L’incendie qui a fait des ravages au Daaka et coûté la vie à plus de 20 personnes a plongé le pays dans une ambiance de deuil national. Certes, le Gouvernement y a envoyé une délégation, mais au regard du drame, il aurait été judicieux que le chef de l’Etat décrétât un deuil national, ne serait-ce que pour rendre hommage aux victimes.
MOUSTAPHA FALL «CHÉ»: «Notre communication est contreproductive»
Allié du Président Macky Sall, Moustapha Fall, leader du parti Actions patriotiques de libération (Apl), qui n’est pas content de la communication du pouvoir, lui demande de rectifier le tir.
Par Charles Senghor
Quelle analyse faites-vous de la manifestation réussie de Y’en a marre ? Un homme politique doit toujours être content quand il voit une mobilisation de ce genre. Les membres de Y’en a marre ont le droit de manifester. C’est leur droit le plus absolu. Mais, derrière leur activité, il y a eu une récupération politique du côté de l’opposition. Les politiques ont voulu récupérer l’activité. Ne pouvant plus mobiliser, ils ont profité des manifestations de Y’en a marre pour sortir de leur torpeur. C’est une opération de récupération quis’est produite ce jour à la place de la Nation. C’est ce qu’ils font avec l’incarcération de Khalifa Sall. Ils profitent de lui pour faire des va et vient en prison, histoire de pouvoir parler avec les journalistes. Au lieu de consoler, ils en profitent. C’est comme ça qu’ils ont fait avec le jeune Sonko. Et quand il a perdu son emploi, ilsl’ont abandonné. Tout ça c’est de la récupération politique. Mais, c’est normal. C’est une opposition qui n’a plus d’arguments, qui ne peut pas attaquer le président sur les questions qui intéressent les Sénégalais en raison de son bilan. En tout état de cause, je ne veux pas qu’ils utilisent lesjeunes deY’en a marre à des fins de manipulation. Je connais bien ces jeunes, surtout ceux de Keur gi quisont mes neveux. Fadel est mon frère. Son père m’aimait beaucoup. Donc, les opposants doivent s’assumer. Ilssont assez gaillards pour organiser des manifestations. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait avant Y’en amarre ? C’est lâche de la part de l’opposition. C’est l’opposition la plus nulle de l’histoire politique du Séné- gal. Croyez-vous à la liste commune envisagée par l’opposition ? C’est normal. De tout temps, on tente d’avoir des coalitions fortes. Ces opposants ont une ambition d’avoir une liste commune. On dit même que c’est Wade qui sera la tête de liste. Mais, la réalité est ailleurs. L’égoïsme, l’égocentrisme de chacun feront qu’ils ne pourront pas se retrouver. Je sais que ce sera très difficile. Mais, on doit toujours prévoir. Ils peuvent se retrouver. La «mackyphobie» peut les amener à se sacrifier, à se transformer pour s’unir et liquider Macky Sall. D’autant qu’au niveau du Pds, on a décidé de ce qu’on appelle «opération blanchir Karim». Cette opération passe par une victoire aux lé- gislatives. Voilà des gens qui veulent toujours maintenir Karim Wade comme candidat alors qu’il ne peut plus l’être pour plusieurs raisons sur lesquelles on pourra revenir plus tard. À quoi consiste cette opéra- tion précisément ? L’opération «blanchir Karim» consiste à gagner leslégislatives pour avoir une majorité qualifiée. Le premier acte qu’ils voudraient poser, c’est une proposition de loi d’amnistie pour Karim Wade. Et ça va passer comme lettre à la poste. Malheureusement pour eux, il sera bloqué par le fait qu’il ne peut plus renoncer à sa nationalité française. Mais, il faut faire attention à cette opé- ration. Parce que ses partisans tiennent encore la route. Ils ma- nifestent chaque jour. Voilà pour- quoi, nous de la mouvance pré- sidentielle, devons travailler et travailler dur. Ce serait très grave si on dort sur nos lauriers. On doit travailler surtout dans les zones où nous sommes un peu faibles, comme Pikine, Dakar, Mbacké, etc. Là, il faut mettre le paquet pour reconquérir ces coins. Il faut qu’on travaille et fasse attention, qu’on soit conscient de ce que c’est l’opé- ration blanchir Karim. Je le dis souvent, au Sénégal c’est l’argent qui fait les élections. Lesrésultats des élections dépendent de l’épaisseur du portefeuille du Secrétaire général. Plus tu as de l’argent, plus tu as des résultats. Avec cette