jetx ван вин plinko aviator aviator game 1win casino mostbet 1xbet.com jet x apostas
Accueil Blog Page 98

Chronique juridique : La «guerre du Ticketing Aftu» à Dakar : entre droit de propriété intellectuelle et service public

La défense d’un transport urbain accessible et souverain est une cause noble, qui nous rassemble tous. Cependant, sous le manteau de ce plaidoyer citoyen, se dissimule une campagne de dénigrement et de manipulation d’une gravité insondable, qui mérite un examen minutieux à la lumière du droit de la propriété intellectuelle, tel que scrupuleusement défini par l’Accord de Bangui acte révisé de 2015. L’objet du litige n’est pas, comme on veut nous le faire croire, une querelle de basse-cour sur le «ticketing» en tant que concept universel. Quelques jeunes de l’Aftu et ses alliés déboutés par notre juridiction s’emploient à semer le doute, à obscurcir la réalité pour masquer la
violation flagrante d’un droit exclusif, légalement reconnu et protégé.
La véritable victime dans cette affaire, ce n’est pas le citoyen pénalisé par des convois de bus interrompus, mais l’inventeur, M. Moustapha Ndiaye, et son entreprise, TranspaY, qui sont la cible d’une stratégie de sabotage orchestrée pour exploiter sans droit une invention brevetée. Revenons aux faits. Le brevet d’invention Oapi n°17225, déposé le 22 septembre 2014, ne porte pas sur le «ticketing». C’est une erreur délibérément entretenue. L’invention de M. Ndiaye, comme en atteste la description du brevet dans le fascicule brevet publié par l’Oapi, est un procédé technique d’émission de tickets de transport qui automatise et optimise la gestion des informations liées au trajet et aux transactions. Il ne s’agit pas de «données internes de l’Aftu», mais d’une solution novatrice, un «système de solution ticketing électronique informatisé» pour le transport de voyageurs, dont les revendications précises sont clairement énoncées et ont été validées par l’Oapi. L’article 6 de l’annexe 1 de l’Accord de Bangui, acte révisé de 2015, est d’une clarté limpide : «Le brevet confère à son titulaire le droit exclusif d’exploiter l’invention brevetée.» Ce droit exclusif est un rempart contre toute exploitation non autorisée. L’inventeur a le droit d’interdire à quiconque de reproduire, d’utiliser ou de commercialiser son invention sans son consentement. C’est le fondement même de la protection intellectuelle, un droit qui garantit aux créateurs le fruit de leur labeur et de leurs investissements. Les allégations selon lesquelles le «ticketing n’est pas brevetable» sont une aberration juridique, une tentative de noyer le poisson dans un océan d’approximations. L’Oapi, institution respectable et garante de la propriété intellectuelle dans notre espace commun, a délivré le brevet n°17225 après avoir examiné la nouveauté, l’activité inventive et l’application industrielle de l’invention de M. Ndiaye.

Les détracteurs de l’inventeur osent-ils remettre en question l’expertise de l’Oapi ? L’argument de certaines personnes très minoritaires de l’Aftu, concernant le Ter, le Brt et Dakar Dem Dikk, est une diversion habile mais fallacieuse. M. Ndiaye n’a jamais revendiqué un droit absolu sur tout système de ticketing. Il a tout simplement, dans une démarche citoyenne et de bonne foi, choisi de ne pas exercer son droit d’interdiction contre ces entités étatiques, contribuant ainsi au service public. Ce geste de tolérance, loin d’être un aveu de faiblesse, est un droit discrétionnaire que lui confère son brevet. Ce qui est permis à certains ne l’est pas forcément pour d’autres, surtout lorsque ces derniers cherchent à reproduire sciemment l’invention sans licence. Quant aux condamnations pénales évoquées avec tant de véhémence, il est crucial de les replacer dans leur contexte. Elles n’ont aucun rapport avec le brevet d’invention n°17225 et sont l’aboutissement d’une procédure distincte.

La Cour suprême, ultime gardienne de la légalité, aura sans nul doute l’occasion de réexaminer ces décisions, et de casser celles où le juge a été manifestement induit en erreur. En conclusion, la rhétorique de certains jeunes de l’Aftu, aussi bien intentionnée qu’elle puisse paraître, ne doit pas masquer la réalité juridique. Derrière la défense d’un transport public «souverain», se cache le refus de reconnaître et de respecter le droit d’un inventeur. L’innovation est le moteur du progrès, mais elle ne peut prospérer sans un cadre juridique solide qui protège les créateurs. M. Ndiaye, victime d’une contrefaçon systématique, ne fait qu’exercer le droit exclusif que lui confère son brevet. Un droit qui est son dû, et un droit que l’on ne peut pas lui confisquer sous le prétexte d’une modernisation de façade.

