Abdoulaye Daouda Diallo définit les limites du budget programme

Le ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, estime que l’adoption nouvelle du budget-programme va permettre d’optimiser le fonctionnement de l’administration en autonomisant, dans une certaine mesure, les différents départements ministériels.

Il salue particulièrement la déconcentration de l’ordonnancement budgétaire induisant plus de souplesse pour l’équipe gouvernementale. «Dans le budget-programme les crédits sont directement destinés à des programmes clairement définis. Il y a aussi un élément particulièrement important qui s’appelle la déconcentration de l’ordonnancement. Cela veut dire que le ministère des Finances n’est pas la structure qui procéde à l’ordonnancement des dépenses. Il s’agira de le déplacer au niveau du ministre sectoriel qui devra, à partir de maintenant, ordonnancer les dépenses de son ministère. Le ministre des Finances reste quand même l’ordonnateur principal du budget, c’est donc une faculté qui lui est encore accordée ; mais il demeure qu’il n’y a que le ministre concerné qui doit pouvoir arbitrer librement le programme tel qu’il a été défini, suivre là où les crédits ont été affectés et justifier le rythme de décaissement et d’exécution de ces projets», indique Abdoulaye Daouda Diallo.

S’exprimant au cours d’un atelier organisé par la direction du Budget, il indique toutefois que l’autonomie accordée aux différents départements ministériels n’est pas absolue : «Bien sûr, dans le cadre de l’unicité du budget de façon générale, nous sommes obligés quand même de surveiller le rythme de décaissement global de façon à avoir en fin d’année un niveau de décaissement acceptable. D’ailleurs, on l’a rappelé avec beaucoup de bonheur, pour l’année 2019 on n’était pas encore dans le budget-programme, mais nous avons eu un taux d’exécution de plus de 98%, exactement 98,4%. Nous reconnaissons que c’est une performance importante, mais nous pensons qu’avec le budget-programme il n’y a pas de raison, si nous tous nous arrivons à une bonne performance, de ne pas exécuter le budget à 100%», ajoute-t-il.

Fort de ce constat, le ministre des Finances et du budget en appelle à la responsabilité des uns et des autres pour harmoniser les comptes. «Le ministre sectoriel concerné doit suivre l’évolution de son programme, arbitrer au niveau budgétaire et pouvoir justement engager et liquider les crédits. Nous pensons qu’à partir de ce moment le ministère des Finances ne sera là que pour exécuter les ordonnancements qui viennent des ministères concernés», indique Diallo.

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