Apatridie : Des pays de la CEDEAO veulent venir à bout du fléau

Malgré que le droit à une nationalité soit reconnu à tout individu par la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, le phénomène de l’apatridie inquiète encore les États. En dépit, des progrès accomplis par les Etats engagés dans la lutte contre l’apatridie, il reste encore du chemin à faire pour arriver à son éradication totale. 

“L’apatridie, est d’une importance capitale, de par son ampleur et ses conséquences néfastes. En effet, il est évalué à plus de dix millions le nombre de personnes dans le monde qui vivent cette situation. Ces personnes sans nationalité ne peuvent jouir de la plénitude de leurs droits, particulièrement les plus fondamentaux tels que ceux relatifs à l’identité, à la nationalité, à l’emploi, à l’accès aux soins sanitaires et à la citoyenneté”, a affirmé le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ismaila Madior Fall. 

Une réunion régionale consacrée à l’apatridie placée sous le thème « Redoubler d’efforts pour mettre fin à l’apatridie en Afrique de l’Ouest et du Centre d’ici 2024 », s’est ouverte ce matin à Saly. Durant quatre jours, les experts des Etats de la CEDEAO et de la CEEAC vont échanger sur l’avant-projet de loi « modèle régionale » portant protection des apatrides et les Procédures de Détermination de l’Apatridie. Ils feront aussi la revue de l’état de mise en œuvre par chaque Etat de ses engagements, conformément  au Plan d’action de Banjul de la CEDEAO sur l’éradication de l’apatridie et l’Initiative de Ndjaména pour l’éradication de l’apatridie en Afrique centrale.

En effet, pour le Garde des Sceaux si l’apatridie n’a pu être endigué dans toute sa dimension c’est du fait en grande partie de “la rigidité des législations nationales sur l’attribution et l’acquisition de la nationalité”.

“En ce 21ème siècle, dans un monde globalisé, l’éradication de l’apatridie demeure un des principaux défis, notamment en Afrique. C’est un combat qui doit être mené par la communauté internationale toute entière. C’est ce que le HCR a sans doute compris en lançant en 2014 la campagne mondiale « #J’Existe » avec comme objectif l’éradication de l’apatridie d’ici 2024. L’adoption d’une loi-modèle régionale sur la détermination de l’apatridie, la protection des apatrides et la facilitation de leur naturalisation permettra aux Etats membres d’uniformiser leurs législations sur ces questions”, a soutenu le Ministre. 

Le ministre invite le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et ses partenaires à renforcer leur soutien aux pays des deux sous-régions, CEDEAO et CEEAC, afin qu’ensemble, ils parviennent à l’effectivité de l’éradication de l’apatridie à l’horizon de 2024, comme l’ambitionne la campagne « #J’Existe ».

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