Le franc cfa présente plus d’avantages que d’inconvenients
Arsenal : Wenger s’oppose au retour de Thierry Henry
C’est le Mirror qui l’affirme ce dimanche, Arsène Wengera aurait clairement prévenu les dirigeants d’Arsenal qu’il s’opposait fermement au retour de Thierry Henry au sein de l’encadrement des Gunners. En effet, le board du club londonien serait tenté de proposer un rôle à l’ancien légendaire attaquant français d’Arsenal, qui depuis quelques mois est devenu l’entraîneur adjoint de l’équipe national de Belgique.
Si Arsène Wenger est contre ce come-back de Thierry Henry c’est, toujours selon le tabloïd anglais, qu’il craint que ce dernier puisse contribuer à le pousser vers la sortie, et même le remplacer sur le banc de touche d’Arsenal. Car pour l’instant, le technicien alsacien ne semble pas réellement avoir l’intention d’abandonner ses fonctions en fin de saison, et cela lors que les Gunners ne sont plus du tout assurés d’avoir un ticket pour la prochaine Ligue des champions.
Ligue 1: Marseille surclasse Saint-Etienne et s’accroche à son rêve d’Europe
Marseille, qui restait sur trois matches nuls consécutifs, a mis fin à sa mauvaise série en remportant face à Saint-Etienne (4-0) son duel de prétendants aux places européennes, grâce notamment à un doublé de Florian Thauvin, dimanche au stade Vélodrome dans une ambiance incandescente.
Les Olympiens n’avaient pas le choix. Outre la nécessité de rompre une série de faux-pas pour ne pas se laisser distancer par Bordeaux pour le gain de la 5e place, objectif suprême du club, l’OM devait éviter tout mauvais résultat face à Saint-Etienne (7e, 45 points), qui pouvait revenir sur ses talons.
Avec ce succès acquis grâce aux buts de Florian Thauvin (22e, 58e), Bafétimbi Gomis (31e) et Dimitri Payet (90e+3), Marseille (6e, 51 pts) relègue non seulement les Verts à six points, mais conserve aussi son invincibilité à domicile face à un adversaire qui n’a plus gagné au Vél’ depuis 1979 !
Ousmane DIOP «BOSTON», promoteur de lutte : «Je veux ficeler Sa Thiès-Boy Niang 2 à 60 millions»
Enfin le combat Sa Thiès – Boy Niang 2 a trouvé preneur. Il s’agit d’Ousmane Diop «Boston». Le promoteur qui dit avoir des discussions très avancées avec les staffs des deux camps envisage de monter aussi d’autres affiches à couper le souffle des férus du sport de chez nous.
Par Pape Moussa TRAORÉ
Qui est ce qui vous a motivé à entrer dans la lutte avec frappe ?
Je remercie le Tout Puissant, mon marabout, Serigne Saliou Mbacké. Je suis natif de Saint Louis. Je suis un jeune ayant l’ambition de participer au développement de mon pays. J’ai fait mon entrée dans la lutte pour montrer ce que nous pouvons faire pour pérenniser l’avancée de cette discipline. J’ai l’ambition de marquer notre empreinte en ficelant de grosses affiches qui vont se tenir au stade Demba Diop. J’ai déjà entamé les discussions avec de grands lutteurs.
Pourquoi vouloir entamer par les grosses affiches ? Qui sont les lutteurs que vous ciblez ?
Je veux commencer par faire une entrée en matière remarquable. J’ai choisi d’organiser au stade Demba Diop et non pas par Iba Mar. Je veux monter le combat dont tous les amateurs rêvent. Il s’agit du choc Boy Niang 2 – Sa Thiès. Les discussions sont très avancées. J’ai trouvé un accord avec De Gaulle. Je suis allé par la suite voir Balla Gaye 2 avec qui j’espère trouver un accord pour la tenue de ce combat.
Pour quelles raisons voulez vous démarrer par les grosses pointures ?