opération “blanchir Karim”, Abdoulaye Wade est prêt à investir tout ce qu’il pos- sède comme milliards. Et il en a encore. Karim aussi va investir tout ce qu’il a comme milliards de francs. Dieu sait qu’il en a beaucoup. Ce qu’on a trouvé n’est rien du tout par rapport à ce qui lui reste. Et leurs amis au qatarsont capables de lui donner mille milliards de francs pour reconquérir le pouvoir au Séné- gal. Et souvent, s’ils arrosent bien, cette masse d’argent pourra faire très mal. Il faut savoir qu’on a une opposition qui a les mêmes moyens que le pouvoir. C’est une première. Parce que l’opposition a toujours été pauvre. Nous avons une opposition milliardaire qui peut arroser tout le monde. Voilà pourquoi le pouvoir doit travailler. Il faut bien communiquer, sortir de la communication défensive dans laquelle on est vautré pour aller vers une communication offensive qui prépare les actes du gouvernement. Chaque fois que le gouvernement prend un acte, notre communication doit pré- céder sur le terrain. Se faisant, quand l’acte est posé, l’opposition ne pourra plus en parler. Ce n’est pasle cas actuellement. Qu’est-ce qui l’explique ? Vous savez, dans ce pays, ceux qui comprennent ne sont pas perçus comme tels. Et ceux qui ne comprennent pas sont vus comme ceux qui comprennent. Autrement dit, ici on a souvent tendance à faire du marketing industriel et commercial. Ce n’est pas ça la communication politique. Parmi ceux qui parlent de communication, ceux qui comprennent la différence entre les deux formes sont peu nombreux. Il s’agit de faire de la communication politique et non du marketing. C’est là où l’on pèche. Donc, il faut rectifier tout ça et bâtir une bonne communication et la mettre entre les mains des gens qui savent. Mais, s’il faut dire la vérité, notre communication pèche,surtout parce qu’elle est une communication défensive
Plus de 6000 milliards Fcfa levés
L’agence Cgf participe à la redynamisation du marché financier. Elle a permis, depuis le démarrage de ses activités en 1998, aux Etats et entreprises africaines de lever plus de 6000 milliards Fcfa pour le financement de leurs investissements. La directrice générale de Cgf Bourse, Odile Kantoussan, s’est réjouie de cela lors de la cérémonie de lancement du Fonds commun de placement (Fcp), le premier fonds de placement halal de la zone de Uemoa. Dans cette logique, les souscripteurs en bourse en ont profité car en 2016, pas moins de 700 milliards de francs Cfa ont été distribués en dividendes dans les huit pays de l’Union. Sur le nouveau fonds commun de placement (Fcp) Halal, Odile Kantoussan rappelle que le Fcp Al Baraka, qui respecte les principes de la finance islamique, est créé dans le but de répondre à une demande récurrente de certains épargnants qui veulent investir tout en respectant les préceptes. Selon la directrice générale de Cgf Bourse le Fcp Al Baraka, est structuré en respect des règles de la finance islamique. A titre d’exemple, Cgf a enregistré en 2016 la cotation de cinq obligations islamiques dénommées «Sukuks». Deux ont été émises par le Sénégal, deux par la Côte d’Ivoire et une ligne émise par le Togo pour un montant global à l’émission de 766 milliards Fcfa.
La Sedeb sarl à la Fiara de dakar 2017 «L’engrais organique, une innovation qui permet de régénérer la vie microbienne des sols»
La Sahélienne d’entreprise de distribution et d’agrobusiness (Sedab) est une société à responsabilité limitée (Sarl) créée en 1985 par deux économistes diplômés de l’Enseignement supérieur. Pour cette 18ème édition de la Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales, l’innovation majeure pour la Sedab reste l’engrais organique qui contribue ainsi à l’entretien biologique des sols
Ligue démocratique
La Ligue démocratique (Ld), qui a regretté la tragédie survenue à la 76e édition du Daaka de Médina Gounass, suite à un violent incendie qui a causé des dommages matériels immenses et de nombreuses pertes en vies humaines, demande au gouvernement d’entreprendre toutes les actions nécessaires pour éviter, à l’avenir, de tels sinistres à Médina Gounass. Les Jallarbistes présentent ainsi leurs condoléances les plus attristées au khalife de Médina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Bâ et à toutes les familles éplorées.
