Le journaliste-consultant Adama Gaye a mis fin à la diète qu’il observait depuis le lundi dernier. C’est en tout cas, ce qu’a annoncé hier le service de communication de la Direction de l’Administration pénitentiaire (Dap). Toutefois, dans un communiqué dont Tribune a pu se procurer une copie, la Dap est restée muette sur les conditions de détention de notre confrère. “Plusieurs organes de presse ont annoncé le lundi 9 septembre que Monsieur Adama Gaye, incarcéré à la Maison d’Arrêt de Rebeuss, avait entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation et ses conditions de détention”, lit-on dans ledit communiqué. Et pourtant, la matérialité des faits relativement à la grève de la faim entamé par le célèbre pensionnaire de la chambre 1 de la prison de Rebeuss, ne souffre d’aucune ambiguïté. C’est le communiqué de presse de l’Administration pénitentiaire qui l’atteste: “Monsieur Adama Gaye s’alimente correctement depuis le mardi 10 septembre 2019 et se porte bien”. Pourquoi le détenu Adama Gaye, a-t-il donc subitement arrêté sa diète, au lendemain de la Tamxarit? Mystère et boule de gomme. Tribune qui a voulu en savoir davantage, a câblé Maître Cheikh Koureissi BÂ, l’un de ses avocats. La robe noire, a effectivement confirmé l’information de la Dap. Cependant, Maître Bâ a précisé qu’au moment où Adama Gaye a commencé à s’alimenter “correctement”, ses conseils ne pouvaient pas avoir accès à lui. Puisque le mardi dernier était un jour férié, donc pas de visite à Rebeuss. Adama Gaye est en taule depuis le 29 juillet dernier. Et ce, pour les faits d’offense au Chef de l’État et atteinte à la sûreté de l’État. A deux reprises, sa demande de liberté provisoire a été rejeté par le Procureur de la République Serigne Bassirou Guéye. Affaire à suivre…