Le fabuleux destin de « Mister George »

Et soudain… c’est l’explosion de joie. Un homme se jette à terre, sans s’arrêter de crier ni de danser, les bras levés au ciel à même le bitume du principal boulevard qui traverse Monrovia. À côté, au milieu de la foule, des couples tournent sur eux-mêmes, au son des vuvuzelas et autres klaxons. Des femmes poussent des cris, pleurent, parfois font les deux. Le Liberia jubile ! Son champion national, l’ancien footballeur George Weah, vient d’être élu président. Il apparaît enfin. Vêtu d’une longue chemise d’un bleu profond au col Mao, la barbe poivre et sel désormais reconnaissable entre mille. Il est sonné. Il ne peut plus contenir son émotion. Les larmes débordent de ses yeux qu’encadrent de fines lunettes. Il penche la tête, les bras tendus, bien accrochés à la rambarde en béton du balcon au-dessus d’une foule en délire. Il retire ses lunettes, s’essuie délicatement les yeux. Il semble ne pas y croire. Au moment où il se redresse pour regarder dans les yeux les Libériens venus l’acclamer, il a à l’esprit ce chemin qui l’a conduit à Executive Mansion, le palais présidentiel.

Né à Clara Town, l’un des quartiers les plus pauvres de la capitale, membre de l’ethnie Krou (présente de part et d’autre de la frontière avec la Côte d’Ivoire) – exclue de l’élite traditionnelle incarnée par les descendants d’anciens esclaves américains –, l’ex-star du ballon rond a été élevée dans la foi chrétienne par sa grand-mère paternelle, Emma Brown, à Gibraltar, un bidonville de Monrovia, entouré de ses 15 frères, sœurs et cousins.         Lire la suite

7 Commentaires

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