Ces jeunes de l’Aftu, avec leurs complices déjà condamnés par le Tribunal, sont face à un choix : se conformer à la loi et négocier une licence, ou continuer sur la voie de la violation des droits, au mépris de l’innovation et de l’équité. L’espace Oapi est fondé sur le respect de ces principes. Il est impératif que la Justice s’en fasse la garante.
Armel Lane ZOGNING
Conseil en propriété industrielle
Cabinet Sen Intelligence, mandataire agréé auprès de l’Oapi

Taxation du tabac : moi, j’applaudis, bravo Sonko

En présentant son Plan de redressement économique et social, le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, a annoncé une augmentation de cent pour cent sur la taxe sur le tabac ; une déclaration à saluer à sa juste valeur. Je rappelle que le Sénégal est membre de l’Uemoa et de la Cedeao. Et dans ces espaces précités, la taxation du tabac obéit à des règles communautaires fondées sur des directives. Pour l’Uemoa, le taux plancher est de quinze pour cent et le taux maximum de quarante-cinq pour cent ; et pour la Cedeao, le taux plancher est de quinze pour cent et le taux maximum de cent pour cent.
Relativement à l’application de ces directives sur la taxation du tabac, je souligne en passant qu’il n y a pas de contraintes exercées sur les Etats, notamment sur le choix pour une directive ou pour une autre pour les pays membres de la Cedeao ou de l’Uemoa. Le Sénégal est libre d’appliquer celle qu’il veut, soit la directive de l’Uemoa, soit la directive de la Cedeao.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, dans la présentation de son Plan de redressement économique et social, en déclarant taxer le tabac à cent pour cent, le choix du gouvernement est clair : il applique la directive de la Cedeao ; c’est tant mieux ! Si la mesure est appliquée, le Sénégal aura réalisé un pas décisif et historique qu’il faut applaudir des mains et des pieds ; et quelles que soient les raisons qui ont conduit à cette prise de décision extraordinaire, inédite, qui sera donnée en exemple pour la postérité de générations d’acteurs de promotion de la santé et de la lutte contre l’épidémie de tabagisme.
En effet, l’augmentation de la taxe sur le tabac n’est pas une nouveauté. L’Etat a toujours augmenté la taxe sur le tabac pour renflouer ses caisses, c’est logique et normal, on peut le dire. Aujourd’hui, l’augmentation de la taxe sur le tabac a fatalement un autre objectif, c’est celui de préserver les générations présentes et futures des méfaits directs et indirects du tabagisme sur la santé. Concrètement, cette mesure, fiscale et financière, vise à empêcher les jeunes d’entrer dans le tabagisme, car on ne commence jamais à fumer à l’âge adulte ; c’est scientifiquement établi sans débat.
L’augmentation de la taxe sur le tabac, c’est bien, mais, c’est beaucoup mieux, et de loin, quand la taxe est répercutée sur le prix de la cigarette, car l’industrie du tabac a tendance à jouer sur sa marge bénéficiaire pour éviter de répercuter l’augmentation sur le prix de la cigarette. Ainsi, elle maintient les prix, au même niveau d’avant l’augmentation de la taxe. Ce scenario, s’il venait à se présenter, serait, à mon humble avis, une catastrophe, pourtant prévisible et évitable, pour la santé publique. Le gouvernement doit, par tous les moyens, empêcher la survenue de ce scénario précité.
En somme, trois effets concomitants sont attendus de cette augmentation de la taxe sur le tabac de cent pour cent :
Premièrement, une augmentation des recettes fiscales conformément à l’objectif général du Plan de redressement économique et social ;
Deuxièmement, une augmentation du prix de la cigarette ;
Troisièmement, une diminution du taux de tabagisme chez les jeunes comme chez les adultes.

Attention ! : l’industrie du tabac est rusée, intelligente, forte, puissante et cynique. Elle ne manquera pas de saisir, dans les prochains jours ou semaines, le président de la République ou le chef du gouvernement, le Premier ministre, pour faire reculer ou retarder l’application relative à l’augmentation de la taxe sur le tabac avec de faux arguments tels que : les pertes d’emplois que cela va entraîner, une augmentation de la contrebande et menace de délocalisation de leur usine.

