La Maison Blanche réclame une enquête sur les écoutes présumées d'Obama
La Maison Blanche a demandé dimanche au Congrès de déterminer si l’administration Obama avait abusé de son “pouvoir d’enquête” pour faire mettre sur écoute le candidat Trump lors de la campagne présidentielle.
Le président américain Donald Trump a demandé, dimanche 5 mars, au Congrès d’enquêter sur les éventuelles écoutes téléphoniques dont il dit avoir été victime de la part de son prédécesseur Barack Obama, avant les élections du 8 novembre.
Le président Trump “demande à ce que, dans le cadre de leurs enquêtes sur l’activité russe, les commissions sur le renseignement au Congrès exercent leur autorité de supervision pour déterminer si les pouvoirs d’enquête de la branche exécutive ont été outrepassés en 2016”, a indiqué Sean Spicer, porte-parole de la Maison Blanche dans un communiqué.
Cette demande intervient au lendemain d’accusations lancées par Donald Trump. Selon lui, son prédécesseur Barack Obama a ordonné de placer sur écoutes les téléphones de la tour Trump à New York, qui était alors le QG de campagne du candidat républicain à la Maison Blanche. Trump n’a pas étayé ses accusations.
Des informations “très troublantes”
Le porte-parole de la Maison Blanche a déclaré que Donald Trump et les responsables de son administration ne feraient plus de commentaire sur l’affaire tant que le Congrès n’aurait pas bouclé son enquête, laissant entendre ainsi que le président n’aurait pas à expliciter ses accusations. “Les informations relatives à des enquêtes à mobile potentiellement politique juste avant l’élection de 2016 sont très troublantes”, s’est borné à dire Sean Spicer.
Donald Trump a accusé Barack Obama de l’avoir fait placer sur écoute téléphonique au mois d’octobre durant les dernières semaines de la campagne présidentielle, et a traité son prédécesseur de “pauvre type”.
Fillon au Trocadéro : "Ce sont les rats qui quittent le navire pendant la tempête !"
Devant une foule de partisans venus de toute la France et remontés à bloc, François Fillon a joué son va-tout, dimanche, place du Trocadéro, à Paris. Reportage.
“Répartissez-vous bien sur la place !” Ce dimanche 5 mars à un peu plus d’une heure du “grand rassemblement de soutien à François Fillon“, des grappes de gens affluent calmement, sous leurs parapluies, vers la place du Trocadéro, à Paris. Vérification des sacs et distribution de drapeaux français, tout est parfaitement organisé.
Après le tollé suscité jusque dans le camp Les Républicains par ce qui a été pris pour un appel “à siffler la justice” selon l’expression de Xavier Bertrand, le tir a été rectifié par le camp Fillon et les consignes pour cette manifestation sont claires : il s’agit d’un rassemblement populaire de soutien à François Fillon, pas une manifestation contre les juges ou les journalistes. De fait, on ne verra aucune banderole, aucun slogan dans la foule. Les propos de certains supporters de François Fillon, en revanche, ne sont pas aussi consensuels.
Deux dames sexagénaires s’approchent des personnes chargées de la sécurité et lancent au passage : “Vous n’avez pas honte d’être journaliste ?!”.
“Si Fillon se retire, je voterai Le Pen pour la première fois de ma vie”
Une fois le ton redescendu, la dame explique qu’elle en marre de “l’acharnement médiatique” contre “son candidat”, celui à qui elle a donné sa voix à la primaire de la droite et du centre en novembre dernier. D’ailleurs, c’est pour leur montrer “aux médias” qu’elle est là. La Justice non plus ne trouve pas grâce à ses yeux : “Ce qui me choque c’est la concomitance entre cette affaire judicaire et la campagne électorale. Pourquoi maintenant si ça fait dix ans que ça dure ?”, fait valoir celle qui n’accepte de dire que la première lettre de son prénom, “C.”. “Ce matin, il parait qu’ils (les enquêteurs) ont été à son domicile à Sablé-sur-Sarthe, un dimanche matin !”, s’indigne-t-elle encore. En fait, la perquisition menée dans le manoir de François et Penelope Fillon dans la Sarthe a eu lieu vendredi.
On l’interroge sur les quelque 300 élus qui ont lâché François Fillon depuis l’annonce de sa probable future mise en examen : “Ce sont les rats qui quittent le navire pendant la tempête !”. Moins virulente, son amie “M.”, Parisienne elle aussi, dit être venue “pour soutenir le programme de François Fillon” dont elle regrette qu’il soit “passé à l’as”, “comme celui des autres d’ailleurs”, à cause du “manque d’équilibre des médias”. Et si François Fillon ne devait plus être candidat ? “Ce serait anti-démocratique. Si Fillon se retire, je voterai Le Pen pour la première fois de ma vie”, dit fermement C.. M., elle, est moins catégorique : “ça dépend qui le remplace !”. Et la sexagénaire d’envisager plusieurs cas de figure : “si c’est Juppé ou Baroin, je voterai pour eux. Par contre, si au second tour c’est Macron contre Le Pen, je voterai Le Pen”.
