African agriculture inc (Aagr) une société fondée par Frank Timis qui détient 80% du capital trône sur 25.000 hectares dans le Nord du pays notamment sur les « fermes de la Teranga. »
Il s’apprête à lever en bourse 40 millions de dollars soit plus de 26 milliards Fcfa. Libération a cerné les dessous de cet accaparement des terres qui ne dit pas son nom. Et le moins que l’on puisse dire, les objectifs de Timis sont énormes.
Il a l’intention de vendre notre production de luzerne aux propriétaires de bovins africains locaux, y compris les associations d’élevage au Sénégal et en Mauritanie et dans la région de la Cedeao ainsi qu’à l’Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis et à l’Europe.
Selon les actionnaires dont la priorité est d’établir des revenus via des contrats à long terme sur les marchés établis, la société, sans revenus à ce jour, a subi des pertes nettes de plus de 4 millions de dollars.
Elle a un historique d’exploitation limité et n’a pas encore commencé ses opérations commerciales, ce qui peut rendre difficile pour les investisseurs d’évaluer les activités et les chances de succès et de viabilité.
Il ressort des opérations dévoilées par Libération, un montage complexe qui s’est déroulé au cœur des paradis fiscaux avec notamment l’intervention de plusieurs sociétés.
Des documents obtenus par Grain et The Oakland Institute, la concession en cause a été accordée pour une période de 50 ans (jusqu’en 2062) et d’après ses nouveaux propriétaires, elle vaudrait actuellement plus de 18 millions de dollars.
La seule chose que Frank Timis et Cide ont oublié de dire aux investisseurs est que depuis le 30 mai dernier, le collectif pour la défense du Ndiael qui représente 37 villages et plus de 10 000 personnes exige la restitution immédiate de leurs terres, ainsi qu’une réparation et une indemnisation pour les préjudices subis.