Affaire Khalifa Sall – la Jds appelle au combat de rue

Estimant que la levée de l’immunité de Khalifa Sall relève purement et simplement de la lâcheté politique, la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme se lâche sur le régime de Macky Sall avant d’appeler «à faire face».

 La Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) n’a pas usé de la langue de bois pour qualifier ce qui est arrivé le 25 novembre dernier au maire de Dakar. Sans prendre de gants, Babacar Diop et ses compagnons de lutte soulignent que «l’acte» de levée de l’immunité parlementaire du député Khalifa Sall adopté par la majorité parlementaire, Benno bokk yakaar relève «purement et simplement de la lâcheté politique».

La Jeunesse pour la démocratie et le socialisme qui  soutient que la 13^e législature vient de prouver à la face du monde qu’elle est «indigne» de mériter la confiance du peuple sénégalais qu’elle vient de «trahir» par cet acte «honteux et ignoble», considère que ce n’est pas le député Khalifa Ababacar Sall qui est atteint au premier chef. «C’est la souveraineté populaire qui lui a permis de bénéficier de l’immunité parlementaire que la majorité Benno vient de remettre en cause.

Cette majorité aveuglée par des règlements de comptes politiques a sapé le fondement démocratique de nos institutions parce qu’elle a refusé au député Khalifa Ababacar Sall ce que le peuple lui a donné à l’issue des élections législatives du 30 juillet 2017». Dans la déclaration, ces jeunes qui considèrent que le Sénégal «n’est pas à l’abri de troubles violents», indiquent que par la levée de l’immunité, «on entrevoit jusqu’où Macky Sall est prêt à aller pour assouvir son désir politique (…), d’avoir par tous les moyens un second mandat».

Dénonçant avec la dernière énergie cet acte, la Jds très en colère note que Macky Sall «est prêt à sacrifier n’importe qui pour continuer ses envolées démesurées que le pouvoir lui permet de réaliser». C’est pourquoi Babacar Diop et ses camarades ne sont guère surpris de cette levée d’immunité qui passe, selon eux par «les violations flagrantes et élémentaires des règles qui régissent la vie de nos institutions».

Sur le dialogue politique…

 Ne comptant plus sur le génie du président, la Jds indique que ceux qui pensent obtenir, par le dialogue, des changements majeurs dans le processus électoral, nagent dans la naïveté politique. Car, dialoguer avec Macky Sall par le biais de son ministre de l’Intérieur, «c’est une perte de temps».

Cette entité politique pense que toutes les forces politiques embarquées dans ce dialogue «qui n’en est pas un et qui aspirent à une alternative en 2019 doivent prendre leurs responsabilités». A cet effet, la Jds qui demande à ses partis «d’arrêter, incessamment, de prendre part à cette «kermesse politique» pour ne pas servir de faire-valoir pense que c’est «la résistance et le combat» qui permettront de réunir les conditions électorales favorables pour mettre fin à ce régime «cynique et dangereux».

Estimant que le «combat de rue est la seule issue qui reste à l’opposition», la Jds invite  les consciences «encore honnêtes et saines de notre pays à  faire face afin de détruire la dictature de Macky Sall».