Adjointe maire Guinaw Rail Nord : «Le maire n’a vendu un centimètre de terre… »

Par Younoussa BALDÉ

 

Un litige foncier pollue l’atmosphère à Guinaw rail Nord (département de Pikine, banlieue de Dakar). Un collectif de 15 conseillers municipaux, parmi lesquels seuls 3 ont pris part à leur point de presse, accuse le maire Pape Ndiamé Dieng de brader les poches de terres libérées dans le cadre des travaux du Projet Pikine irrégulier Sud (Pis).

Lors d’un point de presse, le collectif a précisé que le Conseil municipal a délibéré lors de sa séance du 19 Juin 2019, l’autorisant à attribuer les sites, n’a jamais autorisé le maire d’attribuer les terres à qui que ce soit. «(…) D’ailleurs, c’est le Conseil municipal qui avait donné injonction au maire de faire des démarches auprès des autorités étatiques, afin que la commune puisse entrer en possession des sites libérés par l’Apix. Cinq (05) mois plus tard, le Conseil municipal, naturellement, a délibéré et confié la gestion de tous les sites au bureau municipal. Cependant, il n’a jamais été question d’attribuer un site pour un quelconque projet», clament les conseillers frondeurs.

La 1ère adjointe du maire de Guinaw rail Nord se dit très surprise et déçue de l’attitude des conseillers mécontents. Fatou Ndiaye souligne, avec fermeté, que le maire n’a pas vendu un seul mètre de terre. «C’est le Conseil municipal qui a mandaté le maire pour chercher des partenaires, pour occuper les terres dans l’intérêt des populations. Mais il n’est nullement question de vente. Le maire n’a rien vendu», martèle Mme Ndiaye. Elle ajoute ceci : «La mairie a un projet d’un centre commercial de vente de pièces détachées, d’une case de santé, d’un restaurant communautaire, d’un fast-food, entre autres. C’est un important projet de plus d’1 milliard. Guinaw rail Nord est une commune dépourvue d’infrastructures sociales de base. Aujourd’hui, c’est au Conseil municipal, avec à leur tête le maire, de chercher des partenaires pour créer des équipements sociaux de base», précise l’élue locale.

Le site en question se trouve au quartier Demba Coumba Mbaye. Il fait 400 mètres carré. Il était occupé par des camionneurs et des mécaniciens. Par ailleurs, elle rappelle aussi que rien n’est ficelé avec le partenaire dont ils parlent. «Nous sommes en négociation. Rien n’est encore arrêté», dit-elle. Pour elle, leurs détracteurs dansent plus vite que la musique. «Rien ne se fera sans l’aval du Conseil municipal. Tout sera clair le moment venu. Ces gens-là sont manipulés par des politiciens encagoulés. Nous les exhortons à demander à leurs leaders d’apporter leur contribution à la lutte contre la covid-19 au lieu de manipuler l’opinion», tonne Mme Ndiaye.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here