Restons à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss pour dire que Médina Bamba Fall, écroué dans le cadre du saccage de la maison du Parti Socialiste de Colobane, déjà entendu dans le fond par le juge d’instruction, occupe la cellule où séjournait Karim Wade à Rebeuss, celle des Vip. L’administration pénitentiaire prévoit de mettre Khalifa Sall dans une autre cellule, mais pour l’instant, il est seul dans celle qu’il occupe.
Khalifa Sall
Placé sous mandat de dépôt avant-hier mardi 7 mars pour escroquerie portant sur des deniers publics, détournement de deniers publics, association de malfaiteurs et de blanchiment de capitaux», en même temps que cinq de ses collaborateurs, dans le cadre de l’affaire de la gestion de la «caisse d’avance» de la Ville de Dakar, Khalifa Sall a passé sa première nuit à Rebeuss. Selon nos sources, le maire de Dakar était en pleine forme hier. «Il est déterminé, combatif, lucide et sait que c’est un combat politique. Le pool d’avocat du maire de Dakar et ceux de ses co-inculpés ont communiqué hier au téléphone pour affûter leurs armes, histoire de voir comment assurer une bonne suite de la procédure».
Macky recrute Adja Oulimata Dioum
Reprendre la cité religieuse de Touba des mains du Pds, c’est l’objectif du président de l’Apr. Pour y arriver, Macky Sall largue ses amarres pour pêcher de vrais porteurs de voix. Il a jeté son dévolu sur la célèbre femme d’affaires Oulimata Dioum. Selon Ibrahima Ngom Damel, Macky a joint personnellement la présidente de l’Association des Femmes pour la Promotion de l’Entreprise au Sénégal. Certes celle-ci n’a jamais milité dans une formation politique, mais elle a toujours eu des atomes crochus avec Me Abdoulaye Wade qui l’avait choisie comme membre du Conseil de la République pour les Affaires Economiques et Sociale (Craes), dirigé à l’époque par le défunt Me Mbaye Jacques Diop. «Je confirme cette information. C’est le président de la République qui m’a demandé de le soutenir ici, à Touba. Je compte le soutenir partout au Sénégal et particulièrement à Touba. Là, je viens de rendre visite au Khalife Général des Mourides Cheikh Sidy Moukhtar Mbacké pour recueillir son «ndiguel» et sa bénédiction. Et il m’a exhortée dans ce sens», a dit Mme Dioum au reporter freelance. «Ajourd’hui, je mène des visites de proximité à Touba, à Mbacké et dans les différentes communes du département pour voir les dignitaires mourides, les associations de femmes, de jeunes, les frustrés de l’Apr, les indécis et les sans partis, mes anciens collaborateurs », assure la nouvelle recrue du «Macky».
Mor Ngom recadre l’Aimf
Le président de la Chambres des élus de l’Apr n’est pas du tout content de l’attitude des Cités et Gouvernements Locaux Unis (Cglu), de Metropolis, ainsi que de l’Association internationale des maires francophones (Aimf), qui ont sorti un communiqué conjoint signé par le président de Cglu, Parks Tau, le président de Metropolis, Denis Coderre et la présidente de l’Aimf Anne Hidalgo «pour interférer» dans les affaires internes du Sénégal, notamment dans l’incarcération de Khalifa Sall pour escroquerie sur les deniers publics portant sur près de deux milliards. Dans un entretien téléphonique, le ministre conseiller personnel du chef de l’Etat, Mor Ngom se dit indigné par ce manque de respect vis-à-vis de nos Etat africains. «Personne ne les a entendus sur l’affaire Fillon encore moins sur l’affaire Marine Le Pen qui sont pourtant des élus français qui ont maille à partir avec la justice de leur pays», a souligné le maire de Ndagalma qui déplore l’attitude «injuste» et l’indignation sélective des organisations de défense des élus, qui dans cette affaire, fait «du deux poids deux mesures».
Le front Patriotique exige l'arrestation de Aliou Sall et Cheikh oumar Hann, épinglés par le rapport de l'Ofnac
Le front patriotique pour la défense de la République dénonce la persistance du régime de Macky Sall à instrumentaliser la justice pour liquider des adversaires politiques. La conférence des leaders qui s’est réunie, hier, soutient qu’aucun Sénégalais ne prend au sérieux le mauvais prétexte invoqué d’un rapport de l’IGE pour arrêter le maire de Dakar. Le front continue de récuser le ministre de l’Intérieur pour organiser les élections.