Sénégal: soupçonné d'escroquerie par la justice, le maire de Dakar se défend
Le maire de Dakar est convoqué par la justice ce lundi après-midi. Khalifa Sall fera face à un juge d’instruction, une dizaine de jours après avoir été entendu par la police, dans le cadre d’une enquête sur la gestion d’un fond d’urgence alloué par l’Etat à sa mairie. Dimanche 5 mars, le responsable politique s’est exprimé devant la presse. Il s’est dit « irréprochable » et a accusé le régime de Macky Sall d’être à l’origine de ses ennuis judiciaires.
Dans une salle de l’hôtel de ville de Dakar, face à une foule remplie de militants, Khalifa Sall a défendu sa gestion du fond qu’il décrit comme « politique », dont l’existence remonte, a-t-il dit, à plusieurs décennies, connu de tous et que l’Etat a jusqu’à présent toujours cautionné « sans demander de justificatifs ».
Pour expliquer sa convocation par le juge d’instruction ce lundi, Khalifa Sall parle d’une « cabale » de la majorité présidentielle. « Je me rendrais à la convocation du juge d’instruction, même si l’instrumentalisation d’une partie de la justice n’est pas de nature à me rassurer. »
Khalifa Sall et ses collaborateurs sont soupçonnés du détournement d’environ 2,8 millions d’euros. Cette information a été révélée à la presse vendredi par le procureur du tribunal de Dakar. De l’argent dépensé sans justificatifs valables, selon le magistrat.
Khalifa Sall, lui, affirme qu’il a servi à répondre à des situations sensibles et refuse de nommer les destinataires de l’argent, des milliers de personnes malades et des indigents, a-t-il expliqué, dont il souhaite préserver l’anonymat.
« Comme dit l’autre : ce n’est pas 30 millions que l’on m’a donné et que j’ai mis dans ma poche. Pourquoi le procureur voudrait-il que je donne le nom de cette femme, qui avait le cancer de l’utérus et qui en est rescapée – cela nous a coûté 4 millions et quelques – pourquoi veut-il que je donne son nom ? »
Pas d’enrichissement personnel, affirme donc ce potentiel candidat à la présidentielle. Khalifa Sall, maire de Dakar depuis 2009, devra à présent répondre aux questions de la justice.
France: François Fillon exclut de retirer sa candidature à la présidentielle
Empêtré dans des soupçons d’emplois fictifs de sa famille, mis sous pression par sa famille politique, François Fillon a décidé de ne pas retirer sa candidature pour la prochaine élection présidentielle française. Il l’a annoncé dimanche soir sur France 2, quelques heures après son meeting au Trocadéro qui l’avait vu recevoir le soutien de ses partisans, « 200 000 » selon François Fillon.
Ceux qui pensaient que le meeting du Trocadéro était une façon de préparer une honorable sortie à François Fillon ont déchanté. Le candidat, vainqueur de la primaire du parti Les Républicains, a réaffirmé sa volonté d’être candidat à la prochaine élection présidentielle française.
A la question du journaliste Laurent Delahousse : « Allez-vous retirer votre candidature ? », Fillon a répondu : « la réponse est non ! ». « Personne ne peut m’empêcher aujourd’hui d’être candidat. Personne n’a le pouvoir de me faire retirer ma candidature », a martelé le candidat du parti Les Républicains.
Lutte contre Boko Haram: le Conseil de sécurité de l'ONU en visite à Maïduguri
Le Conseil de sécurité des Nations unies était ce dimanche 5 mars à Maiduguri, ville où est née l’insurrection armée de Boko Haram. C’est une étape importante de la tournée effectuée dans le Bassin du Lac Tchad. Le Conseil de sécurité a rencontré une série de décideurs pour faire le point sur la lutte contre le groupe terroriste.
En 24h, le Conseil de sécurité des Nations unies a eu un condensé de l’ensemble des problèmes liés à Boko Haram dans le nord-est du pays.
Avec d’abord, un échange avec plusieurs dizaines de réfugiés, triés sur le volet. Des personnes qui ont dû abandonner leur village pillé par Boko Haram. « Avant je vivais de l’agriculture, maintenant je n’ai plus rien », affirme un paysan.
Autre temps fort de la journée, la rencontre avec le commandement militaire. La situation sécuritaire reste volatile. Les militaires font face à deux problèmes : la présence d’engins explosifs improvisés et les attentats-suicide.
Les militaires se veulent rassurants : « nous respectons les droits de l’homme », indique le général Leo Irabor en charge de l’opération militaire dans le nord-est. Quid alors, de la bavure survenue mi-janvier, lorsque des avions militaires ont bombardé le camp de réfugiés de Rann ? « Une enquête est en cours pour situer les responsabilités », souligne le général Irabor.
Enfin, Kashim Shettima, le gouverneur de l’Etat de Borno, a plaidé pour un « plan Marshall » pour sa région. Et de souligner, « nous avons besoin d’attention et de projets concrets ».