J’ai duré dans le milieu de la lutte. J’ai longtemps suivi cette discipline. Je maîtrise beaucoup de choses dans ce sport.
L’affiche Boy Niang 2 – Sa Thiès fait rêver. Seriez-vous en mesure financièrement de la ficeler ?
Je peux la ficeler. Je suis prêt à mettre 60 millions sur la table pour ce combat. C’est un cachet abordable. Et ce combat pourrait se tenir en fin de saison.
Un autre promoteur avait manifesté son désir de ficeler le combat Sa Thiès – Boy Niang 2. Comment appréhendez-vous cela ?
En ce qui me concerne, je suis allé voir De Gaulle ensuite Balla Gaye 2. J’ai discuté avec eux. Je leur ai proposé mon cachet et je pense qu’une issue heureuse sera trouvée.
Pourquoi vous visez si haut ?
Je suis un jeune et travaille aussi pour d’autres affiches. J’ai discuté avec le staff de Sock. J’ai eu gain de cause. Il me reste maintenant le camp de Doumboul. Je suis en train de négocier d’autres combats à couper le souffle des amateurs. Je cherche un adversaire pour Modou Anta et d’autres lutteurs. Mais je préfère travailler dans la plus grande discrétion pour réserver une grande surprise aux amateurs. Mais pour le moment, je suis en discussion avancée avec les lutteurs précités.
De telles affiches nécessitent l’accompagnement des sponsors. En avez-vous déjà ?
C’est à nous promoteurs d’aller à la recherche des sponsors. Mais avec la manière. À mon avis, un promoteur ne doit pas miser sur un sponsor pour pouvoir monter un combat. Il faut d’abord finaliser pour ensuite travailler avec les sponsors. Je veux d’abord matérialiser les combats pour voir autre chose.
Les promoteurs se sont réunis pour une bonne cause. Allez-vous intégrer cette association ?
Oui. J’ai de bonnes relations avec les promoteurs. Je salue de passage Pape Abdou Fall, Assane Ndiaye, Moustapha Kandji, Prince, Fallou Ndiaye entre autres. Nous partageons le même milieu, la lutte.
Êtes-vous de ceux qui avancent que la lutte traverse une crise ?
Je l’entends souvent et tous ceux qui le disent sont des acteurs de la lutte. Mais, je suis venu pour travailler, pas pour concurrencer avec les autres promoteurs. Les amateurs peuvent s’attendre à de grosses surprises.
- J’ai trouvé un accord avec De Gaulle et Balla Gaye 2
- Je cherche un adversaire pour Modou Anta
- Les amateurs peuvent s’attendre à de grosses surprises
OM : Payet veut enfin gagner un titre et c’est à Marseille
Aussi incroyable que cela puisse paraître, alors qu’il a désormais 30 ans, Dimitri Payet n’a pas gagné le moindre titre depuis ses débuts chez les professionnels à Nantes, et cela malgré une carrière qui l’a vu passer par l’ASSE, Lille, West Ham et bien évidemment l’Olympique de Marseille. Payet a seulement joué, et perdu, deux finales, l’une avec le LOSC dans le Trophée des champions 2011 contre…l’OM, et l’autre beaucoup plus marquant c’était l’été dernier avec la France contre le Portugal lors de l’Euro.
PSG : Ancelotti revient sur son départ
“Tout le monde a cru que j’ai voulu quitter le PSG parce que j’ai eu la possibilité d’aller juste après au Real Madrid, mais ce n’est pas vrai. Pendant une bonne période j’étais content de ce projet, et après quelque chose a changé, a-t-il expliqué. Peut-être que le club n’était pas content des résultats d’ensemble, et quelque chose s’est cassé. Donc à la fin j’ai décidé de lâcher le club. C’est du passé, et maintenant j’ai de très bonnes relations avec le PSG et j’en garde de très bons souvenirs. Je suis supporter du PSG, je parle toujours avec des joueurs comme Verratti, Thiago Silva… Je pense que ç’a été une bonne expérience pour moi puisque j’ai découvert une nouvelle culture et de nouvelles personnes.”
