L’ancien maire de Dakar, Barthélémy Dias, a tenu une conférence de presse ce dimanche soir pour dénoncer ce qu’il considère comme une « violation manifeste de la loi » dans la gestion de la succession à la mairie de la capitale.

Selon lui, la convocation d’une session extraordinaire par le préfet de Dakar, prévue demain pour installer un nouveau maire, constitue une « forfaiture » et une « injustice » à l’égard des Dakarois. Barthélémy Dias estime que le Code général des collectivités territoriales impose que l’installation d’un maire élu se fasse lors d’une session ordinaire, et accuse le représentant de l’État d’exécuter des « instructions illégales » d’un ministre.

L’ancien édile affirme avoir saisi la Cour suprême pour obtenir la suspension de la décision administrative ayant ouvert la voie à ce processus. Il dit placer sa confiance dans la justice et promet de se battre « jusqu’au bout » pour défendre le choix exprimé par les électeurs dakarois.

Tout en reconnaissant l’existence de médiations initiées par des personnalités pour parvenir à un compromis, Barthélémy Dias a refusé toute négociation autour du mandat que lui auraient confié les citoyens : « Je n’ai pas le droit de marchander le vote des Dakarois », a-t-il martelé.

Il a par ailleurs lancé une mise en garde aux membres de l’opposition qui participeraient à la session extraordinaire, les accusant de trahir le peuple et de s’associer à une « conspiration politique ». Enfin, il a appelé l’actuel maire intérimaire à la retenue, soulignant que seule la Cour suprême est habilitée à trancher cette affaire.