Une fille âgée d’une vingtaine d’années, dont les initiales sont E. F., est dans de sales draps. Elle est accusée de vol par le sieur M. D.. Ce dernier avait fait sa connaissance dans un célèbre bar de la place. Après quelques échanges, les deux noctambules ont vite sympathisé. Sur ces entrefaites, le nommé M. D. ne s’est pas gêné de proposer à la dame E. F. une partie de plaisir. Il s’en est suivi un marchandage, comme à Sandaga ou au marché Hlm.
Au terme de ces discussions, les deux parties sont tombées d’accord sur la somme de 7000 francs Cfa. Une fois le marché conclu, les tourtereaux se sont rendus à l’auberge à l’enseigne “Au Cœur d’Adeane” pour passer de bons moments. M. D., après avoir satisfait sa libido, s’est endormi à poing fermé. C’est le moment choisi par sa partenaire occasionnelle pour lui faire les poches. E. F. a tout simplement fait main basse sur le portefeuille du nommé M. D. qui contenait la somme de 95.000 francs Cfa, avant de prendre la poudre d’escampette.
Au réveil, après une nuit particulièrement mouvementée, le sieur M. D. n’avait plus que ses yeux pour pleurer. Le bonhomme se disant électromécanicien de son état ne s’est pas fait prier pour alerter le vigile de ladite auberge. Ensemble, ils se sont lancés aux trousses de la dame E. F. Celle-ci a été finalement retrouvée au bar “Mambo”. Elle était à table, en train de boire une cannette de bière. Le nommé M. D. qui était dans tous ses états, sans ménagement, l’a empoignée, exigeant séance tenante d’elle, qu’elle lui restitue son argent.
Il s’en est suivi d’échanges de propos aigres-doux. Pour tirer l’affaire au clair, le sieur M. D. a conduit aux biceps sa partenaire d’un soir, jusqu’au poste de police de Dieuppeul. Les protagonistes ont été entendus sur procès-verbal. Contre toute attente, la dame E. F. a opté pour la dénégation systématique, comme moyen de défense. À l’en croire, au cours de cette virée nocturne, M. D. se comportant en gentleman, lui a payé une bière avant de lui offrir spontanément un billet de 5000 Cfa. Elle a aussi nié, lors de son interrogatoire, s’être rendue dans une auberge avec son partenaire.
Ses explications n’ont pas du tout convaincu les enquêteurs. Au vu des indices graves et concordants de nature à motiver son inculpation, pour les faits de non inscription au fichier sanitaire et vol, la dame E. F. a été écrouée. Au terme de son délai légal de garde-à-vue au niveau de la chambre de sûreté du commissariat de police de Dieuppeul, elle a été déférée hier au parquet du procureur près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar.