Le Burkina Faso prend à bras-le-corps la question démographique

Le Burkina Faso est l’un des pays les plus jeunes, avec 58 % de la population âgés de moins de 18 ans. Le président Roch Kaboré a fait de la question démographique une priorité de son mandat. Pour des questions de développement bien sûr. Mais pas seulement. La démographie est également liée à des questions de sécurité et de stabilité. Pour définir et financer son programme, le dirigeant burkinabè s’appuie à la fois sur ses propres structures et sur l’aide de bailleurs internationaux.

La société burkinabè est profondément nataliste et les normes sociales restent des barrières importantes. Se marier, c’est prouver rapidement sa fécondité et en-dehors du mariage, point de salut contraceptif. Le blocage est religieux également. Le pays compte environ 70 % de musulmans et 30 % de chrétiens. Beaucoup ignorent que l’islam encourage l’espacement des naissances de deux ans et les religieux font parfois prévaloir leurs valeurs socioculturelles sur les textes religieux.

Pourtant, 32 % des naissances enregistrées correspondent à une grossesse non désirée. Une femme sur quatre a des besoins non satisfaits d’accès à la contraception. Des obstacles structurels existent aussi : ruptures de stock de contraceptifs et faible plateau des techniques proposées. Un personnel médical pas forcément formé pour toutes les méthodes contraceptives. Enfin, le coût de la prestation reste un frein, même si le pays étudie la possibilité d’une gratuité du planning familial. Pour le moment, le Burkina Faso offre une semaine gratuite de conseils tous les trois mois.

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