Vatican: dans son message pascal, le pape implore Dieu pour la paix mondiale
Au Mali, après un mois et une semaine de grève dans les hôpitaux et les centres publics de santé, le conflit prend fin. A l’issue des négociations avec le gouvernement, les grévistes ont obtenu satisfaction ce dimanche 16 avril 2017 en début de matinée.
C’est ce dimanche 16 avril au petit matin que la grève du secteur malien de la santé a été levée. Après plus de onze heures de négociations au ministère de la Fonction publique, à Bamako, entre grévistes et représentants du gouvernement malien en présence des conciliateurs, un accord a été trouvé.
Issouf Maïga, secrétaire général adjoint du Syndicat national de la santé, de l’action et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) confime qu’ils ont obtenu « satisfaction » et détaille l’accord. « Sur neuf points, nous avons [obtenu] huit points d’accord et un point d’accord partiel. Nous avons demandé une augmentation de la prime de fonction spéciale, nous avons reçu 100% de l’existant. Nous avons d’abord reçu une application sur l’étendue du territoire de la prime de garde, par rapport au taux de 2007. Ensuite, sur la prime de monture, nous avons eu satisfaction. [Concernant] l’intégration des contractuels, le principe est déjà acquis. »
Assis dans des véhicules aux vitres fumées, les cinq ministres maliens qui représentent le gouvernement quittent plutôt rapidement les lieux à la fin des travaux. Leurs collaborateurs restés sur place confirment les résultats obtenus. Fin donc de la grève, la plus longue des trente dernières années dans le secteur de la santé au Mali. Durant celle-ci, certains patients, n’ayant pas les moyens de se faire soigner dans les cabinets médicaux privés se sont tournés vers la médecine traditionnelle.
Mali: fin de la grève des travailleurs de la santé
Au Mali, après un mois et une semaine de grève dans les hôpitaux et les centres publics de santé, le conflit prend fin. A l’issue des négociations avec le gouvernement, les grévistes ont obtenu satisfaction ce dimanche 16 avril 2017 en début de matinée.
C’est ce dimanche 16 avril au petit matin que la grève du secteur malien de la santé a été levée. Après plus de onze heures de négociations au ministère de la Fonction publique, à Bamako, entre grévistes et représentants du gouvernement malien en présence des conciliateurs, un accord a été trouvé.
Issouf Maïga, secrétaire général adjoint du Syndicat national de la santé, de l’action et de la promotion de la famille (SNS-AS-PF) confime qu’ils ont obtenu « satisfaction » et détaille l’accord. « Sur neuf points, nous avons [obtenu] huit points d’accord et un point d’accord partiel. Nous avons demandé une augmentation de la prime de fonction spéciale, nous avons reçu 100% de l’existant. Nous avons d’abord reçu une application sur l’étendue du territoire de la prime de garde, par rapport au taux de 2007. Ensuite, sur la prime de monture, nous avons eu satisfaction. [Concernant] l’intégration des contractuels, le principe est déjà acquis. »
Assis dans des véhicules aux vitres fumées, les cinq ministres maliens qui représentent le gouvernement quittent plutôt rapidement les lieux à la fin des travaux. Leurs collaborateurs restés sur place confirment les résultats obtenus. Fin donc de la grève, la plus longue des trente dernières années dans le secteur de la santé au Mali. Durant celle-ci, certains patients, n’ayant pas les moyens de se faire soigner dans les cabinets médicaux privés se sont tournés vers la médecine traditionnelle.
Emma Morano, doyenne de l’humanité et dernière à avoir connu le XIXe siècle, est morte à 117 ans
Dernière “survivante” connue du XIXe siècle, Emma Morano est morte samedi 15 avril à l’âge de 117 ans et 137 jours. La doyenne de l’humanité serait désormais une Jamaïcaine, Violet Brown, née le 10 mars 1900.