Au total, la lutte contre le tabagisme est une question de volonté politique comme le disait l’autre, c’est pourquoi il faut applaudir Ousmane Sonko sur ce point. Si la mesure est appliquée, ça sera une première dans l’histoire du Sénégal.
Bravo !
Vive le Sénégal !
Vive la République !
Baba Galle DIALLO
babadediana@gmail.com

Guy Marius Sagna franchit le Rubicon Diomaye, Président illégitime ?

Sacré Guy Marius Sagna : le Sénégal a donc deux présidents. C’est ainsi que le parlementaire décrit la situation actuelle à la tête du pays. En critiquant les dignitaires du régime sortant, le député a déclaré : «…On se retrouve par votre faute dans une situation inédite où nous avons un Président légal et un Président légitime». Quel manque de respect à l’endroit du Peuple qui a souverainement élu son chef. Quelle inélégance vis-à-vis du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

La plus haute institution du Sénégal, une fois de plus, est piétinée et désacralisée. Si ce n’est pas le chef du gouvernement, Ousmane Sonko, qui en est l’auteur, c’est un de ses poulains qui souille l’autorité suprême de notre pays. Summum de l’indécence, de l’inélégance et de l’irrespect ! De toute façon, plus rien venant de Pastef ne surprend les Sénégalais. En seulement 17 mois, les citoyens ont pu en voir des vertes et des pas mûres. Pourquoi opposer la légalité à la légitimité en invoquant la clé de voûte de nos institutions et celui qui doit traduire sa vision. Absolument rien, si ce n’est une volonté affirmée de rabaisser plus bas que terre, le Président élu.

D’ailleurs, la distinction entre le légal et le légitime est classiquement l’apanage des partisans de la désobéissance civile. On se rappelle que le parti Pastef et son leader, au plus fort de leur opposition au pouvoir du Président Macky Sall, théorisaient cette même désobéissance civile. Souhaitent-ils aujourd’hui l’appliquer à Bassirou Diomaye Faye qu’ils ont contribué à porter à la magistrature suprême ? En tout cas, c’est tout comme. D’autant plus qu’ils ont l’outrecuidance de remettre en question son statut en lui adjoignant un autre individu dit légitime.

C’est quoi la légitimité démocratique à proprement parler ? Contrairement à Guy Marius Sagna, Hélène Landemore rappelle qu’en théorie politique, «la légitimité est le concept le plus difficile et le plus insaisissable parce qu’il a des sources multiples. Aujourd’hui, on tend à penser que cela vient essentiellement du consentement du Peuple, mais on s’aperçoit très vite que ça ne suffit pas complètement. En effet, la légitimité pose des questions concernant le consentement ou la définition de ce qu’est une majorité. (…) La légitimité, c’est aussi l’autorité normative qu’a une institution ou une personne à exiger qu’on obéisse à ses ordres ou à ses requêtes. C’est donc quelque chose qui s’acquiert de manière procédurale, par un vote par exemple». Mais la légitimité s’entretient et se construit. Une fois qu’on a le vote, il faut quand même l’entretenir sur la durée, en faisant en sorte de produire de bonnes lois, de bonnes décisions, en maintenant une transparence autour de ce qui est fait et en assurant une responsabilité en cas d’erreur.

Manifestement, il y aurait de l’eau dans le gaz entre le président de la République et son Premier ministre. Ce qui se traduit d’abord par les récurrentes critiques de Sonko et ses affidés, mais plus récemment par l’affirmation du député Sagna, qui taille pour le patron de Pastef un joli costume de «Président légitime». Naturellement, son affirmation peut être perçue comme un drame en préparation, rappelant en passant la crise politique de 1962. A l’époque, quand la confiance a disparu entre le duo au sommet de l’Etat, cela s’est terminé très mal entre Mamadou Dia, président du Conseil, et Léopold Sédar Senghor, président de la République. On ne souhaite plus à notre pays de revivre des heures aussi sombres qu’incertaines.

