Le sieur Khadim Gassama l’a échappé belle. Il a failli passer de vie à trépas dans un accident. La voiture qu’il conduisait a été violemment heurté en pleine circulation. Ce choc s’est produit à quelques encablures de la corniche de Guédiawaye. Le bonhomme est employé dans une pharmacie de la place. Toutefois, il y a eu plus de peur que de mal. Puisqu’il s’en est sorti avec des blessures légères. Même si sa voiture a été gravement endommagée. Très remonté, ce dernier fou furieux, a pointé un doigt accusateur en direction du véhicule qui se trouvait derrière lui. Celle-ci était conduite par un certain Massaer Thiam. Ce dernier roulait à vive allure. C’est en voulant doubler un autre véhicule qu’il a dérapé avant de terminer sa course sur la bande de filaos située à quelques jets de pierres. Fort heureusement pour lui, il est sorti de cet accident spectaculaire Indemne. Les sapeurs-pompiers ont été alertés. Après le constat d’usage, le permis de Massaer Thiam a été confisqué. Quant à Khadim Gassama qui était encore sous le coup du choc, il a été évacué. A sa sortie de l’hôpital, il a formulé une plainte qu’il est allé déposer sur la table du Procureur. C’est sur ces entrefaites, que le sieur Massaer Thiam a été attrait hier en grande correctionnelle, au niveau du TGI de Pikine-Guédiawaye. Il était poursuivi pour les faits de blessures involontaires et de dégâts matériels commis sur la voiture de Khadim Gassama. A la barre, le prévenu qui comparaissait libre, a nié les faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, c’est un autre véhicule qui a heurté celui du Khadim Gassama et non la sienne. Il campe sur sa position depuis l’enquête préliminaire. Pour l’avocat de la partie civile, les déclarations de Massaer Thiam ne tiennent pas la route. “Voilà une personne qui a mis en danger la vie d’autrui. Il doit assumer ses responsabilités. Dans cette affaire, les faits sont constants. Le véhicule de mon client a été heurté et endommagé par le le prévenu”, a-t-il soutenu. Dans sa plaidoirie, l’avocat de Massaer Thiam a pris le contre-pied de son confrère de la défense. “Mon client est là pour la vérité. Il faut le croire. Il dit la vérité. Il ne cherche pas à se dérober. S’il était à l’origine de cet accident, il allait assumer ses responsabilités”, a-t-il dit. Au bénéfice de toutes ces observations, la robe noire, dans ses effets de manches, a demandé au tribunal de relaxer son client, ne serait-ce qu’au bénéfice du doute. L’affaire a été mise en délibéré à la date du 17 septembre prochain.