Abou karim Guèye précise qu’il n’a jamais demandé pardon au juge

Abou karim Guèye, en détention après avoir été condamné à trois mois de prison, sort de son mutisme et dément l’information qui porte à croire qu’il aurait demandé pardon au juge. Ce n’est pas exact, juge-t-il, et par la même occasion, tient à apporter ses précisions.

 

Par Bineta BÂ

 

L’activiste Abdou Karim Guèye, alias Xrum Xax, condamné à trois mois de prison depuis le 13 mars, sort de son mutisme. En effet, depuis sa cellule, il apporte des précisions sur un certain nombre de choses : «Ce mercredi 13 mai 2020 j’ai été condamné à une peine de 03 mois de prison ferme. À ma grande surprise, depuis ma cellule, je reçois l’information selon laquelle “Abdou Karim Guèye a demandé pardon au juge”. Ce qui n’est que diffamation à l’encontre de ma personne».

Après avoir précisé qu’il n’avait en aucune façon demandé la grâce, il soutient qu’il a d’abord, avec humilité et respect, répondu aux questions posées. Ensuite, lorsque Monsieur le juge lui a signalé qu’il devait se taire, car ignorant ce qui se trouve dans le Coran, mais aussi le sujet qu’il traite…, il répondît à ce propos qu’il avait tous les droits de se prononcer là-dessus, car étant musulman il a le  devoir de se battre pour la réouverture des mosquées, et que même s’il obtenait la libération, il allait continuer à défendre sa position avec la même ardeur.

Dans cette logique, l’activiste soutient avoir dit au juge qu’il n’a jamais insulté une quelconque personne, car les insultes ne font pas partie de ses principes. Abdou Karim Guèye signale qu’il veut prendre à témoin le monde, car il ne demande pas de faveur au gouvernement pour sa libération. Une condamnation qu’il dit «purger avec dignité, bravoure et une foi inflexible, invincible et inébranlable».

Concernant son état de santé il rassure et précise qu’il se porte bien. Il termine ses propos par une note d’alerte sur la condition des agents pénitentiaires : «Je ne saurai terminer cette lettre sans parler des agents pénitentiaires qui vivent le martyr en cette période de covid-19. Ces derniers ont passé 03 mois à l’intérieur des prisons de Dakar sans femme ni enfants avec des salaires payés à moitié. Lorsqu’ils reçoivent leurs «ndogu», ils le partagent avec les détenus, tout comme on partage de petits pains. C’est pour ce genre d’injustice que l’on se bat et tous les agents pénitentiaires et policiers sont des frères pour lesquels nous ne resterons pas indifférents.»

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