Le spleen du numéro deux est connu dans tous les régimes. Il fait d’autant plus mal que Ousmane Sonko se dit, sans doute, qu’il est la cause de ses problèmes puisqu’il a porté au palais de la République un «homme qui ne le défend pas». Ce ne serait tout de même pas une bonne raison. Le président de la République, celui-là même qui est légal et légitime à la fois, contrairement à ce que croit Guy Marius Sagna, a été plébiscité lors de la dernière Présidentielle sous le slogan «Diomaye moy Sonko, Sonko moy Diomaye». Comment se fait-il alors que cette unité de pensée ne subsiste plus maintenant qu’ils sont au pouvoir ? Une chose est sûre, c’est Diomaye qui est élu. Si le parti Pastef veut en faire un ennemi, l’Etat, les démocrates et tous les citoyens épris de paix et de justice alerteront.

La virulence dont le Premier ministre a eu à faire montre lors de son apparition en «live» après la décision consécutive au rejet de son rabat d’arrêt, mais également sa violence verbale durant son adresse après la rencontre au King Fahd ont dû inspirer le député Sagna pour aborder avec autant de désinvolture la plus haute autorité du pays.

Quant au patron de Pastef, son comportement aurait pu servir de cas à étudier par certains spécialistes. Une matière telle la psychologie freudienne offrirait un cadre d’analyse particulièrement pertinent pour décrypter sa rage. Il se confronte à un «père symbolique» qu’il a certes porté au pouvoir, mais dont il n’accepte plus la place dominante. Sa posture révèle un homme dont la conception du pouvoir est davantage personnelle qu’institutionnelle. Un homme d’appareil plus que d’Etat, prêt à dévier les règles constitutionnelles. Son influence et sa domination sur le reste de la troupe «pastéfienne» justifient que Guy Marius Sagna et la cohorte de pourfendeurs du Président Faye dénient à celui-ci le rôle de Président jusque dans sa légitimité symbolique.
Alioune COULIBALY
Journaliste

Accéder aux marchés de capitaux pour financer son développement : un enjeu de souveraineté

Le gouvernement du Sénégal a récemment dévoilé son Plan de redressement économique et social. Le désir de souveraineté des nouvelles autorités sénégalaises se fait concret et palpable. Le plan comporte les contours d’une stratégie de financement endogène du redressement économique et social, avec 90% des besoins satisfaits par la mobilisation de ressources propres. Autant dire qu’il s’agit là d’une très grande espérance : trouver, au total, 5667 milliards de F Cfa sur la période 2025-2028. Le Plan de redressement comprend notamment des volets sur la mobilisation de ressources internes, l’optimisation fiscale, le soutien au secteur privé national à travers des politiques locales incitatives, et les aides aux ménages.
Le désir de souveraineté ne doit pas rester au stade de l’utopie. Il faut urgemment le rendre concret avec des politiques publiques et des actes alignés, tranchants et suffisants. De plus, à la lecture du Plan de redressement, on constate qu’il s’agit d’un plan de financement public et de gestion budgétaire (optimisation fiscale, réduction des dépenses publiques, traque des ressources spoliées, etc.). Il faudra le compléter avec un volet sur le financement du développement en tant que tel et la réduction de la pauvreté. Les esquisses d’un tel volet apparaissent dans l’Agenda national de transformation Sénégal 2050, mais il faudra dire concrètement comment financer le développement et faire les mouvements correspondants. C’est là que l’accès aux marchés financiers internationaux entre inévitablement en jeu, car il est quasiment impossible, à l’heure actuelle, de financer son développement en ne s’appuyant que sur des ressources internes ou en faisant de l’optimisation fiscale.

