Languis de voir le séjour carcéral de leurs proches tiré en longueur, les familles des présumés auteurs de la tuerie de Boffa Bayotte s’érigent en collectif et réclament la tenue d’un procès. Ces familles se sont mobilisées hier, mardi 18 mai à Ziguinchor pour déplorer la longue détention de leurs proches arrêtées dans cette affaire trouvent “inadmissibles” que le dossier soit rangé dans les tiroirs de la justice pour disent-il laisser des “innocents moisir en prison”.
“Justice équitable”, c’est ce que réclament les membres de ce collectif et lorsque Ousmane Sané le porte-parole du collectif se prononce c’est pour dire ceci, “trois ans que ces personnes sont arrêtées. Trop, c’est trop ! Nous réclamons justice. Il y a des gens qui ont été arrêtées chez eux et on ignore totalement les raisons de leur arrestation”, déplore M. Sané qui poursuit “90% des gens qui ont été arrêtés ne sont pas mêlés à cette affaire. “Il y a un tabou dans cette affaire. Pire, dans ce pays, il y a des gens qui ont fait plus grave que ça et ils bénéficient de liberté provisoire”, peste-t-il.
La tenue d’un procès, c’est aussi l’une des principales requêtes de ces familles des présumées auteurs qui exigent la libération de ces personnes arrêtées dans cette affaire de Boffa Bayotte qui avait fait 14 morts le 8 janvier 2018. Un collectif qui interpelle les autorités pour la tenue d’un procès à défaut la libération de leurs proches. Le collectif envisage de mener des actions pour faire bouger les choses dans le cadre de l’enquête sur ce massacre de Boffa Bayotte.