L’anarchie a tendance à être une particularité africaine. Elle gagne du terrain dans la capitale sénégalaise. Une petite promenade dans la capitale donnerait une idée nette du comportement des concitoyens sénégalais. Les trottoirs, les espaces verts et de détente, disparaissent peu à peu. Et, une occupation anarchique des ambulants, des vendeurs de véhicules et de tabliers, change le visage de la capitale. Enquête…

Vendre n’importe où et n’importe comment, est devenu le sport national des jeunes sans emploi salarié. Les trottoirs de la capitale deviennent des marchés pour vendeurs à la sauvette, marchands ambulants, vendeurs de véhicules et tabliers. Une anarchie qui dérive, dit-on, des conséquences du taux de chômage élevé du pays.

Ainsi, les trottoirs sont transformés depuis quelques années en de mini-marchés. Ils servent désormais de parking pour vendre des véhicules venant, de vieux mobiliers. A défaut, ils deviennent des centres d’affaires pour des vendeurs à la sauvette, des marchands ambulants et des tabliers. Ces personnes, évoluant dans le commerce et qui, semblent motivées par une réalisation de chiffres d’affaires hors taxe, ont envahi ces espaces sans pour autant avoir peur de sanctions.

Leral a constaté que pour ces personnes, tous les moyens sont acceptables pour gagner son pain quotidien. Dans ce monde sans loi ni foi, tous les articles sont proposés. Même, les produits qui se vendaient dans les grandes surfaces se retrouvent désormais, en vente dans la rue. De liberté 6 en passant par Sacré-Cœur, la voie de dégagement nord (Vdn) jusqu’au centre-ville, le constat reste le même. Impossible pour les piétons de se frayer un chemin. Le passant dirait même que, c’est difficile de se mouvoir sans pour autant piétiner un bien d’autrui.

Certains des passants ont souvent l’impression qu’il n’y a pas suffisamment de marchés dans la ville pour le commerce. Alors que de nombreux marchés comme Tilène, Hlm, Sandaga, Grand Yoff entre autres, existent bien dans la capitale. En plus, il a été révélé aussi, l’implantation hasardeuse de supermarchés qui poussent comme des champignons dans tous les quartiers de Dakar. Malgré l’existence de ces espaces, la capitale semble trop petite pour accueillir de nombreux jeunes chômeurs qui s’activent dans le commerce.

Certaines personnes interpellées, évoquent le taux de chômage qui touche 60% de la population de moins de 20 ans.  Le taux de chômage  global, révèle-t-on, est estimé à 49% au niveau national. Ce même taux grimpe jusqu’à 61% pour les jeunes. L’Agence nationale de la statistique et de la démographie a révélé dans son dernier rapport que la moitié de la population en emploi, soit 69,6% détient un emploi indépendant ou travail pour compte propre. Ledit phénomène est plus observé en milieu urbain avec un taux de 61,1 %. Et ce taux est de  81,2% en milieu rural. Tandis que le taux de chômage des personnes âgées de 15 ans ou plus est évalué à 22,7%.

Liberté 6, symbole d’anarchie sur la voie publique

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