L’accès aux marchés de capitaux internationaux n’entame en rien la
souveraineté
L’Etat sénégalais a notamment identifié les obligations -green bonds, blue bonds, gender bonds- comme l’une des sources de financement de son plan de redressement, dans la «catégorie mobilisation de ressources domestiques». Même si les investisseurs institutionnels et individuels (notamment résidents fiscaux) sont un allié central pour le financement de projets publics, il existe un important volume de capitaux nécessaires et disponibles dans les marchés à l’international. Une réelle stratégie en matière d’accès aux financements étrangers doit être mise en place.
Dans l’univers de la finance, les obligations font partie des instruments de financement du développement les plus dignes et les plus responsables qui soient : ils ne sont ni des dons, ni des subventions, ni des prêts concessionnels. A sa source, se trouve, comme le nom l’indique, un devoir de s’acquitter de ses obligations et dettes, en payant des intérêts en bonne et due forme, sans créer un lien de dépendance ou des mécanismes de cadeaux reçus. Mais il y a une condition en matière de justice financière : le rendement des obligations (ou le coupon) doit refléter le risque réel sous-jacent à l’emprunteur (africain), et non, comme c’est le cas aujourd’hui, le risque perçu qui est le plus souvent disproportionné, exagéré et calibré sur des modèles informatiques des agences de notation occidentales le plus souvent. Cette problématique du risque est à la source des endettements-piège, et des obligations étatiques à haut rendement qui asphyxient le budget national et les économies africaines. Par exemple, le Sénégal a émis au mois d’avril 2025 un emprunt obligataire de 150 milliards de F Cfa, qui a finalement atteint 405 milliards de F Cfa et qui propose des rendements garantis pouvant donner le vertige : entre 6, 45% et 6, 95 % selon les tranches. A ce taux, seul l’avenir nous dira si ces obligations sont vraiment profitables pour l’Etat sénégalais et si ce dernier arrivera à arbitrer entre le paiement des intérêts et la rentabilité réelle et finale des projets publics financés.
Les obligations vertes, bleues ou «vertueuses» sont des emprunts émis sur les marchés financiers (nationaux, régionaux ou internationaux) par des entreprises ou des entités publiques auprès d’investisseurs pour permettre de financer des projets et infrastructures contribuant à des priorités précises : atténuation ou adaptation au changement climatique, accès à une énergie propre, gestion durable des terres, accès à l’eau, protection des femmes et des enfants, fin des violences sexuelles, etc. Il s’agit donc d’obligations affectées à des types de projets ou à des performances. Cela stipule d’abord une appétence, un intérêt et un souci certains des investisseurs pour ces priorités : il s’agit donc d’une rencontre de deux parties autour d’objectifs communs.

La nécessité d’une ingénierie financière africaine
L’émission de nouvelles obligations affectées est une formidable opportunité en matière d’ingénierie financière, d’innovation et d’appropriation du narratif du développement. Contrairement à une obligation classique, l’entité (l’emprunteur) qui émet une obligation verte/bleue /durable s’engage à fournir un compte rendu détaillé sur les investissements, afin de s’assurer que les projets sont financés en fonction des engagements tenus, qu’ils sont rentables, ce qui rassure également les marchés. Cela passe inévitablement par des indicateurs et un haut niveau de quantification et de qualification des progrès et des résultats.
Le gouvernement sénégalais devra s’approprier de A à Z le processus d’élaboration des futures obligations visant à financer son développement. L’émission d’une nouvelle obligation nécessite non seulement de maîtriser des étapes-clés comme la fixation de son prix, sa maturité ainsi que son coupon, mais aussi et surtout l’élaboration de critères et d’indicateurs de performance dans le cas où les fonds investis doivent être utilisés pour financer des priorités sociales et environnementales précises. Ces indicateurs doivent toujours être en fonction de l’intérêt général et du bien-être des populations et des couches vulnérables.
Dans le cas du Sénégal, puisque l’Etat prévoit d’émettre des obligations comportant des critères de durabilité et de dignité, il va être capital que l’Etat sénégalais définisse lui-même les critères et usages d’investissements, et les indicateurs de performance. Au-delà de leurs valeurs statistiques, les indicateurs socioéconomiques sont un puissant outil politique qui revêt d’importants enjeux de pouvoir et de souveraineté. Ils renseignent sur les valeurs et les priorités, les objectifs, le chemin à parcourir, et facilitent l’identification et la mobilisation des ressources financières.
Il va être temps que l’Afrique s’appuie sur sa propre ingénierie financière et ses savoirs endogènes sur ses sociétés, sa biodiversité et ses villes pour planifier son développement, le financer, suivre son progrès et anticiper les changements.
Les indicateurs comprennent, par exemple, l’évolution du pouvoir d’achat, le niveau de la pollution atmosphérique et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le nombre d’emplois créés pour ou par les femmes, le niveau de bonheur des enfants, la surface des habitats protégés ou restaurés, l’apport des océans pour les pêcheurs, le niveau de confiance et de paix dans la société, la mobilité et les transports, etc. Bien que ces indicateurs soient universels par essence, leurs valeurs idéales ou souhaitées ne le sont pas. Chaque pays ou société a sa propre définition du progrès, du développement économique et social, de l’égalité des genres, etc.
Sans une définition claire et endogène de ces indicateurs, le risque est d’être tenté par la réplication simple d’indicateurs importés de l’Occident qui a toujours été au centre de la production des savoirs financiers. Or, les indicateurs occidentaux sont très souvent non adaptés aux réalités socioéconomiques et culturelles locales.
Il sera également crucial que les pays africains s’appuient sur l’expertise africaine, sur leurs propres agences de notation et modèles de risque pour évaluer correctement les risques pays et les risques sectoriels. Cela contribuera à attirer des investissements à des taux justes et compétitifs ne créant pas de distorsion dans les marchés, et alignés aux valeurs sénégalaises et respectueux des normes et mutations sociales. La nouvelle agence de notation africaine qui sera lancée en septembre 2025, l’African Credit Rating Agency (Afcra), outil de l’Union africaine, devra porter ses fruits (y compris en s’emparant du problème de la monnaie) et refléter ce désir croissant de changer les rapports de force entre l’Afrique et le reste du monde.
Les autorités sénégalaises ont au moins signalé au monde qu’elles ne comptaient pas tendre la main. L’Afrique doit entrer dans le temps des partenariats dignes et respectueux, où elle peut accéder aux marchés financiers en ayant dans ses valises des arguments concrets et des indicateurs de risque et de performance basés sur une ingénierie financière endogène.
Fatoumata Sissi NGOM
Analyste de politiques économiques, ingénieure financière
Ecrivaine

