Le Sénégal a dépensé plus de 40 milliards F Cfa, entre 2021 et 2022, en médicaments et en vaccins. Il faut donc prendre le temps de se prémunir des fléaux de cette nature. Relancer l’industrie pharmaceutique est nécessaire et urgent. En 2025, le Sénégal doit produire au moins 50 % de ses besoins en médicaments et d’ici 2025, arriver à 85 %. Le rôle de l’État est d’encadrer et d’accompagner. Neuf réformes sont en cours, selon le ministre chargé du suivi du Pse, Abdou Karim Fofana.
Il s’exprimait en marge de la cérémonie de lancement des activités de Teranga Pharma.
Politique
Abdou Karim Fofana : Le Sénégal vise une autonomie pharmaceutique de 85 %, en 2025
Le Sénégal a dépensé plus de 40 milliards F Cfa, entre 2021 et 2022, en médicaments et en vaccins. Il faut donc prendre le temps de se prémunir des fléaux de cette nature. Relancer l’industrie pharmaceutique est nécessaire et urgent. En 2025, le Sénégal doit produire au moins 50 % de ses besoins en médicaments et d’ici 2025, arriver à 85 %. Le rôle de l’État est d’encadrer et d’accompagner. Neuf réformes sont en cours, selon le ministre chargé du suivi du Pse, Abdou Karim Fofana.
Il s’exprimait en marge de la cérémonie de lancement des activités de Teranga Pharma.
En effet, le monde a connu une situation endémique due à la Covid-19, pendant laquelle des pays, surtout moyennement avancés, étaient obligés de faire la queue pour avoir des lots de vaccins pour sauver leurs populations de la Covid-19. La priorité du Sénégal était de fournir de l’électricité en quantité suffisante, de créer des infrastructures pour permettre la libre circulation des personnes et des biens, et dynamiser l’économie, dit-il.
Aussi, «sur la deuxième phase de 2018-2024, le Pse était orienté vers l’industrialisation, sur la relance du tourisme. S’y ajoute que la pandémie est venue rappeler qu’il y avait d’autres priorités à intégrer très rapidement dans la troisième phase. Il s’agit de la souveraineté alimentaire, médicale et pharmaceutique».
C’est d’ailleurs dans ce sillage, note le ministre du suivi du Plan Sénégal émergent, qu’un dispositif est mis en place pour structurer notamment la relance pharmaceutique. Le marché est évalué à environ 150 milliards par an d’importations. Ceci est inconcevable, d’autant que nous avons des ressources humaines expertes dans le domaine, des investisseurs qui veulent intervenir dans ce domaine et un État qui compte booster ce secteur. Il s’agira de créer les conditions de relance de l’industrie pharmaceutique. Les investissements sont estimés à 210,6 milliards et un modèle de gouvernance est recommandé pour la mise en œuvre. La Direction du médicament a été transformée en agence de réglementation de la pharmacie.
«Tout ceci pour dire que notre pays est sur la voie et Teranga Pharma accompagne ce dynamisme», conclut-il.