Elle a vu “défiler” onze papes, trois rois d’Italie et douze présidents de la République française. Emma Morano, dernière “survivante” connue du XIXe siècle, est morte samedi 15 avril à l’âge de 117 ans et 137 jours, à Verbania, un petit village du nord de l’Italie.
Cette forte tête, restée autonome jusqu’à ses 115 ans, attribuait sa longévité à ses décennies de célibat et à son improbable régime : trois œufs par jour pendant près d’un siècle.
“Emma a toujours mangé très peu de légumes, très peu de fruits”, racontait le Dr Carlo Bava, qui l’a suivie pendant près de trente ans et attribuait quant à lui la longévité de sa patiente à la génétique, dans la mesure où beaucoup de membres de sa famille ont vécu très vieux.
Célibataire endurcie
Très indépendante, elle s’était séparée de son mari violent juste après la mort de leur unique fils à l’âge de quelques mois. C’était en 1938, plus de trente ans avant la légalisation du divorce en Italie.
Elle a ensuite vécu seule, à une époque où cela ne se faisait pas, travaillant jusqu’à ses 75 ans dans une fabrique de sacs en toile de jute. Et ne s’est résolue qu’à l’âge de 115 ans à accepter l’aide d’une infirmière à plein temps, dans son petit appartement ,au bord du lac Majeur.
Selon le Gerontology Research Group (GRG), un groupe de recherches américain sur les personnes âgées, la doyenne de l’humanité est désormais une Jamaïcaine, Violet Brown, née le 10 mars 1900. Et selon ce même centre de recherches, Emma Morano, née le 29 novembre 1899, était la dernière personne connue dans le monde à être née avant 1900.
Sénégal : Bienvenue dans la résidence d’été des chefs d’État
À Popenguine, au sud de Dakar, la résidence d’été des chefs d’État n’est pas aussi luxueuse que le Palais de la République. Mais tous, de Senghor à Macky Sall, en ont fait leur havre de paix.
La demeure n’a rien d’un fastueux palais. De loin, elle pourrait même sembler modeste comparée aux villas immenses et tape-à-l’œil de la Petite-Côte, où la bourgeoisie dakaroise aime à passer vacances et week-ends. Ici, nulle colonne, moulure ou dorure, mais une vaste maison contemporaine aux lignes épurées dont la terrasse fleurie surplombe une belle plage privée. Tout autour, un magnifique parc d’une douzaine d’hectares, au bord de l’océan, où s’entremêlent acacias, palmiers, lauriers roses et bougainvilliers.
Nichée dans une alcôve naturelle de la baie de Popenguine, à quelque 70 km au sud de Dakar, cette bâtisse confortable n’a pas les dimensions imposantes du Palais de la République, mais constitue la seconde résidence des chefs de l’État depuis près de soixante ans. Un havre de paix à l’abri des regards, où les présidents successifs ont pris l’habitude de se retirer pour profiter de leurs vacances ou pour échapper, le temps d’un week-end, à l’agitation de la capitale.
La base arrière de Léopold Sédar Senghor
Ancienne résidence du gouverneur de l’Afrique-Occidentale française (AOF), ce site paisible a été récupéré par l’État sénégalais à l’indépendance, en 1960. Léopold Sédar Senghor est vite tombé sous son charme et a lancé des travaux d’embellissement. Au fil des ans, il en a fait sa base arrière, s’y rendant fréquemment le week-end lorsqu’il n’était pas en déplacement à l’étranger.
Amoureux des lieux, le président poète lisait ou écrivait durant de longues heures dans son bureau ou face à la mer. Il y recevait également proches et collaborateurs. « Tous les jours, il se promenait dans le jardin avec son chien. Cela lui arrivait aussi de faire un tour en pédalo », se rappelle un employé du domaine. Le dimanche, il se rendait à pied à la basilique de Popenguine – haut lieu du catholicisme sénégalais, où se déroule chaque année un important pèlerinage – pour assister à la messe.
Il aimait beaucoup cet endroit, il y passait du temps en famille.
À Noël, Senghor avait l’habitude de recevoir les enfants du village à la résidence ou de se déplacer jusqu’à l’école pour une distribution de cadeaux. Une tradition perpétuée par son successeur, Abdou Diouf, qui se rendait lui aussi fréquemment à Popenguine avec son épouse Élisabeth, notamment pour les fêtes de fin d’année. « Il aimait beaucoup cet endroit, il y passait du temps en famille. Pendant qu’il se reposait, ses enfants montaient à cheval dans le parc », se rappelle ce même employé.
S’il n’a pas fait perdurer les écuries, Abdoulaye Wade a régulièrement séjourné dans cette agréable maison durant ses deux mandats, de 2000 à 2012. Notamment certains week-ends, quand il ne se retirait pas au Méridien Président (rebaptisé depuis King Fahd Palace) ou au Terrou-Bi, deux grands hôtels de la capitale. Parfois seul, parfois accompagné de sa femme Viviane et de ses enfants, Syndiély et Karim – lequel appréciait notamment d’y pratiquer le jet-ski.
La quiétude de Popenguine
Wade en profitait pour prendre du recul et peaufiner ses dossiers au calme. Plusieurs remaniements ministériels auraient été concoctés en ce lieu, en compagnie de ses conseillers. « Il nous faisait parfois venir pour évoquer les affaires en cours, puis nous allions marcher un peu sur la plage pour discuter de manière plus informelle », raconte l’un de ses anciens ministres. « Gorgui » (« le vieux », en wolof) aimait à ce point le site de Popenguine que ses proches avaient envisagé qu’il puisse s’y installer après son départ du pouvoir, en 2012 – une option finalement écartée.
Depuis son accession à la magistrature suprême, Macky Sall y est moins assidu que ses prédécesseurs. « Plus par manque de temps que d’envie, car il est très occupé à Dakar toute l’année », justifie une source à la présidence. L’actuel chef de l’État y prend tout de même ses quartiers au mois d’août pour une semaine ou deux, pendant les vacances gouvernementales. Il se repose, lit ou fait du sport – du vélo d’appartement, installé dans son bureau, ou des parties de football, disputées sur la plage avec les membres de sa sécurité rapprochée.
Comme ses aînés, Macky Sall profite aussi de la quiétude de Popenguine pour y recevoir des hôtes. Il y a notamment organisé des réunions en plein air avec de hauts responsables de l’État ou convié certains dirigeants étrangers à déjeuner, comme le roi du Maroc, Mohammed VI – qui était déjà venu sur place sous Abdoulaye Wade –, ou son homologue guinéen, Alpha Condé.
Des travaux de rénovation
Au fil de leurs mandats, les présidents sénégalais ont effectué divers travaux de rénovation ou d’agrandissement du « second palais ». Après Senghor, qui remodela largement la résidence principale, ses successeurs mirent la main à la pâte. Abdou Diouf fit par exemple construire deux maisons supplémentaires dans le parc afin d’accueillir son personnel et ses invités.
Abdoulaye Wade, qui aimait être surnommé « le bâtisseur », se lança quant à lui dans de vastes travaux. Il fit ériger un mur de soutènement le long de la plage et de la côte environnante pour la protéger contre les flots menaçants de l’océan. « Il se passionnait pour la lutte contre l’érosion côtière, qui est un enjeu environnemental important au Sénégal, confie l’un de ses proches. Il a beaucoup réfléchi à cette question, et Popenguine fut pour lui un terrain d’expérimentation. » Il commença aussi la construction d’une salle de banquet et de deux autres bâtiments, qui ne furent jamais achevés et semblent désormais à l’abandon. Quant à Macky Sall, il fit aménager des espaces de réception et des salons extérieurs sous de grandes tentes blanches, en surplomb de la plage.
