tous venus ici. C’est peut-être l’actuel ministre (Mame Mbaye Niang) qui n’est jamais venu à Ranérou, mais avant lui, tous les ministres sont venus et à chaque fois ce sont les mêmes problèmes que les jeunes posent : celui de l’emploi». Toutefois, note-t-il, le Cdeps organise, en partenariat avec les collectivités locales, des sessions de formation à l’intention des jeunes. «Nous les avons formés sur la gestion administrative des associations, les règlements généraux des “navétanes”, l’arbitrage, etc. Avant, les terrains de football étaient de véritables champs de bataille avec des violences inouïes. Après toutes ces formations, un changement de comportement a été noté. Avec la mise en place du Conseil départemental de la jeunesse, les jeunes ont commencé à prendre conscience de beaucoup de choses», explique-t-il.
Le Cdeps, indique-t-il, sensibilise aussi les jeunes à travers l’Odcav et le Conseil départemental de la jeunesse ; deux structures qui fédèrent toutes les associations à Ranérou.
A la découverte du baobab sacré de Djabougou
A la découverte du baobab sacré où gros baobab du village de Djabougou. Situé à quelques kilomètres de Joal cet arbre attise la curiosité de beaucoup de touristes. Le baobab sacré renferme une pratique historique abolie vers les années 60 : la momification des griots.
Dieselgate : 5.000 morts par an en Europe
Les émissions des véhicules au diesel truqués par les constructeurs pour paraître plus écologiques pourraient être responsables de 5.000 morts par an en Europe du fait de la pollution de l’air, indique une étude lundi.
Ces chiffres sont conformes à de précédentes évaluations du nombre de décès dus au scandale du “dieselgate” qui a éclaté quand Volkswagen a admis en 2015 avoir triché lors de tests d’émission de ses véhicules.
De nombreux autres constructeurs ont depuis été soupçonnés de faire de même.
Une étude parue en mai dans la revue Nature avait estimé qu’en 2015, 38.000 décès “prématurés” avaient été provoqués dans le monde par les émissions d’oxyde d’azote (NOx) “générées en excès” par rapport à celles prévues par les tests effectués en laboratoire.
L’étude parue lundi dans la revue Environmental Research Letters se concentre sur la situation en Europe (les 28 pays de l’Union européenne + la Norvège et la Suisse).
Les chercheurs, basés en Norvège, en Autriche, en Suède et aux Pays-Bas, ont calculé qu’environ 10.000 morts peuvent être imputées tous les ans en Europe à la pollution aux particules fines émises par les véhicules légers fonctionnant au diesel.
Près de la moitié d’entre elles (environ 4.750) auraient été évitées si les émissions d’oxydes d’azote par ces véhicules sur la route avaient été les mêmes que celles observées lors des tests en laboratoire.
Volkswagen a reconnu avoir installé dans ses voitures des dispositifs illégaux réduisant les émissions uniquement pendant la durée des tests.
Si les voitures diesel émettaient aussi peu de NOx que celles fonctionnant à l’essence, environ 4.000 de ces 5.000 morts prématurées auraient été évitées, selon les auteurs.
Les pays comptabilisant le plus de morts sont l’Italie, l’Allemagne et la France, “à cause de leurs populations importantes et de la proportion élevée de voitures au diesel”, précisent-ils.
Le nombre de véhicules roulant au gazole a rapidement augmenté en Europe depuis les années 1990 par rapport à ceux fonctionnant à l’essence, et représente désormais près de la moitié de la flotte.
Plus de 100 millions de voitures au diesel circulent en Europe, deux fois plus que dans le reste du monde, soulignent les auteurs.
Les moteurs diesel émettent moins de dioxyde de carbone, nocif pour le climat, que ceux à essence, mais nettement plus de NOx.
Les NOx, en particulier le dioxyde d’azote (NO2), sont des gaz d’échappement nocifs pour le système respiratoire. Le NO2 contribue en outre à la formation d’ozone, un autre polluant, lors de journées chaudes et ensoleillées.
Des tests d’émission plus stricts sont entrés en vigueur en septembre en Europe.
Pdidas – Un nouveau schéma pour prévenir les litiges fonciers
Sen India compte s’investir dans la culture de pomme de terre sur mille hectares de terre qui lui ont été affectés dans la zone de Kébémer. Les investissements projetés sont de l’ordre de 25 milliards étalés sur cinq ans.
Le nouveau schéma foncier du PDIDAS promeut des affectations délibérées comme mode de transactions foncières, lit-on sur le site du projet. Il y est signalé que cette démarche repose sur un travail d’identification, de négociation et de cartographie pour éviter “les empiétements et les superpositions”.
