Abus de confiance portant sur plus de 5 milliards F Cfa : l’importateur de riz Moustapha Tall traduit en justice ses frères

Pour des faits d’abus de confiance portant sur la somme de 5.000.000.000 de francs, Mamadou Tall et Seydina Alioune Tall ont été jugés, hier, par le juge de la Chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Dakar. Ils ont été attraits à la barre par leur frère et homme d’affaires Moustapha Tall. Ils seront fixés sur leur sort le 10 novembre prochain.

Ce sont des faits d’abus de confiance portant sur la rondelette somme de 5.000.000.000 de francs qui se sont invités hier à la barre de la 4ème chambre correctionnelle du tribunal de Dakar. Les  parties adverses de ce procès ne sont autres que le célèbre importateur de riz Moustapha Tall et ses frères utérins, Mamadou Tall et Seydina Alioune Tall. Selon l’accusation, ces derniers qui occupaient les postes de gérant ont dérobé ladite somme à l’occasion de leurs services. Mais ces accusations ont été balayées d’un revers de main par les mis en cause qui prétendent avoir récolté leurs richesses de leur propre business.

Premier à prendre la parole, Mamadou Tall, le gérant du magasin de son frère sis à Kaolack, a fait croire au juge que sa fortune émane de sa vente d’autres produits divers comme le sucre, le pétrole et le tabac. « Je m’active aussi dans la vente d’autres produits tels que le sucre, le pétrole et le tabac. C’est avec le gain que j’ai obtenu de ce commerce que j’ai décidé de voler de mes propres ailes. Depuis qu’il a eu son problème avec la douane sénégalaise, il en veut à la terre entière.  Il a des contentieux avec plusieurs personnes », s’est-il lavé à grande eau. À son tour, Seydina Alioune Tall a soutenu avoir eu sa fortune grâce aux commissions qu’il collectait du côté de certains clients avec qui il aurait collaboré.

En guise de dommages et intérêts, la partie civile a réclamé la somme de 10.000.000.000 de francs. Dans ses observations, le représentant du ministère public a estimé que les faits sont établis tant dans l’imputabilité que dans la matérialité. Mais compte tenu de la qualité de délinquants primaires des comparants, il a requis qu’ils soient condamnés à une peine assortie du sursis. À la suite du maître des poursuites, les conseils de la défense qui considèrent que les faits ne sont pas établis ont plaidé la relaxe de leurs clients. Pour la demande reconventionnelle, pour le préjudice moral qu’ont subi leurs clients, ils réclament la somme de 10 milliards de francs CFA. Les débats clos, l’affaire a été mise en délibéré pour jugement rendu le 10 novembre prochain.

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