La fonction présidentielle dans toutes les démocraties contemporaines est une fonction trop sérieuse au point d’être ouvert à tous. Il s’agit de choisir celui qui aura la lourde tâche de « veiller au respect de la Constitution, d’assurer par son arbitrage le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat ». Au surplus, l’élection présidentielle permettra de désigner celui qui « garantira l’indépendance nationale et l’intégrité territoriale en incarnant l’unité nationale »[1]. La solennité et le caractère hautement symbolique de la mission du Chef de l’Etat justifient l’essentiel des pouvoirs[2] que le peuple lui confie en l’autorisant à accéder à la magistrature suprême. Ce qui explique aussi toute la passion et la déraison que fait naitre l’élection présidentielle dans la vie politique et institutionnelle. Le filtrage des candidatures à la participation de l’élection présidentielle a toujours fait l’objet de débats à forte tournure juridique et politique.
Mais, l’argument de poids demeure, comme a eu à le rappeler le Conseil constitutionnel français, que « le nombre élevé de candidatures » ne doit pas affecter « la clarté du débat électoral »[3] et « il importe, pour respecter l’esprit même de l’institution de l’élection du président de la République par le suffrage universel, que les candidatures aient une assise véritablement nationale »[4]. Il va s’en dire que la désignation du titulaire du pouvoir exécutif doit obéir à des garanties minimales d’éligibilité et des règles contingentes de présentations des candidatures[5]en vue d’assurer la sincérité et la crédibilité du scrutin. Au Sénégal, depuis quelques jours, un prétendu débat juridique s’installe autour du projet de loi modifiant le système de parrainage vigueur afin de préserver davantage la dignité de la fonction présidentielle. A cet égard, deux clarifications sont apportées pour éviter de nourrir le doute dans les milieux académiques et se semer la confusion dans l’opinion publique.
Il s’agit de bien retenir que le mode d’élection du Président de la République n’est pas à confondre avec les règles de présentation de candidature (I). Il s’agit d’une question d’opportunité de stabiliser le système de parrainage dans notre pays (II) et le projet de loi ne viole aucune disposition de la Constitution sur le plan strictement juridique à notre sens.
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