Climat : le budget carbone de la planète revu à la hausse
Limiter la hausse de la température mondiale à 1,5°C serait encore possible, selon une étude publiée lundi révisant à la hausse les émissions cumulées de gaz à effet de serre à ne pas dépasser pour respecter cet objectif ambitieux figurant dans l’accord de Paris.
“Les précédentes estimations du budget carbone pour le 1,5°C (…) basé sur le rapport du Giec (groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat) étaient quatre fois inférieures” aux résultats de l’étude parue dans Nature Geoscience, explique Pierre Friedlingstein de l’Université d’Exeter, l’un des auteurs.
“Ceci est une très bonne nouvelle concernant la faisabilité des objectifs (de l’accord) de Paris”, ajoute le scientifique.
Mais la dizaine de chercheurs ayant participé à ces travaux mettent aussi en garde contre une lecture trop optimiste de ce résultat.
L’étude permet de dire que l’objectif de 1,5°C “n’est pas impossible d’un point de vue géophysique, mais qu’il implique des réductions d’émissions plus ambitieuses que celles promises par les pays jusqu’ici”, écrivent-ils dans un communiqué.
“Cette étude montre que les objectifs de Paris ne sont pas hors d’atteinte mais elle clarifie ce qu’ils impliquent”, estime l’un deux, Michael Grubb, du London College.
Et ce qu’ils impliquent va au-delà des efforts de réduction d’émissions prévues par les pays pour les 15 prochaines années, un fait déjà connu.
Sur la base des engagements nationaux actuels, et sous réserve qu’ils soient réalisés, la planète se dirige plutôt vers une hausse de 3 à 4°C, une sombre perspective pour de nombreuses régions (sécheresses, inondations, hausse du niveau de la mer, acidification des océans, etc).
Pour un des autres auteurs, Joeri Rogelj, de l’International Institute for Applied Systems Analysis (Autriche), l’étude “relance l’objectif de 1,5°C”, considéré comme inatteignable par beaucoup de scientifiques, en démontrant qu’il est “possible, même s’il reste très difficile”.
Francis Cabrel, longtemps réticent, désormais disponible en streaming
La discographie complète de Francis Cabrel est disponible sur les plateformes de streaming depuis ce lundi, a annoncé Sony Music France, producteur du chanteur de “Petite Marie” qui refusait jusqu’alors fermement d’exposer son répertoire en ligne.
Interrogé sur les ondes de RTL, Francis Cabrel reconnaît avoir longtemps été “hostile” au streaming.
“Je me suis abonné pour voir ce que cela donnait sur l’une de ces plateformes. J’écoute des nouveautés, des gens que j’aime, c’est vrai que comme ça c’est hyper-pratique. Donc je me dis qu’après tout pourquoi pas… Mes chansons vont en profiter”, explique celui qui célèbre le 40e anniversaire de son tout premier album, “Les murs de poussière” (1977).
“C’est quand même aussi un questionnement”, tempère l’auteur-compositeur aux plus de 20 millions de disques vendus. “Il y a la réversion des droits aux artistes qui est cruciale, qui m’a toujours freiné dans cette voie-là. C’est par rapport aux jeunes artistes que je croise: ils souffrent beaucoup. Ce n’est pas le streaming qui va les rendre autonomes, faire que leur carrière va pouvoir se prolonger. C’est surtout en pensant à eux que j’avais tenu bon”.
Ce sont 13 albums studios, deux compilations, six lives et un album en espagnol de Francis Cabrel qui sont accessibles sur les sites comme Deezer, Spotify ou encore Apple Music. Y figurent également deux titres inédits “Le fils unique” et “Des montagnes de tout”.
L’auteur-compositeur-interprète de 63 ans, qui dit travailler actuellement à un nouvel album, laisse désormais Jean-Jacques Goldman quasiment seul dans le club des réfractaires au streaming. Mais rien ne dit que cela s’éternise, puisqu’il a accepté l’an passé de mettre à disposition l’intégralité des albums et best-of enregistrés depuis 31 ans par les Enfoirés au profit des Restos du coeur.
Chez les stars étrangères, dans le sillage des Beatles, AC/DC, Led Zeppelin ou même Prince, Taylor Swift s’est dernièrement laissée convaincre de mettre ses albums en streaming. Thom Yorke, leader de Radiohead, a lui concédé de mettre sa discographie solo uniquement chez Apple Music. Neil Young a pour sa part annoncé la création de sa propre plateforme haute-fidélité “Xstream”.
Pour le premier semestre 2017, le streaming représente à lui seul plus de 46% de l’ensemble des revenus de la musique enregistrée en France, avec un chiffre d’affaires de 87,5 millions d’euros (+27%). 19,4 milliards de titres ont été écoutés en ligne au premier semestre en France et le volume des écoutes mensuelles en streaming a triplé entre janvier 2015 et juin 2017 (3 milliards de titres).