Le professeur Ousseynou Diop, agrégé de médecine nucléaire a été accueilli par sa localité d’origine. Sibassor a tenu à rendre hommage à un fils prodige après la cérémonie de remise de toges et de diplômes aux lauréats de la 20 ème édition d’agrégation du Cames au Grand Théâtre. Une forte mobilisation de la commune de Sibassror (département de Kaolack), qui a partagé la joie de la distinction avec le professeur Diop par ailleurs leader du mouvement Bokk Doxal Sibassror (BDS).
“On se réjouit qu’un fils du terroir soit parmi les agrégés, du Cames. Il n’est pas donné à toutes les localités d’avoir un fils compté parmi la crème de ce pays”, a notifié le représentant des chefs de quartiers. “C’est un grand mérite, les premiers bacheliers de la localité ont été célébrés à plus forte raison, une agrégation. Au-delà de Sibassor, le pays a besoin de lui” a-t-il souligné.
Touché par l’engouement avec lequel la population l’a accueilli, le professeur Diop a enrôlé au moins 400 jeunes vulnérables à la couverture maladie universelle pour leur permettre de soigner au besoin. Ils ont été choisis dans les écoles et daras de la commune. ” Les soins médicaux posent souvent problèmes. Les moyens ne sont pas toujours au rendez-vous et cela entraîne souvent des conséquences inattendues” dit-il.
” Il ne s’agit pas d’exhiber un trophée mais montrer un exemple aux jeunes de la localité. Quand la population de Sibassor a manifesté le désir de me recevoir après mon agrégation, j’ai accepté pour les jeunes qui sont sur le chemin. Nos parents ont payé des impôts qui nous ont permis d’avoir des bourses et d’occuper des fonctions qui nous ont hissés jusqu’au niveau où nous sommes aujourd’hui “, a expliqué le Professeur. Il a invité toutes les autorités de la localité à accompagner les jeunes dans la santé. Dans la même dynamique, il compte lutter contre les abris provisoires toujours dans le souci de pousser les jeunes vers l’excellence.
” Nous envisageons toujours en guise de reconnaissance, d’équiper un centre de santé secondaire avec l’appui de nos partenaires”, dit-il.
Dans la foulée, le docteur promet une salle mediathèque pour permettre aux jeunes de se connecter sur place au lieu d’aller jusqu’à Kaolack. Il a aussi promis des financements aux femmes et l’installation d’unité de transformation céréalières.
Aussi, envisage-t-il d’accompagner la population dans la lutte contre l’obscurité qui existe encore dans la localité; la question de la dégradation du foncier avec les terres qui sont bradées à des fins individuelles, l’agriculture avec un accompagnement au maraîchage pour les femmes, énumère-t-il.