Laser du lundi : Cinquante-huit ans d’indépendances tristes, de souverainetés sous le boisseau et de pays en lambeaux (Par Babacar Justin Ndiaye)

« Les indépendances africaines sont indépendantristes » disait, avec amertume, l’écrivain et mathématicien libano-guinéen, William Sassine. L’Afrique qui est formée d’Afriques (plusieurs Afriques en une), est évidemment une constellation d’Etats n’ayant ni une odyssée commune ni une physionomie unique. D’où les variétés d’indépendances et les disparités de destins entre la cinquantaine de pays souverains ou présumés souverains. Ce qui fait un tableau diablement contrasté, tant au plan des cheminements qu’à celui des aboutissements, après un demi-siècle de décolonisation pacifique ou de libération par les armes.

Entre le Sénégal et les Sénégalais colonisés jusqu’à la moelle épinière, et l’Algérie et les Algériens départementalisés et francisés, les différences de sorties (historiques) de tunnels sont nettes. Après trente minutes de dialogue – un court tête-à-tête entre Léopold Sédar Senghor et Charles de Gaulle dans la ville française de Bayeux – le Sénégal a obtenu son indépendance en douceur, sur un plateau d’argent. A contrario, c’est à l’issue de huit années de guerre meurtrière (28 000 militaires français morts et 1000 000 de civils et de combattants algériens tués) que l’Algérie a humé l’air de la liberté, deux ans après le Sénégal qui a arrangé ou négocié la sienne. Ici, l’indépendance est le fruit d’une discussion, là-bas, la souveraineté est un butin de guerre. Par voie de conséquence, le fossé politique entre les deux pays est profond, les différences psychologiques entre les dirigeants des deux Etats sont considérables. Bien que la géographie fixe Alger et Dakar, sur le même continent, en prenant le soin de placer le Sahara (articulation ou arthrose ?) entre l’Algérie et le Sénégal.

Le Laser a fait le choix de confiner et d’affiner l’analyse des indépendances dans l’ex-Empire colonial français que Paris a volontairement balkanisé avant de le décoloniser, à la grande fureur des Présidents Léopold Senghor et Modibo Keita, attachés au regroupement des ex-colonies dans un cadre fédéral qui aurait, de façon cohérente, rééquilibré les espaces et les ressources.  En un mot, une émancipation collective et efficiente des territoires des anciennes AOF et AEF. D’où la prometteuse mais mort-née Fédération du Mali. Malheureusement, les égoïsmes des élites politiques peu amoureuses de leurs patries  respectives  (chacun voulant être Président d’une micro-république économiquement non viable) ont été fouettés et exploités à dessein, par l’ex-Puissance tutélaire suffisamment habile pour reculer, afin de mieux sauter sur d’éternelles et faciles…proies. Ainsi, les joujoux et les sucettes sont octroyés à travers des signes extérieurs de souveraineté que sont les hymnes, les drapeaux, les ambassades etc.

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13 Commentaires

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