Ancienne patronne du gouvernement et actuelle présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) Mimi Touré a également donné sa réponse sur le débat autour d’un possible troisième mandat du Président Macky Sall. Comme son patron, elle entretient aussi le flou clamant que le principal concerné a donné sa position le 31 décembre dernier.
«Sur la question du troisième mandat, je ne répondrai pas ni oui ni non», avait déclaré lors de sa conférence de presse du 31 décembre dernier, le Président Macky Sall, suite à une question concernant le troisième mandat. Une réponse qui continue de faire couler de la salive dans les cercles politiques, mais aussi publics. Interrogée sur le sujet, Mimi Touré, présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), a également préféré maintenir le flou, arguant que le principal concerné a déjà donné sa position. «Le président de la République a répondu à la question depuis très longtemps. Je pense qu’il a dit ce qu’il avait à dire. La question du 3ème mandat est derrière nous», a défendu Mme Touré.
En effet, invitée de l’émission “Grand jury”, elle ajoute : «Ceci étant dit, sa préoccupation, on peut la comprendre. Les élections, c’est dans 4 ans. Est-ce que vous pensez qu’il ne faut faire que de la politique jusqu’en 2024 alors que les problèmes des Sénégalais sont-là, bien présents ? Je pense qu’il souhaite se concentrer sur le travail qu’il doit délivrer». À ses yeux, «on va vers des élections législatives et une présidentielle en temps voulu. Donc, les questions politiques ne doivent pas occuper trop de place dans les affaires publiques. Car, je rappelle que nous sortons d’une élection il y a moins d’un an. On semble également oublier qu’avant cela, il y a eu la campagne autour du parrainage qui a duré pratiquement neuf mois. Maintenant que tout cela est derrière nous, il faut travailler, même si pour certains, il reste évident que le débat sur le troisième mandat fait vendre».
Selon toujours la présidente du Cese, «un tel débat nous écarte des questions essentielles». Par ailleurs, elle a fait savoir qu’elle n’est pas contre l’élection d’une femme comme locataire du palais de la République. «Une femme Présidente ? Pourquoi pas. Je pense qu’il faut briser le plafond de verre», dit-elle. À la question de savoir si elle sera candidate en 2024, elle préfère répondre à date échue.