Opération antidrogue à Kidira : La police frappe un coup, deux trafiquants de chanvre indien arrêtés par l’OCRTIS

Le 8 août 2025, à 17h 30, les agents de la Brigade régionale des stupéfiants de Tambacounda, relevant de l’OCRTIS, ont interpellé deux hommes à Seling, au Sénégal. Arrivés du Mali à moto, ils transportaient quatre kilogrammes de chanvre indien de variété marronne.

Les suspects ont reconnu avoir acheté la marchandise au Mali pour 200 000 FCfa. Placés en garde-à-vue, ils feront l’objet d’une enquête approfondie.

La police rappelle que tout citoyen peut signaler des activités suspectes via les numéros verts 17 et 800 00 12 12.

Grand-Yoff : Un suspect arrêté pour vol avec violence et usage de gaz

Deux agressions commises à Djiddah, Grand-Yoff, ont conduit la police à identifier et arrêter un suspect. Les faits remontent au 7 juillet : deux victimes ont été attaquées par un duo utilisant du gaz asphyxiant pour s’emparer de téléphones, de cartes d’identité et d’argent liquide.

Lors de la perquisition, la carte d’identité d’une victime et d’autres objets suspects ont été retrouvés. L’individu arrêté a été placé en garde-à-vue.

« Cosa nostra » à Dakar : Révélations sur un réseau criminel de trafic de drogues

Les investigations du Groupe de lutte anti-drogue (Glad) sur la saisie de 643 kilos de cocaïne à Noflaye, en Gambie, ont révélé l’existence d’un réseau criminel transnational actif entre la Gambie, le Sénégal et la France.

Parmi les individus activement recherchés figurent : Moussa Diaw (Franco-sénégalais), Mike Evans Yamdjeu (Français), Yannick Dior Sikam Defosso (Camerounais), tous âgés de 42 ans et soupçonnés d’être au cœur de cette vaste entreprise de trafic.

Les enquêteurs s’intéressent également à Moussa Yoro Diaw (59 ans), oncle de Moussa Diaw et considéré comme « transporteur » dans ce dossier. Il a été interpellé avec les 643 kilos de cocaïne en Gambie.

Selon Libération, l’argent issu de ce trafic aurait été blanchi depuis plusieurs années à travers : l’achat d’appartements à l’immeuble « Océan Paradise » à Yoff, l’acquisition de villas et terrains à Ngaparou, des participations dans les sociétés Jolofex et Flexicorp via des prêts-noms.

Des actes de vente, d’immeubles, des décisions de réaffectations de terrains et des autorisations de construire figureraient dans le patrimoine lié au réseau. Les gendarmes du Glad affirment avoir fait d’importantes découvertes dans l’appartement de Mike Evans Yamdjeu.

Les détails sordides du viol d’une fille de 16 ans

Un informaticien et coach de volleyball de 34 ans, a été déféré au parquet du tribunal de Dakar, mercredi dernier, pour viol sur mineure, détournement de mineure et corruption de la jeunesse. Ce, suite à la plainte du père de sa victime présumée, A. S. D., 16 ans.

