LA REPUBLIQUE EN DANGER ? Par Sankoun Faty

LA REPUBLIQUE EN DANGER ?

Par Sankoun Faty

Colonel de Gendarmerie à la retraite

Juriste-Consultant, membre de la société à Sédhiou

Les événements qui se déroulent sous nos yeux, appellent de notre part une réflexion que nous souhaitons placer autour de ce qui est appelé outre-Atlantique : l’état de la Nation. Il serait trop prétentieux de notre part, d’espérer une audience comparable à celle au pays de l’Oncle Sam. Toutefois, nous plaidons le bénéfice de la bonne foi et la sincérité dans cette nouvelle contribution au débat pour le renforcement de l’Etat de droit dans notre pays.

 

La doctrine du droit distingue cette notion d’Etat de droit (E majuscule) à celle de l’état de droit ( ‘e’ minuscule) qu’elle oppose à l’état de nature. Dans la théorie de Montesquieu, l’état de nature serait le stade initial de l’humanité avant l’émergence de la vie en sociétévéritable, particulièrement, avant l’institution de l’État et du droit positif qui sont  venus restreindre les droits et les libertés naturelles, en imposant des règles nécessaires à l’égalité, au droit dans une société.

 

Ainsi, c’est donc à tort que des journalistes assimilent cet état de non droit  à ‘’Ndoumbélane’’ en référence à la société des animaux dans l’ouvrage de contes « Leuk le Lièvre » qui ont éclairé nos premières années de scolarité. Bien au contraire, ‘’ Ndoumbélane’’ était bien une société (royaume des animaux) qui fonctionnait selon les règles de la théorie du contrat social avant que les turpitudes de ses habitants la fassent éclater et devenir la jungle que nous connaissons aujourd’hui.

 

Pour éviter que notre Sénégal ne dégénère de cette façon, il est impératif que tout citoyen soit conscient de ses responsabilités et sensible à cet enseignement du Prophète de l’Islam, Mouhammad (PSL) qui fait de chaque individu,  un gardien (gérant) qui aura à rendre compte devant le Tout Puissant de sa gérance. Dieu Lui-même a, dans le même sens, averti les hommes par le rappel de l’inéluctabilité de leur comparution devant son ‘’Tribunal’’ où il n’y a pas place à l’erreur judiciaire. La quasi-totalité des Sénégalais croyant à cette destinée ultime, pourquoi donc ces comportements de « fin de séjour à Ndoumbélane » caractérisés par le culte du Moi, le mépris de l’autre, et pire encore, les invectives et autres menaces malheureusement largement diffusées par les médias ?

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