Le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) a tranché aussi sur l’affaire de la députée Ami Ndiaye Gniby violentée à l’Assemblée nationale par les deux députés du Pur.
Sur iRadio, le secrétaire général du Cudis, Cheikh Guèye, juge que les parlementaires déshonorent leur titre d’honorable député.
En tout cas moi, j’ai décidé de ne plus appeler honorable un député sénégalais, jusqu’à nouvel ordre. Ils confondent Assemblée nationale et arène nationale. Même au niveau des lutteurs, il y a plus de fair-play, parce qu’après un face-à-face ou un combat, les gens s’embarrassent, se félicitent, s’encouragent», dit-il.
C’est pour cette raison que Cheikh Guèye appelle les hommes politiques à bannir la violence, surtout celle faite aux femmes.
«Je condamne encore une fois toutes les violences. Peut-être, entre eux, surtout contre les femmes et aussi contre l’image de notre pays. On l’a vu avec toutes ces réactions au niveau mondial, où notre pays est tourné en dérision. Ce n’est pas ce qu’ils ont hérité des hommes politiques. Donc, ils sont en train de trahir la représentation nationale et de trahir le pays», peste-t-il.
Avant de rappeler la signature de la Charte sur la non-violence. «Nous, nous avions alerté il y a quelques mois et avions durement travaillé pour la signature d’une charte de non-violence. Ce n’était pas un hasard. C’était que nous craignions que cette violence se développe, s’amplifie et donne le type de réaction qu’on a vu à l’Assemblée nationale. C’était aussi une manière pédagogique, un outil pour réinstaller une culture de paix. Le pays est en danger, dans un contexte international très tendu, très inflammable. J’ai l’impression que nos hommes politiques ne l’ont pas encore compris et je les appelle encore à la retenue et au réveil. Sinon, ils vont menacer l’avenir de ce pays et ils en porteront l’entière responsabilité».