45 cas de fièvre chikungunya à Kédougou : L’OMS, l’Institut Pasteur et le ministère de la Santé engagent la riposte

La fièvre chikungunya a été notifiée dans la région de Kédougou avec plus de 45 cas identifiés. Le docteur Mamadou Ndiaye, directeur de la Prévention explique que des mesures sont en train d’être prises. « Aucun décès n’est signalé jusqu’à présent. Car, globalement la maladie n’est pas mortelle. C’est une maladie qui n’est pas grave et qui évolue vers la guérison de manière spontanée”, a indiqué le Directeur de la Prévention Il a précisé que tout de même que dans quelques rares cas les douleurs peuvent apparaître chez les personnes âgées occasionnées des décès. Les nouveau-nés ne sont pas exemptés. C’est une maladie qui est là et personne n’est protégée, du fait qu’il n’y a pas de protection particulière.
 
 L’OMS, l’Institut Pasteur et le ministère sur le terrain
 
 « Pour ces cas, aucun signe hémorragique n’est noté. C’est pourquoi, le plus souvent, on s’en sort globalement. Actuellement, des mesures sont prises pour éviter la propagation du virus ». L’équipe d’investigation du ministère de la Santé, en rapport avec la région médicale et les partenaires techniques, comme l’Oms et l’Institut Pasteur est sur le terrain. Il s’agit de voir, comment faire l’évaluation des risques et apprécier l’ampleur de la maladie. Un plan de communication et de lutte est en train d’être consolidé au niveau régional avec les partenaires locaux et les autorités administratives. Ce plan tourne autour de la sensibilisation. Il s’agit également de la lutte anti-larvaire à travers des produits qui seront livrés par le service d’hygiène et d’autres services en dehors du ministère de la santé peuvent également jouer leur partition à la lutte antivectorielle. « Avec la saison des pluies, il n’est pas facile de mener des séances de pulvérisation », précise le docteur Mamadou Ndiaye.
 
 
Les signes cliniques
 
 
La fièvre Chikungunya est une maladie qui peut connaître des flambées. Elle est virale et est transmise par un vecteur moustique ADS appelé moustique tigrée. Si une fois la personne est piquée par le moustique trois à quatre jours, elle peut développer une maladie appelée chikungunya. Elle se manifeste par une fièvre, des douleurs musculaires, parfois une éruption de la peau. Dans le chikungunya, il y a des douleurs articulaires. Elle est apparue depuis 1952 en Tanzanie.
 
 
Au bout de quelques jours ou semaines, elle peut disparaître notamment guérir spontanément malgré les douleurs et autres signes. Elle peut aussi avoir des complications chez les personnes âgées allant jusqu’au décès. Avec la vie en communauté, beaucoup de personnes peuvent contracter la maladie, mais la plupart des malades guérissent. Il n’y a pas de médication en tant que telle. Toutefois, on peut donner des médicaments pour lutter contre les symptômes jusqu’à ce que les personnes se rétablissent complètement.
 
 
 
Prevention
 
 Pour enrayer cette maladie, il faut lutter contre les moustiques vecteurs, mais aussi détruire tout ce qui peut aider ou favoriser la prolifération ou la reproduction des moustiques notamment tous les récipients artificiels à l’intérieur ou aux abords des maisons, tout ce qui est flaque d’eau. Il faut essayer des pulvérisations pour lutter contre les moustiques et détruire les gîtes larvaires. Il est également recommandé de coucher sous moustiquaire imprégnée, tout en sensibilisant la communauté pour connaître les signes. Les structures de santé doivent disposer de quelques médicaments pour la prise en charge.

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