« C’est un site splendide, mais il est construit sur une zone très calcaire. Nous menons donc des travaux d’entretien ou de rénovation en permanence », explique Djouga Sylla Diouf, qui dirige le bureau d’architecture et de conservation des palais nationaux.
Épicentre du domaine présidentiel de Popenguine, la résidence principale bénéficie des meilleurs soins. Elle mesure près de 400 m², et se compose de trois chambres, d’un salon-salle à manger, d’un patio et d’un bureau avec vue sur l’océan. Le mobilier est à l’image de la demeure : luxueux mais relativement sobre, avec des canapés en cuir, des fauteuils en rotin et quelques objets d’art africain en guise de décoration. Avec ses larges baies vitrées, tout le rez-de-chaussée donne sur la terrasse, où sont disposés quelques transats et des meubles de jardin. Quant aux repas du « PR » et de ses hôtes, ils sont mitonnés dans un petit bâtiment voisin, qui abrite la cuisine.
Nous sommes généralement prévenus quelques jours à l’avance, afin de préparer au mieux l’arrivée du président.
Disséminées dans le parc, autour de l’héliport, cinq autres maisons accueillent la suite du chef de l’État lorsqu’il est présent. Le dispositif peut varier, mais le président ne se déplace jamais sans son aide de camp – qui dispose de son propre logis, à proximité de la résidence principale –, plusieurs gardes du corps, des maîtres d’hôtel et des cuisiniers du Palais. « Nous sommes généralement prévenus quelques jours à l’avance, afin de préparer au mieux son arrivée, explique Moustapha Khouma, l’intendant de la résidence. Une fois qu’il est là, nous faisons tout pour nous montrer discrets et ne pas le déranger. »
Entouré par un mur d’enceinte hérissé de barbelés, le domaine est protégé nuit et jour par une trentaine de gendarmes. Certains sont postés sur la plage ou dans les deux miradors qui l’entourent, notamment pour s’assurer que les piroguiers n’entrent pas dans l’aire marine de la résidence, délimitée par de grosses bouées blanches flottant à plusieurs centaines de mètres du rivage.
Une attention particulière accordée à Popenguine
À l’image de Mamadou, né à Popenguine il y a une soixantaine d’années et qui se dit « fier d’avoir accueilli les présidents successifs » dans sa commune, les habitants ne semblent pas dérangés par la présence régulière de ces hôtes de marque.
Au contraire, ils s’estiment plutôt chanceux de vivre près de la résidence, en raison des aménagements dont ils bénéficient : amélioration des réseaux de fourniture d’eau et d’électricité, installation d’une antenne relais téléphonique, rénovation fréquente de la route… Popenguine a toujours fait l’objet d’une attention particulière au plus haut niveau de l’État, grâce à son « palais » méconnu, abri intime des quatre présidents qu’a connus le pays.
La maison blanche de Gorée
Beaucoup de Sénégalais l’ignorent mais la présidence de la République possède un troisième palais, sur l’île de Gorée, face à la capitale. Une grande maison blanche construite à l’époque coloniale, située près de la mosquée.
Comme la résidence de Popenguine, celle-ci appartenait au gouverneur de l’Afrique-Occidentale française (AOF) avant de devenir la possession de l’État au moment de l’indépendance. Érigée en bord de mer, avec vue sur le cap Manuel, elle dispose d’un petit jardin, d’un grand salon et de deux chambres à l’étage.
Fréquentée sous Senghor, elle est peu à peu tombée dans l’oubli, jusqu’à se retrouver dans un piteux état. Elle est toutefois en cours de réhabilitation depuis 2014, sur ordre de Macky Sall. Le président a demandé que cette coquette maison goréenne soit rénovée, afin qu’il puisse s’y rendre lui-même ponctuellement ou y loger ses hôtes de passage à Dakar.