Intrigué par le silence bruyant de sa fille à son retour de son entraînement de volley, qui a duré plus longtemps que prévu, le 27 juillet dernier, le plaignant s’est rendu au commissariat de la Médina dès le lendemain pour alerter les policiers. Ces derniers convoquent l’adolescente, mais se heurtent à un mur : la victime présumée ne pipe mot.

L’arrivée au commissariat de sa mère, qu’elle craindrait particulièrement, changera la donne. A. S. Dièye décide alors de passer à table. Mais, seulement par écrit. «Elle couche son récit sur cinq bouts de papier, décrivant avec précision la chambre où les faits se seraient déroulés et affirmant que I. Sow est le premier homme avec qui elle a eu un rapport sexuel», rapporte L’Observateur, qui raconte cette histoire dans son édition de ce lundi.

L’adolescente affirme que Sow l’avait conviée à une séance d’entraînement le 27 juillet. Après les cours de volley, poursuit la jeune fille, le coach l’invite chez lui. Les lieux sont déserts. A. S. Dièye et son hôte s’installent dans le lit. «Quelques minutes de flirt plus tard, le coach passe à l’étape supérieure, détaille L’Observateur, reprenant le témoignage écrit de la victime présumée. Il aurait déshabillé sa jeune invitée et abusé d’elle. Surprise et tétanisée, cette dernière ne parvient pas à crier.»

Les enquêteurs débarquent au domicile du mis en cause, à la Gueule Tapée. Ils constatent une correspondance entre la réalité sur place et la description des lieux faite par la jeune volleyeuse, révèle le quotidien du Groupe futurs médias.

De plus, poursuit la même source, les résultats de l’examen gynécologique requis par les policiers révèlent une défloration et des déchirures hyménales. Aussi, indique le journal, en explorant le téléphone du suspect, les enquêteurs tombent sur des «messages explicites» de l’informaticien envoyés à la jeune fille.

 

Confronté à ces éléments, I. Sow reconnaît les échanges de messages salaces, mais nie avoir entretenu un rapport sexuel avec A. S. Dièye. Pour espérer échapper à la prison, il devra sans doute se montrer convaincant face au procureur.

Japon: trois millions de personnes appelées à évacuer après des inondations et pluies record

Les autorités nippones ont appelé lundi 11 août plusieurs millions de personnes à évacuer leur domicile en raison d’inondations et glissements de terrain survenus après des pluies violentes dans le sud-ouest du Japon qui ont fait plusieurs disparus.

Des images de la télévision nippone montrent plusieurs zones du département de Kumamoto où des maisons, des magasins et des véhicules sont envahis par des eaux d’environ un mètre de haut. Lundi matin, en six heures, plus de 37 centimètres de précipitations sont tombés sur la ville de Tamana, la plus touchée par la pluie, un record au niveau local, selon l’agence météorologique japonaise. « La situation présente un danger mortel et la sécurité doit être assurée immédiatement », ont averti les météorologues, ajoutant qu’« une vigilance maximale (était) requise ».

400 000 personnes ont reçu le niveau d’alerte maximal

Au total, des avertissements et appels à évacuer ont été émis pour plus de trois millions d’habitants de régions du sud-ouest du Japon, selon l’Agence de gestion des incendies et des catastrophes.

Et parmi ces personnes appelées à évacuer, près de 400 000 habitants ont même reçu le niveau d’alerte maximal. Les glissements de terrain et les inondations ont fait plusieurs disparus sur toute l’île de Kyushu. Une lycéenne a aussi été blessée, d’après la presse japonaise.

Les rivières saturées ont piégé les voitures, détruit des routes et submergé les bâtiments, où l’eau est montée d’environ un mètre. Les lignes à grande vitesse de la région ont dû s’interrompre.

Ce lundi soir, la pluie se fait moins diluvienne. Les autorités ont abaissé le niveau d’alerte dans sept villes de Kumamoto, tout en appelant à maintenir la vigilance face aux crues et aux glissements de terrain. « Le risque de catastrophes pourrait augmenter à nouveau à l’avenir, même si les précipitations diminuent », a-t-il prévenu, tout en demandant à la population de ​​« rester extrêmement vigilante ». Mardi, la perturbation poursuivra sa route sur le reste de l’archipel.

Bac 2024 à Kaolack : 64 candidats détenteurs de téléphones exclus crazytime Quelque 64 candidats au baccalauréat ont été expulsés aujourd’hui par le président glory casino online du jury 1506 du centre nouveau lycée de Kaolack pour détention