Business – Baba Danpullo : « Ceux qui restent en Afrique gagneront »

ENTRETIEN. À la tête de l’empire Baba Ahmadou Group, l’homme d’affaires le plus riche de l’Afrique francophone subsaharienne appelle les jeunes à croire en leur continent.

Jusqu’en 2015, Baba Ahmadou Danpullo, dit « Baba Danpullo » (fils de Peul), 68 ans, était inconnu. Et il adorait ça. Ce milliardaire à la tête d’un conglomérat florissant, Baba Ahmadou Group, n’aime pas la lumière. La version africaine francophone du magazine américain Forbes a pourtant révélé l’étendue de sa fortune. Elle n’a pas d’équivalent dans toute l’Afrique francophone subsaharienne. Son parcours est un roman : son père vient du Nigeria, lui est né au Cameroun en 1950, avant d’être envoyé à l’âge de 5 ans à Kano, la deuxième plus grande ville du Nigeria, une région à la longue tradition commerçante – où sévit la secte terroriste Boko Haram –, afin de parfaire son éducation musulmane auprès de sa famille paternelle. De l’agro-industrie à la téléphonie, l’immobilier ou encore les médias, cet ambitieux entrepreneur qu’on appelle désormais « Al-hadji » – titre honorifique donné aux anciens qui ont fait le hadj, le pèlerinage à La Mecque – étend son empire.

Le Point Afrique : Vous êtes dans les affaires depuis plus de quarante ans. Comment avez-vous débuté ?

Baba Ahmadou Danpullo : Je suis fils de paysan peul, produit d’une longue tradition d’éleveurs. J’ai hérité de mon père la passion de l’élevage du bétail, en particulier les bœufs et les chevaux. C’est uniquement quand je suis allé en ville que j’ai découvert qu’il y avait d’autres façons de faire des affaires. Mais le chemin vers la réussite n’a jamais été facile.

Quelle a été votre recette ?

Je suis né en Afrique, j’y ai grandi, j’y ai travaillé et implanté mes sociétés. L’unique chose qui m’a fait tenir, c’est le travail et la persévérance dans l’effort. On peut tout obtenir pourvu qu’on le veuille et qu’on soit patient. Rien ne peut s’obtenir sans effort ! Mon implication dans l’immobilier date de plusieurs années. S’agissant de la téléphonie mobile, cela fait près de quinze ans que j’ai commencé à y réfléchir. Depuis cette époque, je me suis mis à la recherche de partenaires stratégiques pour chacun de ces secteurs.

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