Malgré leur adversité farouche pendant le campagne des dernières élections locales, le ministre auprès du Premier ministre et porte-parole du Gouvernement, Seydou Guèye et le maire socialiste de la Médina Bamba Fall restent des frères. La preuve, le porte-parole du gouvernement prie vivement pour la libération de son adversaire politique et frère, Bamba Fall. Lors d’une opération d’investissement humain qu’il a initiée samedi dernier à la Médina, Seydou Guèye a annoncé qu’il rendra visite dans la «mesure du possible» au maire de la Médina placé sous mandat de dépôt dans l’affaire du saccage de la Maison du Parti socialiste. Le porte-parole de l’Apr va se rendre  à Rebeuss pour témoigner à«son jeune frère et maire» sa fraternité, son soutien et sa solidarité en ces moments durs. «J’en suis très sincère et je prie pour qu’il retrouve la liberté le plus rapidement possible», dit-il. Pour M. Guèye, la visite s’inscrit dans le cadre des relations entre des frères et entre des citoyens et leur maire. Il rassure que les compétitions éléctorales ne changent rien en leur fraternité. Toutefois, le porte-praole du gouvernement fait la différence entre les affaires judiciaires et les relations citoyennes. A l’en croire, les affaires de la justice sont sous l’autorité de la loi, tandis que celles citoyennes sont sous la responsabilité des citoyens.

Le ministre des Finances, Amadou Ba a tenté de justifier hier, sur les ondes de la Rfm le retard de l’acquisition de nouveaux appareils de radiothérapie pour remplacer celui en panne à l’hôpital Aristide Le Dantec. Amadou Ba impute cette situation à l’embargo sur les transactions financières en provenance du Soudan. Il s’agit selon l’argentier de l’Etat, e problèmes de transfert de fonds entre Dakar et Khartoum (Soudan). La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) qui assure le financement pour l’achat d’appareils avait des difficultés pour  un virement à cause de la situation qui prévaut au Soudan. Cette situation ne va plus se reproduire parce que, dit-il, le Sénégal a commandé trois appareils de radiothérapie. Le coût des appareils et les travaux de modification des locaux du service de Cancérologie de l’hôpital Aristide Le Dantec sont estimés à 6 milliards Fcfa. Le ministre des Finances a tenu une réunion avec son collègue de la Santé Awa Marie Coll Seck, pour l’achat des appareils en procédure d’urgence.

Le maire de Dakar a pris son destin politique en main. Le responsable socialiste continue d’investir la région de Saint- Louis pour aller à la rencontre de ses militants et des sympathisants. La caravane de Khalifa Sall a démarré son périple hier dans la capitale du nord avec des responsables socialistes, notamment le président de la Convergence socialiste Aba Mbaye. L’édile de Dakar a expliqué aux populations le problème d’orientation du parti qui l’oppose à Ousmane Tanor Dieng et Cie. Avant de décliner son projet de société qui reste l’alternative. Khalifa Sall a rencontré des imams et oulémas à Saint-Louis avant de se rendre au quartier Guet Ndar où il a échangé avec les pêcheurs qui sont très remontés ces temps-ci contre le régime. Devant Khalifa Sall, les pêcheurs ont exprimé leur colère contre les autorités qui ne s’occuperaient pas des problèmes qu’ils rencontrent en Mauritanie. Le maire de Dakar et sa caravane ont fait un tour à Fass pour prendre part à la Ziarra de la famille de El hadji Rawane Ngom. Khalifa Sall a échangé aussi avec les populations. ensuite la caravane a fait cap vers les villages de Tassinère, Ndiébène Gandiol où elle a été acceuillie par de nombreuses populations. Aujourd’hui, le maire de Dakar sera dans la zone de Diama avant de revenir à Saint-Louis.

La traque des biens supposés mal acquis doit être relancée. C’est l’appel du Coordonnateur du Forum Civil, Mouhamadou Mbodj, aux autorités publiques, lancé hier, dimanche, sur les ondes de Sud Fm au cours de l’émission Objection. Pour lui, le blocage du dossier sur la traque, est un message  d’encouragement à l’endroit de tous ceux ou celles qui ont commis des crimes financiers. Quant à la gestion de la commande publique, son diagnostic en a conclue à un surenchérissement des coûts sur les réalisations et les programmes du gouvernement. Sans compter le gré à gré qui monte en flèche. Le patron du Forum Civil demande, en outre, une réévaluation de l’Ofnac qui est à mi-mandat.