Le meeting du mouvement «Agir avec Macky Sall» pour le développement, organisé à Mbour, a servi de tribune à Abdoulaye Diouf Sarr pour solder ses comptes avec le maire de Dakar. Le ministre des Collectivités locales n’a pas hésité à traiter Khalifa Sall d’escroc pour sa gestion de la caisse d’avance de la Ville de Dakar. «Nous sommes à l’ère de la transparence, un projet que Macky Sall avait vendu aux Sénégalais. C’est pourquoi, je vous donne une définition de la Caisse d’avance. Elle signifie qu’une somme est mise à la disposition d’un maire. Et ce dernier doit mobiliser ces ressources tout en les justifiant sur pièce. Mais ce qui s’est passé à Dakar est qu’on a donné un montant à un individu et celuilà l’a amené chez lui et en fait ce qu’il veut. Ceci n’est pas un détournement de deniers publics, c’est plutôt de l’escroquerie», tonne le maire Yoff.
Cacophonie à la mairie de Thiès
La rencontre convoquée ce week-end pour le vote du budget de la Ville de Thiès s’est terminée en queue de poisson. A la suite d’un débat houleux, l’adjointe au maire Maïmouna Dieng qui présidait la rencontre (Talla Sylla étant en mission à l’étranger notamment à Montréal au Canada) a levé la séance. En vérité, c’est le groupe de Rewmi qui a exigé l’approbation du compte administratif en plénière avant le vote du budget. Certains ont ajouté que le compte de gestion retrace avec pertinence toute la gestion. Il s’en est suivi des échanges de propos houleux. Finalement, la séance a été levée et la session renvoyée à une date ultérieure. Le budget proposé pour l’exercice 2017 est arrêté à la somme de 1.990.463.107 francs CFA.
OUVERTURE DE LA 25EME EDITION DU FESPACO : Couleurs politiques
On a évidemment parlé de 7ème art lors de la cérémonie d’ouverture de cette 25ème édition du Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui se poursuit jusqu’au 4 mars prochain…Même si le discours s’est voulu très politique. Entre les nombreuses références à Thomas Sankara, la présence du chef de l’Etat burkinabé, ce samedi 25 février au Stade municipal de Ouagadougou, a dû avoir quelque chose de symbolique, quad on sait que, pour reprendre les propos du ministre de la Culture lui-même, ce n’était pas arrivé depuis un peu moins de 20 ans…
Un étudiant marocain tué devant son domicile
L’insécurité est toujours grandissante à Dakar et dans sa banlieue. Les mesures d’urgences prises par le gouvernement ne semblent pas faire reculer les malfrats. En atteste le meurtre d’un étudiant marocain dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Vivant à la zone A et médecin dentiste en année de thèse à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), Mazine Chakiri a été agressé devant son domicile tard dans la soirée par six individus alors qu’il se rendait chez un de ses amis pour aider ce dernier à préparer son examen. D’après ses proches, les malfrats ont voulu lui arracher ses biens. Sans résistance, disentils, il leur a donné son argent et son portable pour sauver sa peau. Mais l’un d’entre les brigands lui a asséné un coup de poignard à la cuisse lui coupant ainsi l’artère fémorale. Agressé vers 00h30, il a rendu l’âme à l’aube. Mazine Chakiri devait soutenir sa thèse de doctorat en médecine dentaire dans un mois. Sidérés par le meurtre de leur camarade et ami, les membres de l’Amicale des étudiants marocains, l’Association des étudiants chirurgiens dentistes du Sénégal et l’Amicale des étudiants de la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontologie (FMPO) comptent tenir un rassemblement aujourd’hui à 12H devant l’ambassade du Maroc pour que justice soit faite.
FINANCES LOCALES, FONCTION PUBLIQUE LOCALE, STATUT DE L’ELU LOCAL,… : Ces dossier sur la table de Tanor
Finances locales, fonction publique locale, statut de l’élu local, découpage administratif, Statut de l’élu local, Aménagement du territoire, deuxième phase de l’Acte III de la décentralisation, les dossiers s’accumulent sur la table du Président du Haut Conseil des Collectivités locales depuis son installation à la tête de l’institution. Les Hauts Conseillers ont en effet décidé d’aller vite dans le diagnostic et le bilan de la Décentralisation au Sénégal, secteur après secteur, avant de faire des propositions de corrections sous forme de recommandations.