Le maire de Dakar bénéficie de soutiens de tout bord. Depuis l’enclenchement de la procédure, l’opposition exprime son soutien à Khalifa Sall. Le Front patriotique pour la défense de la République qui s’est réuni hier, brocarde le président Sall qui est à leur avis, est en train d’installer le pays sur une pente dangereuse. Pour l’opposition, l’arrestation de l’édile de Dakar est une tentative de liquididation politique d’un adversaire. «Le Fpdr constate que le régime de Macky Sall persiste, en dépit du bon sens, dans sa folle volonté d’utiliser l’appareil judiciaire pour liquider, les uns après les autres, ses principaux rivaux aux prochaines élections législatives et présidentielle. Après Karim Wade, c’est au tour de Khalifa Sall, en attendant les autres», dénonce l’opposition regroupée autour du front patriotique. Malgré les allégations du procureur de la République et du gouvernement, le Front soutient que les Sénégalais se sont faits une religion sur l’affaire. «Aucun Sénégalais ne prend au sérieux le mauvais prétexte invoqué d’un rapport de l’IGE d’autant que Macky Sall garde sous le coude les rapports de l’OFNAC concernant les malversations de son propre frère en relation avec l’aventurier Frank Timis, d’une part, et la prévarication de hauts responsables de son parti, d’autre part», rappellent les membres du Front. L’opposition demande ainsi au président Sall de se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard et de prendre conscience du fait évident que la violence judiciaire contre les opposants fait le lit de la violence politique, car les Sénégalais n’accepteront jamais de subir une quelconque dictature. Ils l’invitent aussi à renoncer à ses rêves de confiscation du pouvoir et accepter de se soumettre au verdict des urnes dans le cadre d’élections loyales, transparentes et pacifiques. C’est la seule manière, disent-ils, d’éviter des dépenses aussi exorbitantes qu’inutiles qu’il fait dans le cadre de sa précampagne illégale et déguisée en «tournée économique». La conférence des leaders exprime ainsi « son soutien fraternel et total au maire de Dakar Khalifa Sall et à ses amis victimes de l’arbitraire ». Les leaders appellent à l’unité de l’opposition pour permettre au Sénégal de sauvegarder sa démocratie et sa paix sociale.
LE PRESIDENT DE LA CENA INVITE A PRENDRE SES RESPONSABILITES SUR LES CAS DE FRAUDES
Evoquant par ailleurs, les prochaines élections législatives, le Front continue de récuser le ministre de l’Intérieur, responsable du parti au pouvoir pour l’organisation du scrutin. Les leaders réclament une autorité consensuelle, bénéficiant de la confiance de tous les acteurs, ce qui n’est le cas ni du ministre actuel ni de ses principaux collaborateurs en matière électoral. «Le Front invite les populations sénégalaises à poursuivre et amplifier leur mobilisation massive pour obtenir leur inscription sur les listes électorales. Cette mobilisation est la meilleure réponse aux tentatives frauduleuses signalées un peu partout et dont les effets seront nuls devant une forte mobilisation des électrices et des électeurs. Elle est aussi la seule façon efficace de dire non à la brusquée flambée des prix des denrées de première nécessité et à l’aggravation subséquente de la pauvreté dans le pays», indique la même source. Le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena) est invité aussi à prendre ses responsabilités sur les cas de fraudes signalés, notamment à Dagana.
Queen Biz bisous toutes les femmes senegalaises
En ce jour de la célébration de la journée internationale de la femme, La charmante Queen Biz n’a pas raté l’occaz de remercier et d’honorer la femme senegalaise au premier Rang ! ” je vous aime ” !
Rencontre entre Sidiki Kaba et Antonio Guterres – La relation entre l’Afrique et la CPI au menu
(New-York). Un froid rendu excessif par un vent qui souffle fort règne impérial dehors, mais au 37e étage du building qui abrite le siège l’ONU, une chaleur réconfortante accueille les visiteurs. Ce 2 mars 2017, le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, en sa qualité de président de l’Assemblée des Etats Parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI), a rencontré le nouveau Secrétaire général de l’ONU, Antonio GUTERRES pour évoquer les questions concernant la CPI, en particulier sa relation avec l’Afrique.
