LETTRE REQUIEM: cher Bachir, Nchirba !

  1. Intelligent plus que l’intelligence artificielle, il l’était
  2. Lumières traversées du siècle nouveau, il possédait
  3. Yeux de Lynx au regard méchant, il savait distinguer
  4. Amitiés de surface ou des profondeurs, il les épinglait
  5. Sagesse des temps anciens apprise par cœur, à toute heure
  6. Sûrement et patiemment, il se consacrait aux animaux à leurs heures
  7. Amour de son prochain imbu, il portait leur âme comme bagage
  8. Humaniste à couteaux tirés avec tous les mécréants, il avait son langage
  9. Messager de nos cœurs contrits tu fus, tu resteras : va et reviens Bass !
  10. Étudiant à temps plein dans son état, il n’a jamais été contre l’état, notre Bass !
  11. Débrouillard comme tout et en tout, touche à tout, il s’est fait lui-même !
  12. Bonté humaine personnifiée sur terre, ta générosité t’a précédé en elle-même.
  13. Allergie des temps modernes en emporte autant que le vent, sans tes coordonnées
  14. Conscient des dangers et des risques, tu ne fourrais pas ton nez dans toutes données
  15. Homme de cœur, sincère et bon, droit et mature, très tôt, tu fus responsable.
  16. Impliqué plus que jamais aux côtés de ton frère-ci, de tes frères autres, indépassables,
  17. Rejoindre un autre ailleurs n’aura pas été une sinécure pour toi ici-bas.
  18. Novacité et transcendance sont tes deux noms marchant sur la pointe des pieds au pas.
  19. Droiture et dissidence ont fini de te couvrir de leur linceul pour le grand voyage.
  20. Impéritie et impuretés n’auront plus rien à te dire, toi mon croyant, au fond des âges.
  21. Actionne ton départ et te voilà arrivé, Extra-Terrestre, sur la plateforme soucoupe volante.
  22. Yessus Kristos et ses ondées positives t’avaient déjà nommé le bien nommé AHMAD.
  23. Elohim ne voudra rien d’autre ajouter à ce que tu as comme chargée, baumes et pommades.
  24. Assalamu alaykum wa rahmatulahi wa barakatuh : Que la paix soit sur vous, âmes croyantes !

Bass, cher Bachir, Nchirba,

Avec cette plume que tu as offerte en dernier cadeau (d’adieu), ce dimanche 28 juin, elle s’en va s’acquitter de la tâche difficile de prononcer oraison funèbre comme un Ahmet Aïdara lors de tes funérailles il y a 8 jours. Une reconnaissance à jamais, à vie – éternellement- de la libre-pensée exercée, tellement ta sincérité est la devise la plus rare de nos jours. Tous les témoignages, sans «orgie funèbre» convergent à dire que tu étais honnête, très poli, sage, respectueux et fort de caractère. SI distant, si effacé, non ; mais courtois, discret et pour des raisons justes et valables. Sans dire au revoir, tu es parti, alors que ce dernier jour-là, si peu endimanché, tu es apparu, toujours derrière ta console informatique, t’activant dans ton labo graphique, déplorant la première pluie qui est venue ruiner tes espoirs de protéger ton home studio en achèvement. Ajouté à cela, la fuite des cerveaux locaux que tu as contribué à ériger créances publiques, sans compter l’agression inattendue dont souffrait encore ton frangin. Tu t’es encore senti plus fort là aussi pour continuer à jouer valablement ton rôle de “fils à papa”, de grand frère bienveillant et homme de terrain, de laboratoire graphique que tu t’entêtais à devenir en instituant Senflash et se succédanées Sen Life et autres. On avait juste omis dans notre programmation de dire Inchallah cette fois. Ce qui nous arrive rarement. Et le sort s’est acharné sur nous. Toi en t’emportant, et nous autres en nous faisant renoncer au projet d’association panafricaine pour la renaissance africaine dont l’exposé exhaustif t’avait été brossé comme mission ORSSA.

Te voilà parti avec tout pour aller monnayer ça là-bas, le faire certifier avant de nous le parachuter programmes et finition. C’est sûr, car en définitive c’est ce que tu comptais faire que tu es parti accomplir en mieux là-bas.

Par cette lettre-requiem, chants religieux (xinu baay fall), oraisons funèbres (xassida borom Touba), que les prières des musulmans et musulmanes qui t’ont accompagné à ta dernière demeure irradie de lumière ta tombe à Touba Bakhia [Que la paix soit sur vous ô habitants de ce lieu], le séjour et le repos des âmes croyantes., qui disent : «Quand vous m’aurez enterré, faites couler lentement sur moi la terre et restez autour de ma tombe le temps d’abattre une chamelle et d’en distribuer la viande afin que votre présence m’aide à supporter ma solitude et que je voie ce que je devrai répondre aux Anges-Messagers de mon Seigneur». (Mouslim)

Si Allah le veut, nous vous rejoindrons. Qu’Allah fasse miséricorde aux devanciers d’entre vous et nous et à ceux qui viendront après eux. Nous demandons à Allah d’accorder le salut à nous tous.

Tes amis et collègues:
Par l’un d’eux, “Père Lèye”, comme affectueusement nommé par toi

Monsieur LEYE Khaly Moustapha (Ras Staf)
Consultant correcteur de presse à quotidien Tribune (Groupe Dmedia), Coordonnateur Mouvement Farafina Dambé pour la Renaissance africaine au 21ème siècle
+221.77.850.66.12 ; cradif.bgom@hotmail.com, mfdafdaoras21@gmail.com,