AUDIT DE LA CAISSE D’AVANCE DE LA VILLE DE DAKAR : Birima MANGARA blanchit l’Ige
Le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, chargé du Budget dément toute démarche politicienne de l’État dans la convocation du maire de Dakar khalifa Sall devant la Dic pour s’expliquer sur le rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige). Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 26 février, Birima Mangara a indiqué que la mission de l’Ige à la ville de Dakar s’inscrit dans le cadre d’une démarche républicaine et normale visant le respect du principe du suivi-évaluation de l’impact des politiques publiques sur la vie des Sénégalais
COLLISION ENTRE UN BUS ET UN CAMION, A HAUTEUR DE SANDIARA : L’accident fait 2 morts et 7 blessés
Deux morts sur le coup et 7 blessés, dont 2 grièvement : tel est le bilan de l’accident de la route qui s’est produit hier, dimanche 26 février, vers les cours de 6h du matin. Il s’agit, en fait, d’une collision entre un minibus en provenance de Banjul et un camion en partance vers la Gambie, à hauteur du village de Sandiara, à 21 km de Mbour.
MONNAIE ET L’EMERGENCE DE L’AFRIQUE : Des économistes disqualifient le FCFA
Souveraineté monétaire, régime de change, garantie de la convertibilité, politique monétaire… Un débat aussi vieux que la monnaie elle-même longtemps porté par d’éminents économistes, relancé en juillet 2015 à la suite du feuilleton relatif à la sortie de la Grèce de la zone euro, et en 2016 par le fameux «Brexit» s’intensifie de plus en plus. Appuyé en cela par la sortie du président Tchadien Idriss Déby Itno en 2015, le Bissau Guinéen Carlos, secrétaire exécutif démissionnaire de la commission économique pour l’Afrique des Nations unies, Kako Nubukpo, ancien ministre de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques du Togo, agrégé d’économie, et des économistes sénégalais comme Demba Moussa Dembélé, Ndongo Samba Sylla entre autres qui militent en faveur d’une monnaie nouvelle pour émerger. Tout le contraire pour Thiémoko Meyliet Koné, gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), qui minimise les agitations et trouve qu’une nouvelle donne commandée par les besoins des économies dans leur quête de transformations structurelles d’émergence et non des critiques rarement appuyées par des études scientifiques, ne saurait faire évoluer le dispositif monétaire actuel
Une défaite historique pour l'OM contre le PSG
Corrigé par le PSG (1-5), l’OM a concédé la plus lourde défaite de son histoire face à son rival, ce dimanche au Vélodrome.
C’est un petit évènement dans l’histoire du Championnat de France, et surtout celle de l’OM, qui s’est produit ce dimanche au stade Vélodrome. Surclassé par le PSG (1-5), le club olympien a concédé la plus large défaite de son histoire face à un rival. Le 8 janvier 1978, les Marseillais s’étaient déjà inclinés à Paris, exactement sur le même score. Mais jamais jusque-là, il n’avait pas encaissé autant de buts dans leur enceinte face aux Parisiens.
Pour retrouver trace d’une même déroute, sur un résultat d’une telle ampleur, il faut remonter au 23 août 1953. Ce jour-là, l’OM avait été corrigé par Nîmes (0-4), lors de la première journée.
De la caisse d’avance au terrorisme : un pas de géant (Par Birahime Seck)
L’arrestation par la police nationale de deux présumés djihadistes peut être vue comme une preuve supplémentaire du dynamisme et du professionnalisme de la « communauté de renseignements mis en place par le Sénégal » pour prévenir tout acte de terrorisme dans notre pays. Il s’agit-là d’un résultat réconfortant et rassurant qui est en total déphasage avec le sentiment d’inquiétude ambiant qui a prévalu suite aux propos tenus tout récemment par la hiérarchie de cette même police nationale sur l’insécurité.
Cependant, la publication du communiqué de la police nationale du 23 Février 2017 relatif à l’arrestation de deux présumés Djihadistes maliens à Dakar, dans un contexte de « poursuite de reddition des comptes », soulève quelques interrogations. La question du terrorisme est souvent considérée comme un sujet tabou même si le Président de la République lui-même avait appelé à plus de vigilance et avait dans le même ordre demandé de signaler toute personne suspecte ou ayant un comportement douteux. Une conférence sur le sujet a été organisée par le ministère chargé des Affaires étrangères.
Malgré cela, nous avons constaté que l’Etat du Sénégal a toujours été avare en information sur des affaires relatives au terrorisme. Un comportement compréhensible dans une moindre mesure car il s’agit de questions stratégiques qui demandent beaucoup de discrétion. Cette réticence du gouvernement à partager l’information avec les citoyens s’est manifestée de manière très forte quand les autorités avaient décidé de transférer au Sénégal deux ex détenus de Guantanamo. Les Sénégalais s’étaient posé des questions sur la contrepartie américaine de ce transfert. Ils n’avaient récolté comme réponse que des sorties triangulaires et vagues données par les ministres chargés de la Justice, de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères, quand Barack Obama lui-même déclarait que la prison de Guantanamo est néfaste pour la « sécurité nationale » des Etats Unis et contraire aux valeurs de l’Amérique (lemonde.fr du 23 février 2016).
Est-ce à dire que les profils des sieurs Ould Sidi Mouhamed Sina et Ould Ame Sidalamine, présumés djihadistes arrêtés dans notre pays sont moins inquiétants que les deux ex détenus de Guantanamo pour figurer sur le communiqué de la police nationale citée plus haut ?
L’information sur la forme de terrorisme contre lequel nous nous battons ne doit nullement prendre le dessus sur le terrorisme systémique que subissent nos deniers publics et nos ressources naturelles.
Qu’on ne perde pas de vue que l’argent volé, détourné, issu de la corruption, du trafic d’influence, de la prise illégal d’intérêt… est celui qui est blanchi pour financer le terrorisme qu’on veut prévenir et éradiquer. Qu’on ne perde pas de vue aussi, que le détournement, le vol, la corruption créent de la frustration, installent la pauvreté et peuvent pousser les jeunes à rejoindre les groupes terroristes que les Etats combattent. Alors, que la reddition des comptes se poursuive dans l’équité, l’éthique et la justice. C’est pourquoi, Monsieur Madiambal DIAGNE, il ne faut pas «brûler les rapports de l’Inspection Générale d’Etat ». La transmission des rapports de l’IGE et ceux des autres corps de contrôle doit se poursuivre pour quatre raisons.
D’abord, par respect aux parlementaires, qui en 2011 ont pris une loi, au nom du peuple pour renforcer les pouvoirs opérationnels et stratégiques de l’IGE, suite aux réformes de 2005 et de 2007.
Deuxièmement, par respect au citoyen sénégalais qui a financé la conception et la production de ces rapports par ses impôts. Troisièmement, par respect aux Inspecteurs Généraux d’Etat, qui ont dépensé beaucoup d’énergie, de temps et ont fait montre de compétence (même si c’est leur travail) à produire ces rapports. Enfin de compte, par le fait le Président de la République, Macky SALL, avait promis le 3 Avril 2012 de mettre à sa charge « l’obligation de dresser les comptes de la Nation et d’éclairer l’opinion sur l’état des lieux ».
Donc au lieu de « brûler les rapports de l’IGE » que le Président de la République respecte sa parole et ne protège personne. C’est pourquoi cette information des deux présumés terroristes appréhendés ne doit nullement étouffer cette histoire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. C’est une occasion de mettre en relief les autres rapports d’audit, d’investigation, d’inspection et d’enquête de l’IGE, de la Cour des Comptes, de l’OFNAC … ainsi que les fonds alloués à certaines autorités du pays, du Président de la République, du Premier Ministre, des Présidents de l’Assemblée nationale, du Conseil Economique, Social et Environnemental, du HCCT, de la Cour suprême, du Conseil Constitutionnel et d’autres personnalités et structures.
Birahime SECK
Membre du Conseil d’Administration du Forum Civil.