Halte à la dictature rampante !». Tel est le titre du communiqué publié par Moussa Touré, ci-devant fondateur du parti Citoyens pour l’éthique et la transparence. Dans son texte, M. Touré déclare qu’«après avoir radié l’inspecteur principal des Impôts et domaines Ousmane Sonko, le gouvernement de Macky Sall annonce la traduction du magistrat Ibra- hima Hamidou Dème devant le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature, pour manquement à l’obligation de réserve, par une lettre adressée au président de la République, qu’il a rendue publique». Dans cette lettre, fait remarquer Moussa Touré, «M. Dème qui fait véritablement œuvre utile, dénonce l’opacité qui pré- side aux nominations et mutations de magistrats, le non-respect des procédures en la matière, le subjectivisme qui pré- vaut dans le choix des personnes, le passage en force par des actes administratifs et des lois injustes, le tout conduisant à une justice décriée par la population, les partis politiques, les organisations de la société civile et même, le comble, par les professionnels de la justice (magistrats, avocats et autres auxiliaires de justice), une justice peu respectueuse et peu respectée parce qu’accusée d’être inféodée et aux ordres de l’Exécutif, comme l’est l’Assemblée nationale peuplée de députés qui se proclament pourtant honorables». «VERS UNE DICTATURE RAMPANTE…» Pour le chef de file du parti Citoyens pour l’éthique et la transparence, «lorsque la substance des trois pouvoirs se trouve réunie entre les mains du seul président de la République, le Sénégal glisse insidieusement vers cette dictature rampante que nous dé- nonçons». Il ajoute : «Le président de la République et son gouvernement, par ces pratiques malsaines, veulent montrer aux Sénégalais qu’ils sont dirigés par un pouvoir fort». En vérité, conclut-il, «il s’agit d’une force purement virtuelle exercée sur des Sé- négalais qu’ils croient faibles, mais ce ne sont là que des gesticulations qui sont la marque de fabrique des lâches».
MOUSTAPHA CISSÉ LÔ
Le Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest doit revoir son «organisation interne», a affirmé, vendredi à Abuja, son président Moustapha Cissé Lô. Selon M. Lô, cette réforme est un «défi» que doit relever cette institution communautaire à la suite de l’adoption, le 17 décembre dernier, par les chefs d’État des pays membres de la Cedeao, d’un texte relatif au «renforcement» de ses «prérogatives». Il intervenait à une session extraordinaire du Parlement de la Cedeao, ouverte vendredi à Abuja, pour prendre fin mercredi prochain. Le texte adopté par les chefs d’État appelle l’organe parlementaire à «exercer les fonctions traditionnelles d’un Parlement». Il permet à l’institution parlementaire dirigée par Moustapha Cissé Lô d’être «obligatoirement saisi et d’émettre des avis sur un certain nombre de politiques et programmes de la communauté (la Cedeao, Ndlr)”.
Rencontre «dangereuse» entre un avion chinois et un avion américain
Un avion militaire chinois s’est approché de manière « dangereuse » d’un avion militaire américain près d’un îlot à la souveraineté contestée en mer de Chine méridionale, a annoncé vendredi 10 février le commandement des forces américaines dans le Pacifique.
Chine: la presse salue le coup de fil de Donald Trump à Xi Jinping
Il aura fallu quatre semaines pour que Donald Trump s’entretienne par téléphone avec son homologue chinois Xi Jinping. Depuis son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier, le président américain avait échangé avec les principaux dirigeants de la planète, à l’exception notable de celui de la deuxième puissance économique mondiale. C’est maintenant chose faite. Donald Trump, particulièrement virulent envers Pékin avant son investiture, a mis un peu d’eau dans son vin. Une initiative saluée ce samedi par la presse chinoise.
Présidentielle 2017: Fillon accueilli sans sifflets ni huées à la Réunion
François Fillon est arrivé ce samedi 11 février à La Réunion. A 9 000 kilomètres de Paris, le candidat de la droite à la présidentielle va tenter de faire campagne loin des soubresauts du « Penelopegate ».
Londres met fin à des centaines d'enquêtes sur des violences commises en Irak
Le gouvernement britannique a décidé de supprimer l’organe chargé d’enquêter sur les accusations de violations des droits de l’homme par des soldats britanniques en Irak, a annoncé vendredi le ministère de la Défense britannique, laissant des centaines d’affaires irrésolues.
