Il y a deux ans, la dame Sokhna N. portait plainte contre le sieur A. Diouf. Elle lui reproche d’entretenir une relation amoureuse avec sa sœur de 15 ans. L’accusé passait d’heureux moments avec sa petite amie sans se soucier de son statut de mineur, ce qui lui a valu de comparaître à la chambre criminelle de Mbour au terme de deux ans de détention.
«Cinq minutes de plaisir valent-elles ces deux ans passés en prison ?», demande le juge à l’accusé. Ce dernier répond par la négative tout en ajoutant que sa petite amie lui avait toujours dit avoir l’âge de 18 ans au moment des faits.
«Nos relations sexuelles ont toujours été consentantes. Je ne l’ai jamais forcée. Et jamais elle n’a voulu me dire son âge réel», soutient l’accusé.
«Vous êtes sortis ensemble, mais vous ne vous êtes pas juste limités à sortir avec elle. Si c’était juste une relation amoureuse, vous ne seriez pas aujourd’hui devant cette barre. Si vous aimez une fille, vous devez demander sa main. Et si la famille refuse, vous pouvez aller chercher ailleurs. Il faut être responsable dans la vie», lui lance le président.
L’avocat général a requis l’acquittement de l’accusé pour les faits de pédophilie et a demandé sa condamnation à deux ans de réclusion criminelle pour détournement de mineur.
«La dame Sokhna n’avait cessé d’appeler A. Diouf pour lui dire de laisser sa sœur parce qu’elle était mineure. Il s’est entêté et à continuer la relation. La matérialité et l’imputabilité sont établies», a indiqué le parquet.
L’avocat de l’accusé, Me Moise Ndior, quant à lui, a plaidé l’acquittement de son client car «la partie civile lui a toujours fait savoir qu’elle était âgée de 18 ans». Il a aussi formulé une demande de liberté provisoire pour son client qui lui a été accordée. Le verdict de cette affaire sera rendu le 20 juin prochain.