61,5% des écoles élémentaires publiques ne doivent pas ouvrir

Pupils look for a passway to a flooded school in Dakar on October 13, 2008. Several Dakar suburbian primary schools flooded since August could not open on the first day of school year, already delayed by a week due to sanitary situation. AFP PHOTO / GEORGES GOBET / AFP PHOTO / GEORGES GOBET

Par Mohamed NDJIM

 

À l’annonce de la décision du président de la République de rouvrir les écoles à partir du 02 juin 2020, l’Alliance pour la défense de l’école publique et des travailleurs (Adept) avait alerté sur les conditions de sécurité sanitaire à prendre pour protéger les enseignants et les apprenants. Par la voix du secrétaire général national Cheikh Diop, l’Adept ajoute que nombre d’écoles ne remplissent pas les normes requises par l’urgence sanitaire.

«Dans le protocole de sécurité sanitaire pour la reprise des apprentissages dans les structures scolaires, les autorités sanitaires ont fait plusieurs recommandations parmi lesquelles : Ne rouvrir que «les écoles disposant d’eau courante…» et «les écoles disposant de toilettes ou de latrines séparées…». Si le gouvernement est décidé à respecter ces recommandations, seuls 38,5% des écoles élémentaires publiques peuvent être ouvertes, car si on en juge par les statistiques publiées par l’Ansd dans son rapport de 2016, seules 38,5% des écoles disposent de latrines et seules 53,6% disposent d’eau potable dans l’élémentaire publique. Il s’y ajoute que dans beaucoup d’établissements, la mise en place des dispositifs de sécurité sanitaire, qui était en partie à la charge des collectivités territoriales, n’est pas encore effective. En temps normal, beaucoup de collectivités rencontrent des difficultés pour s’acquitter de leurs charges vis-à-vis des écoles ; à plus forte raison dans le contexte actuel. Quoi qu’il arrive, nous les aurons avertis et les tenons pour seul responsables !», ajoute l’Adept.

Si seulement 38,5% des écoles élémentaires publiques peuvent être ouvertes, l’on peut à raison en déduire que 61,5% des écoles ne peuvent pas l’être dans ces conditions.

L’association, par voie de communiqué, déplore et condamne ce qui s’est passé le 26 mai 2020 au terminus de Liberté 5 où les d’enseignants en attente de regagner leurs postes ont été entassés sans aucun respect de la mesure de distanciation physique. «Il est temps que l’on comprenne que le problème de l’école ne peut se poser en termes de manque de moyens du gouvernement, mais plutôt en termes de manque de volonté et de l’inefficacité dans ses méthodes et son organisation (…). Le calvaire des enseignants au terminus Liberté 5 cache d’autres manquements et insuffisances. Beaucoup de nos collègues n’ont pu s’inscrire sur la plateforme du ministère de l’Intérieur pour disposer d’un laisser passer ; document sans lequel l’accès aux bus est impossible. Il s’y ajoute qu’à moins d’une semaine de la reprise, aucune information fiable n’est communiquée aux enseignants qui sont à l’intérieur du pays et qui doivent se rendre dans une autre région pour reprendre service. Tous sont dans l’expectative !», avertit l’Adept.

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