SODIDA – Deux vigiles arrêtés pour vol de produits laitiers
Des malfaiteurs ont fait main basse sur 23 sacs de laits en poudre qui se trouvaient dans un conteneur appartenant à la Société d’im- portation de produits alimentaires (Sipa). Ce cambriolage qui dé- fraie encore la chronique s’est déroulé dans la nuit du 2 au 3 février dernier à la Sodida. La valeur marchande des produits subtilisés est estimée à près d’un million Cfa. Une plainte déposée par la direction de cette société au niveau du commissariat de police de Dieuppeul a permis l’arrestation de deux individus : Ndiaga Diouf et Massène Sène. Les mis en cause étaient pourtant employés par ladite société comme vigiles. Malgré leur dé- négation, ils ont été déférés au parquet du procureur et placés sous mandat de dépôt depuis le 8 février dernier, pour vol com- misla nuit à l’occasion du service. Attraits hier devant la barre du Tribunal des flagrants délits de Dakar, ils ont campé sur leurs positions. À les en croire, la nuit desfaits, ils avaient aperçus qua- tre gaillards qui chargeaient des sacs dans un taxi affrété pour la circonstance. Selon toujoursleur version des faits, ils ont tenté de les mettre hors d’état de nuire, mais les voleurs ont réussi à s’échapper en emportant leur bu- tin. Désemparés, diront-ils, ils ont informé leur employeur dès les premières heures de la jour- née. À les croire, ce dernier qui était sceptique a préféré tirer au clair cette affaire à la police. Sous le bénéfice de toutes ces observations, le représentant du ministère public après les avoir bien écoutés, a décelé plusieurs zones d’ombres dans leurs ex- plications. Convaincu de leur culpabilité, il a tout simplement requis à leur encontre une peine d’emprisonnement de 2 ans dont 6 mois ferme. Dé
HÔPITAL DE KAOLACK
Les travailleurs de l’hôpital régional de Kaolack affiliés au Syndicat unitaire des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) ont tenu hier un sit in dans l’enceinte de ladite structure sanitaire. L’objectif de ce mouvement d’humeur est de fustiger leurs mauvaises conditions de travail et la gestion opaque de leur administration, entre autres. Docteur Moustapha Diakhaté, le Secrétaire général de la sous section du Sutsas, a dé- claré pour sa part que la prise en charge des patients qui fréquentent l’hôpital fait aussi défaut. Compte tenu de cette situation, les blouses blanches ont promis de battre le macadam tous les jeudis et vendredis pour que leurs revendications soient entendues par madame la ministre de la Santé et de l’action sociale, Awa Marie Coll Seck
MYSTÈRES SUR LA LIGNE ADSL
Depuis bientôt quinze jours, les abonnés à l’internet Adsl 512 ne savent plus à quels saint se vouer. Le géant de la téléphonie au Sé- négal, Orange, prive l’accès à internet à ses nombreux clients de son offre bas débit, très abordable économiquement parlant pour le citoyen lambda. Les services compétents de la boîte expliquent ces tracasseries par un «problème de réseau» que les techniciens s’évertuent à régler. Très à l’écoute et acquiesçant sur toutes les complaintes des clients, les différents techniciens joints au bout du fil essayent d’être rassurant en prétextant que «d’un moment à l’autre le réseau pourrait redevenir normal». Sauf que parler de normalité imminente dans ce contexte alors que le problème perdure, soulève plusieurs questions. Peu importe la cause, Orange devrait trouver une solution temporaire pour éviter de causer plus de désagréments à des clients qui payent chaque mois leur facture. Une offre reste une offre, même si elle coûte moins de 10.000 Cfa. Peut- être qu’il est temps que l’Artp s’en mêle pour élucider ce qu’on peut nommer le mystère Adsl 512.
Ras-le-bol
La crise que traverse actuellement la magistrature traduit un ras-le bol des magistrats excédés par les immixtions intempestives du pouvoir exécutif. Le communiqué publié hier par le Bureau exécutif de l’Union des magistrats du Sénégal est un avertissement sans frais lancé au pouvoir. L’Ums qui dit soutenir sans faille son collègue Ibrahima Hamidou Dème, rappelle avoir «dénoncé avec vigueur les maux que le collègue Dème a évoqués dans sa lettre de démission», non sans «condamner fermement les menaces proférées contre les magistrats d’où qu’elles proviennent et rappelle que la Justice ne saurait être gérée par de l’intimidation». Des propos qui en disent long sur leur degré d’exaspération et leur détermination à redorer leur blason que les politiques ne cessent de ternir.Cette sortie de l’Ums devrait aujourd’hui pousser l’État à faire son introspection et à engager de larges concertations avec les magistrats pour trouver des solutions capables de désamorcer la bombe en latence.Pour ce faire, le pouvoir gagnerait à éloigner de ce dossier ses caisses de résonnance qui souvent montent au créneau pour vilipender tous ceux qui prennent des décisions courageuses. Car la Justice est une affaire trop sérieuse et aucun sacrifice ne sera de trop pour garantir sa crédibilité. Car si elle est en crise c’est tout le peuple qui risque de tomber en transe.