La réouverture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, c’est une équation à mille inconnues. Les acteurs universitaires demandent du temps, les étudiants disent niet. Une situation tendue qui a conduit à l’interpellation de 21 étudiants entre Dakar, Mbour, Kaolack et Diourbel.
Face à cette tension, le médiateur Ndiassé Diop tempère et appelle les étudiants au calme. Selon lui, le temple du savoir a subi des pertes considérables.
“Les portes de l’UCAD toujours sous cloche. Les étudiants réclament la clé. Mais ce temple du savoir n’est pas prêt à ouvrir un campus et fermer l’autre. Car, explique Ndiassé Diop, “les deux sont complémentaires. L’un peut difficilement aller sans l’autre. La situation qui nous est faite aujourd’hui est que, au niveau du campus pédagogique, les choses semblent être prêtes, mais ne le sont pas. Même si le recteur n’a jamais cessé de se battre, de tout faire pour que la réouverture (…) soit faite au mois d’octobre”, dit-il.
Cependant, la réhabilitation a pris plus de temps que prévu. Car, d’après le Pr. Diop, l’Ucad est un monde en miniature. “Ce que l’université (UCAD) vit, aucune université au Sénégal ne le vit. Nous n’avons ni les mêmes effectifs, ni les mêmes enseignants, ni les mêmes infrastructures. Ici, il suffit que des amphithéâtres soient brûlés ou qu’un restaurant soit brûlé pour que nous soyons handicapés pour un bon bout de temps”, explique Ndiassé Diop, professeur à l’UCAD sur iRadio.