La 135e édition du pèlerinage marial de Poponguine se tient dans un contexte où il y a la présence, au Sénégal, de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Aussi, dans le département de Mbour, le capitaine Idrissa Ndiaye, chef de la Brigade régionale de l’hygiène de Thiès renseigne qu’il y a des zones où il y a l’apparition sporadique de la dengue.
Pour parer à tout cela et permettre que le pèlerinage se tienne dans de très bonnes conditions, toutes les mesures sont prises par le service d’hygiène avec l’appui de la municipalité de Poponguine Ndayane.
“Les autorités nous ont demandé de ne pas lésiner sur les moyens pour assurer une couverture sanitaire exceptionnelle lors de ce grand événement religieux qui draine énormément de monde. Des opérations de désinfection et de désinsectisation qui ont un double objectif se feront. Nous voulons mettre hors d’état de nuire tous les germes pathogènes qui peuvent être l’objet d’épidémie et lutter contre les maladies vectorielles y compris la fièvre hémorragique de Crimée-Congo et même la dengue”, rassure le capitaine Idrissa Ndiaye, chef de la Brigade régionale d’hygiène de Thiès.
Il soutient que “dans le département de Mbour, par endroits, nous avons des apparitions sporadiques de la dengue”, muni d’un appareil permettant de faire diverses analyses, dont le contrôle physique, chimique et bactériologique de l’eau et des boissons.
“L’eau sera surveillée comme du lait sur le feu. Le contrôle des denrées alimentaires sera aussi fait. Des relais sont mis à contribution. Choisis par la commune, ils se chargeront de procéder à des visites à domicile au sein des ménages allant dans le sens de renforcer les bonnes pratiques”, a-t-il fait savoir.
Il confirme que tout est mis en œuvre pour assurer une couverture exceptionnelle de cet événement qui est d’une grande importance aux yeux des autorités du pays.
Le 2e adjoint au maire de Popoguine Ndayane, El Hadj Abass Sène, indique qu’à l’occasion du pèlerinage marial de Poponguine, la mairie a pris toutes les dispositions pour tout ce qui concerne l’hygiène, en soutenant les services sanitaires compétents.
Pour sa part, le recteur du sanctuaire, frère Prospère Joseph Carvalho, s’est dit surpris et satisfait de l’anticipation. “L’année dernière, on avait plus de 25 000 marcheurs. On avait d’énormes problèmes pour les loger. Cette fois-ci, on a agrandi notre ravin, les marcheurs seront sous des tentes. Donc, il y aura la promiscuité qui fait que nous avons besoin que les normes sécuritaires et sanitaires soient de mise non seulement dans la prévention, mais aussi dans l’accompagnement des pèlerins qui viennent d’horizons divers”, explique le religieux.