Gamou de Taiba Niassene, edition 2017 – La cité religieuse abritera le premier Daara moderne du pays
La naissance de Cheikh Al Islam, El Hadji Ibrahima Niass, a été commé- morée hier dans la commune deTaïba Niassène (département de Kaolack). À cette occasion, les autorités religieuses et étatiques ont procédé à la pose de la première pierre du premier Daara moderne du Sénégal.
La presse chez le Khalife général des Mourides
Les responsables des associations de la presse sont en pleine action pour dénoncer les problèmes auxquels les médias sénégalais sont confrontés. Ainsi, une délégation de la Coordination des Associations de Presse (Cap) constituée du Synpics, du Cored, du Cdeps, de l’Appel, de l’Urc, de la Cjrs, de l’Unpjs, Ctpas sera reçue aujourd’hui par le khalife général des Mourides à la Résidence Khadimoul Rassoul à Touba. Cette rencontre fait suite à un plan d’actions initié par les grands ensembles des organisations professionnelles de la presse pour une solution concertée et structurelle des problèmes du secteur qui, aujourd’hui, constituent une menace pour la démocratie du Sénégal, la liberté de la presse et particulièrement pour l’avenir de toute une profession. La Cap a rencontré mercredi dernier les associations thématiques de la presse et compte prendre langue avec les organisations de la société civile et de défense des droits de l’homme le mardi 17 avril. Une tournée dans les rédactions ainsi qu’une réunion avec les patrons de presse seront également effectuées au courant de la semaine prochaine en perspective de la marche prévue le 3 mai coïncidant avec la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse
Le Sep de Benno
Dans un communiqué parvenu à «L’As», le Sep de Bennoo Bokk Yaakaar dirigé par Mor Ngom, exprime «toute sa compassion et son soutien moral à la Oumah islamique, au Khalife de Médina Gounass, Serigne Ahmet Tidiane Ba, au Président de la République et à tout le peuple sénégalais» à la suite du drame qui s’est abattu sur le Daaka de Médina Gounass, mercredi, avec l’incendie qui s’est déclaré sur le site et qui a provoqué la perte de plusieurs vies humaines (au moins 22) et de nombreux blessés. A cet effet, les alliés du Président présente leurs condoléances attristées aux familles des victimes, «formule le vœu que Dieu accueille en son paradis céleste les disparus parmi lesquels des ressortissants de la sous-région et souhaite prompt rétablissement aux blessés». En définitive, le Sep/bby demande au gouvernement «d’engager davantage la réflexion avec les autorités religieuses locales, sur les voies et moyens nécessaires pour encadrer cette manifestation de haute portée spirituelle, qui accueille les ressortissants de la sous-région afin que pareille situation ne se reproduise ».
Le Pds exige la démission d’Abdoulaye Daouda Diallo
En réunion du Comité directeur hier, le Parti démocratique Sénégalais est revenu à la charge pour exiger la démission du ministre de l’Intérieur. Selon le Pds, Abdoulaye Daouda Diallo, en tant que maire et probable candidat aux élections législatives, ne peut être juge et partie, et est au cœur des fraudes et manipulations de toutes sortes du processus électoral et du fichier des électeurs.