Le Secrétaire général de l’ONU, après avoir souhaité la bienvenue à Me Sidiki KABA et sa délégation a relevé le sentiment de discrimination qui est la perception de certains pays africains qui se sentent victimes de la part de la CPI. Il a sollicité du président de l’Assemblée des Etats Parties au statut de Rome une «compréhension» face à ces appréhensions. Ce sentiment, a cru savoir M GUTERRES, traduit moins une défiance vis-à-vis de la Cour, qu’une frustration découlant de l’exclusion de l’Afrique des principales instances de la gouvernance mondiale alors que le cercle restreint des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, bien que n’étant pas parties à la CPI, exercent pourtant un certain pouvoir d’influence sur les affaires de la Cour, en raison des prérogatives du Conseil à déférer certains cas devant celle-ci.
Antonio GUTERRES a remercié Sidiki KABA d’avoir toujours défendu les principes communs à l’ONU et la CPI, d’avoir mis en avant le dialogue avec les pays africains, non sans encourager la CPI et l’Assemblée des Etats Parties à continuer de faire preuve d’ouverture envers ces pays. Le Secrétaire général a rappelé que l’adhésion de la majorité des pays africains à la Cour pénale internationale est un honneur pour l’Afrique et une démonstration de son attachement aux valeurs universelles. M. GUTERRES a également dit regretter qu’un grand nombre de pays tardent encore d’une part, à rejoindre la Cour et d’autre part, à reconnaitre la justice comme un pilier essentiel de la paix.
A son tour, le Président KABA a remercié le Secrétaire général pour ses commentaires et son soutien à la Cour non sans lier cette attitude bienveillante du Secrétaire général à son action remarquable à la tête du Haut-commissariat aux réfugiés au cours de ses 10 années de mandat ainsi qu’à son engagement en faveur de la lutte contre l’injustice sociale et économique. Il a, en outre, transmis à M. GUTERRES qui vient de prendre les rênes de l’organisation universelle, le message d’amitié et de soutien du Président Macky SALL qu’il a rencontré lors d’une réunion bilatérale à Addis-Abeba.
Par la suite, le Président KABA s’est livré à un vibrant plaidoyer en faveur de la justice pénale internationale. Il a rappelé son implication personnelle dans la création de la CPI ainsi que l’engagement de l’Afrique en faveur de la lutte contre l’impunité, comme en témoigne la forte adhésion des pays africains à la Cour.
Certes, a reconnu le Président KABA, la majorité des affaires poursuivies devant la cour concernent des africains ; ce qui peut donner l’impression d’une Cour sélective et à deux vitesses et motiver une remise en cause par certains pays africains de leur appartenance à la cour. Toutefois, précisera-t-il, la majorité des affaires ont été déférées par les Etats africains eux-mêmes et le Procureur de la Cour mène des examens préliminaires concernant des pays non africains. Il a ainsi souligné que cette perception ne devrait pas servir d’argument pour priver de justice les victimes.
Il s’y ajoute, rappellera le Président KABA, qu’en vertu du principe fondamental de la complémentarité, qui sous-tend son action, la cour est une instance de dernier recours, d’où l’importance, pour les pays africains, de renforcer leurs systèmes judiciaires pour qu’ils puissent poursuivre eux-mêmes les crimes internationaux et rendre justice aux victimes.
Abordant la question de l’attitude de l’Union africaine (UA) vis-à-vis de la Cour, Me Sidiki KABA a rappelé la position de principe du Sénégal, maintes fois réitérée par le Président Macky SALL, selon laquelle l’UA ne peut prendre une résolution de retrait collectif contraignante pour ses membres étant donné que le retrait, tout comme l’adhésion, est un acte souverain. Il a, en outre, estimé que le protocole de Malabo portant création d’une Cour africaine de justice et des droits de l’homme devrait rester conforme aux normes du droit international en matière de poursuite des responsables de crimes.
Le Président KABA, tout en rappelant que des procédures sont en cours et d’autres en voie d’être ouvertes pour des cas concernant d’autres régions du monde, a assuré le Secrétaire général de sa disponibilité, voire de sa détermination, à poursuivre et à maintenir le dialogue avec les pays africains. A cet égard, il a rappelé la tenue prochaine d’une rencontre sur le renforcement des systèmes judiciaires africains à Dakar en mai 2017.
