I l y a de l’électricité dans l’air entre l’Union des magistrats sénégalais (Ums) et le ministre de la Justice. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la procédure disciplinaire ouverte à l’encontre du magistrat Souleymane Teliko par la tutelle. Ce dernier avait adressé un courriel privé aux membres du collège qui l’ont élu en qualité de membre du Conseil supérieur de la Magistrature. Selon l’Ums, l’ouverture d’une telle procédure par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice, est une «vaine tentative d’intimidation et de musèlement d’un membre légitimement élu par ses collègues et qui n’a fait qu’exercer son mandat ». C’est pourquoi, l’Ums estime à travers un communiqué dont la Tribune a pu se procurer une copie, que cette action initiée par le Garde des Sceaux, traduit encore une fois de plus un manque de sérénité et une volonté d’installer la justice dans un cycle d’instabilité permanente. Si une telle pratique perdure, le Bureau exécutif de l’Ums invite solennellement les membres élus à démissionner du Conseil supérieur de la Magistrature. Dans la foulée, les magistrats du Sé- négal ont condamné avec vé- hémence la démarche du ministre et rappelle que la Justice ne saurait être gérée par de l’intimidation. Face à cette situation, l’Ums a en outre invité l’ensemble de ses membres à se mobiliser pour toutes dé- marches tendant à renforcer l’indépendance de la justice. In fine, le Bureau exécutif de l’Ums réaffirme son soutien sans faille à leur collègue Souleymane Teliko Conseiller à la Cour d’Appel de Thiès non sans indiquer qu’elle mènera toutes actions appropriées pour la sauvegarde des intérêts matériels, moraux et professionnels des magistrats.

Le Président de la République, Macky Sall, a annoncé hier vendredi, à Médina Gounass, un deuil national de trois jours, à partir de mardi, suite à l’incendie meurtrier survenu mercredi au Daaka, la retraite spirituelle annuelle de cette cité religieuse. Un incendie qui a engendré 24 morts et plus d’une centaine de blessés. Le chef de l’État en a fait l’annonce après s’être entretenu avec le Khalife de Médina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Bâ

Le “ngalakh’, un plat à base de mil, de pâte d’arachide et de pain de singe préparé le vendredi saint, à l’occasion de la fin du Carême, est un facteur de rapprochement des communautés islamo-chrétiennes, a soutenu Igor Clévis, un Gabonais naturalisé Sénégalais. Il est distribué par les familles chrétiennes à leurs voisins musulmans. Ce plat symbolise une tradition de partage propre aux Sénégalais. «Vivant au Sénégal depuis plus de 15 ans, marié à une Sé- négalaise et père de 3 enfants, je trouve particulièrement ces habitudes culturelles très positives, charmantes, et j’estime que c’est un modèle à répliquer ailleurs», a dit Clévis, dans un entretien accordé à l’Aps. En offrant le ngalakh, estime Igor Clévis, graphiste de métier, «on arrive à faire plaisir aux voisins, aux amis et c’est une très bonne chose qui, même si elle ne relève pas de la Bible, pourrait être intégrée dans d’autres pays».