Par Al Hassan Sall
Le Comité directeur du Parti démocratique sénégalais(Pds)s’est réuni le jeudi 13 avril 2017 à la permanence nationale Oumar Lamine Badji. À l’entame de la rencontre, informé sur l’incendie à Médina Gounass et les dizaines de morts et de blessés y relatifs, le Comité directeur, consterné, compatit à la douleur qui frappe toute la nation, et notamment la communauté musulmane et les disciples de Thierno Mouhamadou Seydou Bâ. Il apprécie le message de compassion que le Président Abdoulaye Wade a immédiatement envoyé à son ami, le Khalife ThiernoAhmadou Tidjane Bâ et exprime, au nom de tout le Parti, sa solidarité à toutes les populations concernées. Des prières ont été formulées pour le repos de l’âme des victimes de l’incendie et le rétablissement des blessés, informe le communiqué reçu à la rédaction. Le Cd se «réjouit et félicite le frère Secrétaire général national, MeAbdoulaye Wade, pour ses initiatives etsa contribution particulièrement remarquable à la formation d’une solide alliance gagnante de toutes les forces de l’opposition pour mettre un terme au règne de l’arbitraire et de l’incompétence». Dans le même sillage, Omar Sarr etses camarades d’accuser «Macky Sall, son régime et particulièrement son ministre de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo, ont fait la preuve de leur volonté de manipuler le fichier électoral pour en extirper un nombre trèsimportant de citoyens ets’assurer une improbable majorité aux prochaines élections législatives.» CONTRIBUER A LA FORMATION D’UNE SOLIDE ALLIANCE GA- GNANTE C’est ainsi qu’ils ont trèsfortement réduit le nombre des commissions administratives dansles zones qui leursont hostiles, et partout ailleurs, ont mis en marche la machine à fraude en installant des commissions administratives clandestines dans les domiciles de responsables des partis de la coalition gouvernementale «pour inscrire exclusivement et frauduleusement leurs partisans», ont ajouté Omar Sarr et ses camarades. Suffisant pour qu’ils soutiennent que le Parti dé- mocratique sénégalais s’associe aux demandes unanimes de l’opposition et «exige la démission immédiate d’Abdoulaye Daouda Diallo, maire et probable candidat aux élections législatives, qui ne peut être juge et partie et qui est au cœur des fraudes et manipulations de toutes sortes du processus électoral et du fichier des électeurs». Non sans ré- clamer «la désignation d’une personnalité neutre et consensuelle pour prendre en charge la totalité du processus électoral et un audit immédiat du fichier électoral par les experts des partis politiques, avec la participation de nos partenaires, notamment l’Union européenne, la France, l’Allemagne, les Usa et le Canada qui ont toujours été impliqués dansle consensus électoral depuis 1993». Le Parti démocratique Sénégalais appellera, après échange avec ses alliés politiques, sur la meilleure date, à une grande marche nationale pour en finir avec le régime de Macky Sall, pour le respect de la démocratie, la fin de l’instrumentalisation de la justice à des fins partisanes, renseigne le communiqué. qui poursuit : «Trop, c’est trop. Non seulement, l’opposition n’est pas associée au comité de veille du processus électoral qui aurait permis d’avoir un suivi concerté des inscriptions, mais tout porte à croire que le gouvernement ne veut pas d’un audit indépendant du fichier.». LE GOUVERNEMENT NE VEUT PAS D’UN AUDIT INDEPENDANT DU FICHIER Examinant l’appel au dialogue lancé par le chef de l’État le Comité directeur rappelle qu’il a toujours dénoncé le déficit de dialogue et de consensussur les questions essentielles de notre démocratie pour ne pas y prêter une oreille attentive. Le Parti démocratique sénégalaisrappelle cependant que tout en étant acquis à la nécessité pour tousles acteurs du champ politique de se soumettre aux règles d’une démocratie consensuelle et apaisée, dont le dialogue reste un des ferments dominants, qu’il n’en demeure pas moins que ce dialogue ne peut être fondé que sur des principes. Et le Pds de préciser : «il n’est ni possible, ni souhaitable d’instaurer un dialogue alors qu’il y a une rupture unilatérale du consensus démocratique, notammentsur le processus électoral, au moment ou des personnalités de premier plan de l’opposition font l’objet d’un acharnement judiciaire par une justice qui a cessé d’être indépendante pour devenir le bras armé d’un pouvoir faible et revanchard.»
Fatoumata Jallow Tambajang
FATOUMATA JALLOW TAMBAJANG La vice présidente gambienne Fatoumatta Jallow Tambajang a remporté le prix de la “Femme africaine de l’année” (2017 New african woman of the Year), décerné par le magazine panafricain NewAfrican Woman, selon l’Aps. La céré- monie de remise de ce trophée s’est déroulée mercredi soir à Dakar, à l’ouverture de l’édition 2017 du “New african woman forum (Nawf), qui se déroule pour la première fois en Afrique. Ce prix décerné à la vice-présidente gambienne a été remis à la directrice régionale de l’OngArticle 19 Fatou Jagne Senghor, au nom de Fatoumatta Tambajang, actuellement “au cœur d’un processus important” caractérisé par l’avènement d’une “nouvelle Gambie”. Selon Mme Senghor, la lauréate “symbolise l’unité” de la nation gambienne et constitue “un modèle pour lesfilles et les femmes de Gambie”, en prô- nant “le dialogue intergénérationnel” pour la restauration de ce pays enclavé dans le Sénégal.