D’ailleurs, dans le cadre de l’opérationnalisation du principe de la complémentarité, et en réponse au ressentiment d’un certain nombre de pays africains envers la Cour, le Président KABA a rappelé que, dès sa prise de fonction en tant que Président de l’Assemblée, il s’est engagé à raffermir la relation entre l’Afrique et la Cour, notamment à travers un dialogue franc et ouvert dans le cadre d’une politique diplomatique éclairée définie par le chef de l’Etat Macky SALL et exécutée avec efficacité et abnégation par le ministère des Affaires étrangères du Sénégal. A cet égard, il a tenu une réunion sur la relation entre l’Afrique et la Cour lors de la 15e session de l’Assemblée en novembre 2016 qui a permis d’entamer un dialogue franc sur cette question.
Au chapitre des bonnes nouvelles, le Président KABA s’est félicité du fait que la Gambie ait annulé sa décision de retrait du statut de Rome et que la justice Sud-africaine ait jugé inconstitutionnelle la décision de retrait par le gouvernement d’Afrique du sud. A ce propos, il a remercié le Secrétaire général pour le soutien des Nations Unies et de la communauté internationale en faveur du respect des résultats de l’élection présidentielle en Gambie, mais également pour la contribution des Nations Unies à la promotion de l’universalité du statut de Rome.
Il a exhorté le Secrétaire général à apporter un soutien diplomatique et politique à la Cour pénale internationale et pour conclure, l’a informé de la tenue de la seizième session de l’Assemblée des Etats parties, du 4 au 14 décembre 2017, au siège de l’ONU à New York et a saisi cette occasion pour l’inviter à prononcer un discours lors de la cérémonie d’ouverture de ladite session.
Au terme de ce vibrant plaidoyer empreint d’espoir du Président KABA sur l’action de la Cour, ses relations avec l’Afrique ainsi que la position de principe du Sénégal à ce sujet, fondée sur le respect du droit, c’est un Secrétaire général visiblement rassuré, voire revigoré, qui a dit accepter avec plaisir l’invitation de prendre part à la prochaine Assemblée des Etats Parties avant de demander au ministre de la Justice, de transmettre ses amitiés au Président Macky SALL.
Marche
Les manifestations pour la libération du Khalifa Sall commencent déjà. Ainsi, au lendemain du placement sous mandat de dépôt du maire de Dakar, des femmes de la Médina, militantes du Parti socialiste et proches de Bamba Fall, maire de la Médina, ont organisé un rassemblement.
Les manifestantes en ont profité pour improviser une marche à travers la Rue 25 de la Médina et les Allées du Centenaire. Elles ont été rejointes dans leur procession par quelques habitants de la Médina, fidèles à leur maire. Habillées en blanc et arborant des foulards rouges, elles exigent la libération de Bamba Fall, Khalifa Sall et Cie.
Le Parquet requiert 5 ans contre le chef de poste des Asp du tribunal de Rufisque
L’Asp Abdou Khafor Diop risque de passer 5 longues années derrière les barreaux pour soustraction sur les deniers publics au tribunal de Rufisque. En détention préventive depuis le 7 février, il sera édifié sur son sort demain.
L’émotion a été vive hier, dans la salle du tribunal des flagrants délits de Dakar, après le réquisitoire du ministère public. Qui a demandé 5 ans de prison contre l’Asp Abdou Khafor Diop et non moins chef de poste du tribunal d’instance de Rufisque, pour soustraction sur les deniers publics. Le Parquet s’est empressé de se justifier en soutenant : ‘‘Dura lex sed lex’’ (la loi est dure mais c’est la loi). Le sursis étant exclu pour le cas de ce prévenu, il a ainsi requis ‘’la peine minimale’’, malgré une circonstance aggravante, dans la mesure où il était en service. Qu’est-ce qui s’est passé dans cette affaire ? Le maître des poursuites explique qu’Abdou Khafor Diop, préposé à la surveillance du lundi au samedi, a été surpris dans le bureau de l’administration du greffe par son collègue Khadim Mbaye. Après vérification, la disparition de 2 scellés constitués d’un téléphone portable et de la somme de 90 000 F CFA a été constatée. Placé sous mandat de dépôt, depuis le 7 février dernier, l’Asp a continué de nier les faits.
Omar Maal ‘’Au sein de la police, la parité ne se décrète pas’’
A l’instar de nombreuses institutions, la police nationale a célébré hier la journée mondiale de la femme. Une occasion saisie par le Directeur général de la police nationale, Oumar Maal, pour inviter les femmes commissaires à une ‘’saine’’ et ‘’sereine émulation’’ avec leurs collègues policiers. Cela, après leur avoir rappelé que dans la police, la parité ne se décrète pas, elle se mérite.