Par Toussaint Maurice SENGHOR
À une semaine de la Korité, les vautours commencent à roder autour des marchés et au bord des routes. À en croire, comme dit le wolof “wajtayou korité”, c’est l’occasion pour certains de se remplir les poches pour pouvoir fêter la korité en famille tout en sachant que cet argent n’est pas propre. À cette occasion c’est la gent féminine qui est la plus touchée par ce phénomène, raison pour laquelle elle se méfie et appelle à plus de vigilance. Cela est devenu très fréquent dans notre société actuelle où à l’approche des fêtes, les voleurs et autres loubards profitent de ces occasions pour se remplir les poches sans coup férir.
Dans ce cadre-là, ces malfaiteurs s’attaquent à des magasins ou à des maisons habitées par des étrangers et pire encore aux femmes qui subissent actuellement toute sorte de discrimination. Fort de cela, un homme a été arrêté à l’heure de la prière du vendredi à Grand-Dakar en train de cambrioler une maison entière. Cet homme avait un sac de clés qui pouvaient ouvrir n’importe quel appartement, mais malheureusement pour lui, il est tombé sur des étrangers qui ont mis fin à son activité délictuelle en le conduisant directement à la police.
Par contre, il y a une autre bande de voyous, celui des motards, qui sont des poisons pour les filles, car ces derniers sont plus rapides et efficaces. Ceux-là, circulent sur les routes en vue de prendre de force tout ce qui se trouvent dans les sacs de ces dernières, et si elles ripostent le pire reste à craindre. Aussi à Dieuppeul, nous avons aperçus deux hommes accrochés à leur moto, à la rupture du ndogou s’accaparant du sac d’une jeune fille qui rentrait du travail pour joindre son domicile. Cette dernière a appelé au secours, mais malheureusement pour elle c’était trop tard. Donc ce phénomène ne doit pas laisser nos dirigeants passifs pour la sécurité de la population qui se sentent menacés par ce fléau qui menace notre société. Bien vrai que nous soyons dans un pays où le taux de chômage est très élevé, nous ne devons pas faire perdurer certaines pratiques, le plus souvent, déplorable. Adopter le culte du travail pour tous, s’avère être fondamental et d’une grande urgence. Et l’État aussi devrait adopter une politique sécuritaire capable de venir à bout de ces malfaiteurs qui ont fini d’hypothéquer la quiétude des citoyens.